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  • Boukari Ouédraogo
    Le Messager d'Afrique depuis Ouagadougou
      Article : Ordures à Ouagadougou : nettoyez nos quartiers
      société
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      28 janvier 2016

      Ordures à Ouagadougou : nettoyez nos quartiers

      Ouagadougou se targue d’être l’une des villes les plus propres de l’Afrique de l’Ouest. C’est peut-être vrai pour ceux qui ont eu la chance de visiter certaines capitales de la sous-région ouest-africaine. Cela ne veut toutefois pas dire que la capitale du Burkina Faso est une ville propre. Il suffit de faire un tour de ses quartiers pour constater des tas d’ordures, entreposés de façon anarchique.

      Les compagnies de ramassage d'ordures jettes les déchets à n'importe quel endroit
      Les compagnies de ramassage d’ordures jettes les déchets n’importe où

      Quartier Somgandé de Ouagadougou. Entre l’école de formation et de perfectionnement des travaux publics (côté Ouest) et l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO, côté Est), se trouve un dépôt d’ordures. J’ai presque vu naître ce dépôt d’ordures car il m’arrive souvent d’emprunter la voie qui sépare les deux sites. Au départ un petit tas d’ordures négligeables, elles ont en quelques mois envahi l’espace, au point d’obstruer la route.

      Pendant la saison pluvieuse, ce tas d’ordures empêchait l’eau de couler. A tel point que des retenues d’eaux se sont créées au beau milieu de la route, assez profondes pour que l’eau pénètre dans les tuyaux d’échappement des motos. Les passants étaient donc obligés, tant bien que mal, de déverser des ordures (objets lourds) dans les crevasses créées par la stagnation de l’eau afin de se frayer un passage.

      Les ordures sont sources de maladies
      Les ordures sont sources de maladies

      Si les compagnies chargées de ramasser les ordures dans les ménages ont choisi cet espace, on se demande comment les autorités (et notamment la municipalité) ont pu laisser cet espace se transformer en dépotoir au vu et au su de tout le monde. Si c’est arrivé, c’est parce que les compagnies chargées du ramassage d’ordures n’ont pas trouvé d’autres endroits pour les jeter. S’il s’avère que les autorités burkinabè ont donné leur accord, alors ils n’ont pas eu le nez creux car cet endroit n’est clairement pas adapté. Ils doivent donc rattraper cette erreur.

      En réalité, le cas cité plus haut n’est qu’un exemple dans la ville de Ouagadougou. Aux alentours du rond-point des martyrs, dans le quartier Ouaga 2000, on peut constater plusieurs tas d’ordures de ce genre. Les déchets plastiques pullulent à cet endroit. On ne se croirait pas dans un quartier huppé où vivent les hommes les plus riches du Burkina – sous-entendu, supposés avoir les moyens de gérer leur saleté.

      A la future ZACA, les immeubles côtoient les dépotoirs d'ordures
      A la future ZACA, les immeubles côtoient les dépotoirs d’ordures

      Dans le quartier supposé être la future Zone d’Aménagement Commerciale et Administrative (ZACA), qui ressemble à une ruine malgré quelques immeubles en construction, la situation est encore pire. Pourtant, des immeubles devaient pousser à la place de ce vieux quartier détruit pour ce projet. La zone a été transformée en dépôt d’ordures de tous genres, les exemples ne manquent pas. 

      Ce n’est donc pas par hasard que si le Burkina Faso, et en particulier la capitale Ouagadougou, fait partie des pays où le paludisme sévit le plus. Ces dépôts d’ordures sont sources de proliférations de moustiques et de bactéries eux-mêmes vecteurs d’autres maladies.

      Si les ménages font des efforts pour avoir des poubelles et engager des compagnies de ramassage d’ordures, les autorités burkinabè doivent faire en sorte que celles-ci puissent avoir des dépotoirs. Cela s’accompagne de stations de traitement de ces déchets. Sinon, on risque d’être plus que déborder dans les années à venir.

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      Article : Gilbert Diendéré, véritable casse-tête pour le Burkina
      Politique
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      25 janvier 2016

      Gilbert Diendéré, véritable casse-tête pour le Burkina

      Cela fait quatre mois à la date de ce lundi 25 janvier 2016 que le général Gilbert Diendéré auteur du coup d’Etat manqué du mercredi 16 janvier 2016 est détenu à la maison d’arrêt et de correction de l’armée (MACA) à Ouagadougou. Bien qu’étant incarcéré, le général Gilbert Diendéré continue de troubler le sommeil des autorités burkinabè.

      Bien qu'étant en prison, Gilbert Diendéré donne des occasions difficiles à résoudre aux autorités burkinabè
      Bien qu’étant en prison, Gilbert Diendéré donne des occasions difficiles à résoudre aux autorités burkinabè

      Le nom de Gilbert Diendéré était à la fois un mythe et un mystère au Burkina Faso. Personnage réservé, il était craint et souvent même, cela peut étonner aujourd’hui, et admiré. L’on dit de lui qu’il a déjoué des coups foirés contre le Burkina Faso ou contre son mentor, l’ancien Président Blaise Compaoré. Sa puissance, son intelligence, son sens de la stratégie, son goût du secret etc. avaient même conduit le journal Jeune Afrique dans un portrait à le considéré comme « l’homme le plus puissant du Burkina Faso après Blaise Compaoré lui-même » ou encore « L’homme le mieux informé du pays » dans un portrait de cet ancien patron du Régiment de sécurité présidentielle (RSP).

      Mais, le mythe du général Gilbert Diendéré est tombé à l’issue du coup d’Etat manqué du mercredi 16 septembre 2015. Le dénouement de cette crise a conduit à son arrestation et son incarcération le jeudi 1er octobre 2015. Malgré cela, le général Gilbert Diendéré continue de troubler le sommeil des Burkinabè et aussi de leurs autorités. Depuis la chute de Blaise Compaoré le 31 octobre 2014, Gilbert Diendéré et le RSP ont troublé la situation socio-politique au Burkina Faso notamment en décembre 2014 quand ils auraient voulu régler des comptes avec le Premier ministre de l’époque mais numéro 2 de ce régiment Yacouba Isaac Zida.

      Attaque à Yimbi pour déstabiliser le dispositif sécuritaire

      Le 23 décembre 2015, les services secrets burkinabè ont su déjouer la mise en place d’un plan d’évasion du général Gilbert Diendéré emprisonné. Après l’échec de ce plan, les militaires de l’ex RSP qui n’avaient pas rejoint les casernes tentent à nouveau un coup en attaquant la poudrière de Yimbi situé à la sortie Ouest de Ouagadougou. La traque menée par les forces de défenses et de sécurité burkinabè ont permis de mettre la main sur ces déserteurs. Apparemment, les assaillants ont profité de l’attentat du vendredi 15 janvier 2016 pour attaquer le camp Yimbi. Une opération qui a pour objectif de créer la psychose mais aussi affaiblir le système sécuritaire burkinabè. Les fidèles de Diendéré étaient presque arrivés à faire douter des compétences de l’armée burkinabè.

      Les difficultés restent. Les geôliers de Gilbert Diendéré ne savent pas comment surveiller ce prisonnier vraiment encombrant. Ils doivent toujours vivre avec à l’esprit qu’à chaque moment, de tels plans peuvent être échafaudés pour permettre à Gilbert Diendéré et à d’autres prisonniers de s’évader. Pour le moment, le coup d’Etat du 16 septembre 2016 n’a pas révélé tous ses secrets. Qui sait s’il n’y a pas de complices au sein de l’armée qui attendait juste d’apporter leur soutien au coup d’Etat s’il était en bonne voie. Les autorités burkinabè doivent aussi avoir à l’esprit que Gilbert Diendéré réputé fin stratège et imprévisible pourrait (tenter de) s’évader. Pour cela, il peut même bénéficier de complicités au sein de l’armée.

      On peut attenter à la vie de Gilbert Diendéré

      On pourrait même imaginer que cette complicité vienne des autorités burkinabè. Ces dernières, d’anciens compagnons de Compaoré, ont côtoyé Gilbert Diendéré tout le temps qu’ils ont passé avec Gilbert Diendéré. Si jamais ils ont des cadavres dans le tiroir, Gilbert Diendéré devrait être bien informé. Dans ce cas s’il parle, c’est l’actuel régime qui devrait rendre compte au peuple qui l’a élu et qui souhaite mettre fin avec les agissements du régime ancien.

      Hormis tout cela, il y a cette possibilité que Gilbert Diendéré tente de se suicider. Si cela arrivait, les autorités burkinabè auront le dos au mur. Il sera difficile pour elles d’expliquer aux Burkinabè qu’ils n’ont rien à y voir. Et si d’ailleurs, quelqu’un tentait de l’empêcher de parler ? Ce sont des inquiétudes légitimes car, avec tout le temps que certains ont passé avec Blaise Compaoré, un procès de ce régime pourrait les salir. Ils n’ont donc pas intérêts à ce que Gilbert Diendéré parle.

      Même en prison, Gilbert Diendéré, avec son RSP, qui a fait trembler le Burkina plusieurs fois pendant la Transition continue de troubler le sommeil des autorités burkinabè. Pour qu’elles retrouvent le sommeil, il faudrait lever le couvre-feu instauré entre 1 et 4 heures du matin.

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      Article : Incendies en série à Ouagadougou : Ils veulent empêcher le Président Roch de gouverner
      société
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      23 janvier 2016

      Incendies en série à Ouagadougou : Ils veulent empêcher le Président Roch de gouverner

      Depuis le 15 janvier 2016, au lendemain des attentats contre le Cappucino, Splendid Hôtel et l’Hôtel Yibi, une série d’incendies secoue les marchés de la capitale burkinabè Ouagadougou. Si au départ, les Burkinabè ont pensé, peut-être, ils doivent se rendre à l’évidence que ces incendies enregistrés en ce laps de temps est une manière peut-être pour les anciens nostalgiques du régime de Blaise Compaoré d’empêcher le nouveau président démocratiquement élu Roch Marc Christian Kaboré de diriger ce pays.

      Incendie

      Il faut désormais privilégier la piste criminelle. Cette série d’incendies dans les marchés du Burkina n’est pas le fait du hasard. En moins d’une semaine, les marchés de Tanghin, de Boins Yaaré, à Gounghin et le grand marché de Bobo Dioulasso ont connu des incendies tout comme un maquis au quartier Tanghin supposé appartenir à un homme de tenu.

      Ces incendies interviennent quelques jours après la nomination des membres du gouvernement par le Premier ministre du Burkina Paul Kaba Thiéba, et surtout au lendemain des attentats du vendredi 15 janvier 2016 qui ont plongé les Ouagalais et tous les Burkinabè dans la peur.

      Dans la même nuit, un maquis situé au quartier Tanghin de Ouagadougou, supposé appartenir un homme de tenu partait aussi en fumée. Simple coïncidence ? Non. Tout cela ressemble à un scénario mis en place pour empêcher le nouveau Président élu Roch Marc Christian Kaboré de diriger ce pays. Beaucoup de ceux qui ont connu derniers soutiens de Blaise Compoaré rapportent bien que l’ancien Président Blaise Compaoré et ces derniers ont juré qu’il ne dirigera jamais ce pays. Alors à défaut de l’empêcher, ils ont donc décidé de l’empêcher de le faire. C’est pourquoi tout ceci ressemble à l’œuvre d’anciens nostalgiques du régime Compaoré. Ils ont mal digéré le départ du trio Roch Salif Simon surnommé les RSS pour renforcer les rangs de l’opposition lors des différentes luttes contre la modification de l’article 37 de la constitution du Burkina de l’époque. Ce qui a finalement contribué à la chute du Président Blaise Compaoré.

      En incendiant les marchés, ces terroristes veulent susciter une grogne de la population contre les nouveaux dirigeants. Pour cela donc, ces terroristes, c’est ainsi qu’il faut nommer ces pyromanes, veulent semer la psychose afin d’éviter toute velléité d’investissement au Pays des Hommes Intègres.

      Il y a peut-être un lien entre cette série d’incendies, l’attentat du vendredi 15 janvier 2016, l’attaque d’une patrouille de gendarmerie dans la province de l’Oudalan mais aussi l’enlèvement du couple Eliot dans la ville de Djibo le même jour de l’attentat.

      Les pyromanes qui sèment la terreur ces derniers temps dans les marchés devraient bien avoir un lien avec ces mêmes personnes qui ont attaqué le camp militaire de Yimdi dans la nuit du mercredi 21 au jeudi 22 janvier 2016. Ces terroristes pensent peut-être qu’ils font du mal au RSS mais c’est aux Burkinabè qu’ils le font. De toutes les façons, ce n’est jamais de cette façon qu’ils dirigeront à nouveau le pays. Au contraire, ils risquent de susciter l’effet contraire : les Burkinabè pourraient plutôt, en solidarité avec leurs dirigeants, nourrir de la sympathie pour eux et accepter mourir pour défendre leur cause comme ce fut le cas les 30 et 31 octobre 2014 et pendant le putsch du mercredi 16 septembre 2015.

      Il est vrai que ces attaques, ces incendies ainsi que d’autres braquages moins médiatisés ces derniers se déroulent en période de couvre-feu (1heures à 4 heures du matin) révèlent aussi de la défaillance au niveau des services de sécurité burkinabè. Mais ce sujet sera l’objet d’un billet.

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      Article : Attaque à Ouagadougou: les djihadistes ont frappé le coeur de la capitale
      société
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      17 janvier 2016

      Attaque à Ouagadougou: les djihadistes ont frappé le coeur de la capitale

      On savait qu’ils pouvaient frapper un jour. Ils l’ont fait. Ils ont touché un point symbolique de la capitale burkinabè : l’avenue Kwame N’Krhumah et, précisément, le Splendid Hôtel et le café Cappuccino. Les djihadistes de Al-Mourabitoune n’ont pas frappé au hasard et surtout, ils ont fait mal. Très mal.

      Splendid Hôtel Ouagadougou

      Cela n’arrive pas qu’aux autres. Après le Mali, où les attaques djihadistes sont quasi quotidiennes dans le nord du pays, le Burkina Faso vient de vivre son attaque terroriste la plus sanglante (après l’enlèvement, dans la province de l’Oudalan, d’un Roumain en avril 2015, l’attaque de la gendarmerie d’Oursi en août 2015 mais aussi celle de Samarogouan dans l’ouest du Burkina, en octobre de la même année). Aux environs de 19 heures, les premiers tirs ont été entendus. Quatre assaillants, habillés de noirs et cagoulés (enturbannés selon certains), ouvrent le feu le vendredi 15 janvier 2016 au Cappuccino, situé sur l’avenue Kwame N’Krumah.

      Al Qaeda Claims Responsibility for Attack on Burkina Faso Hotel https://t.co/iHrGn1nPbp pic.twitter.com/NENLOL27jP

      — Ksilassie (@KSilassie) January 16, 2016

      Après cette première attaque du Cappuccino, les assaillants s’intéressent à l’hôtel Splendid, le plus grand de la place, situé juste en face du Cappuccino. Dans leur prise d’otages, ils abattent tous ceux qui tentent de s’échapper de l’hôtel et brûlent les véhiculent stationnés autour de l’hôtel. L’objectif, sûrement, est de dissuader et retarder toute intervention des forces de défense et de sécurité, ou toute personne qui tenterait de secourir les otages.

      Video d’une dame qui a vécu l’enfer.#MMMV Posté par Mokonzi Dread sur samedi 16 janvier 2016

      Des témoins présents sur place rapportent qu’une heure après, la riposte des forces de défense et de sécurité burkinabè s’est organisée. Les échanges de tirs emportent deux gendarmes burkinabè et un civil, à l’extérieur de l’hôtel. La riposte s’organise avec le renfort des forces françaises et américaines. Aux environs de 2 heures du matin, les otages sont libérés grâce au courage et à la bravoure de ces hommes.

      Pourquoi l’avenue Kwamé N’Khruma

      Comme d’habitude, les djihadistes n’ont pas choisi leur cible au hasard. L’avenue Kwamé N’Krumah est considérée comme « la plus belle avenue de Ouagadougou ». C’est dans cette zone que se trouve la plupart des compagnies aériennes, des hôtels, des restaurants, des entreprises et des sièges d’institutions internationales. Une grande partie des cérémonies, comme les conférences et les séminaires, s’y tiennent. Cette avenue est aussi le symbole de la bourgeoise. Elle est également connue pour ses fleurs de bitume de luxe.

      Le grand marché de Ouagadougou, Rood Wooko, se trouve à moins de 500 mètres de cette avenue. L’avenue est également à moins de 15 minutes d’une porte d’entrée au Burkina, l’aéroport international de Ouagadougou. C’est aussi là que se trouve le palais de justice de Ouagadougou et le commissariat central de la capitale burkinabè. Kwame N’Krumah, comme l’ont déjà relayé les médias, est une avenue fréquentée par de grandes personnalités du pays mais aussi des Européens, principales cibles des djihadistes. En frappant cette avenue, les terroristes étaient sûrs d’attirer l’attention de la communauté internationale et de gagner la campagne de communication qui va avec. L’avenue Kwame N’Krumah est le cœur même de la capitale burkinabè.

      Une attaque trop facile

       Un premier reproche : l’arrivée tardive des forces de sécurité burkinabè sur les lieux. Ce n’est qu’une heure après le début des fusillades que les forces de sécurité burkinabè sont intervenues, selon les témoins. Les terroristes, « presque des enfants » ont donc contrôlé la zone pendant tout ce temps, faisant ainsi un maximum de victimes. Par ailleurs, cela n’a pas permis de sauver ceux qui ont été asphyxiés par la fumée. Cela montre bien que les autorités burkinabè n’ont pas vraiment eu le sentiment qu’une attaque terroriste d’une telle ampleur était en cours à Ouagadougou.

      Apres l’#Attaque jihadiste au #Burkina: #Ouagadougou sous le choc craint pour l’avenir https://t.co/FitIHPOJ5T pic.twitter.com/S6rhqFSYDD

      — Ulysse Paris (@ulyssepariser) January 17, 2016

      Depuis l’attaque de Samarogouan, l’on a dénoncé la promiscuité et le dénuement total des forces de sécurité burkinabè qui face aux bandits n’ont pour arme que leur courage. Un meilleur équipement n’aurait peut-être pas pu éviter cet attentat, mais cela aurait peut-être permis une intervention rapide et meilleure.

      Comment comprendre que des individus de cet âge (moins de 30 ans, a priori), puissent traverser tout le pays, avec de telles armes, sans être inquiétés ? Cette attaque démontre une nouvelle fois que les forces de défense et de sécurité manquent cruellement de moyens. Si les militaires français et américains n’étaient pas venu en renfort de l’équipe burkinabè, la libération des otages n’aurait pas été aussi facile et d’autres auraient perdu la vie dans cet acte de terreur.

      Le mal étant désormais fait, tout Burkinabè doit se sentir responsable de la sécurité du pays.

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      Article : L’enfer Libyen d’un rapatrié burkinabè
      société
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      8 janvier 2016

      L’enfer Libyen d’un rapatrié burkinabè

      Un mois après, les Burkinabè chassés de la Guinée Conakry, 133 Burkinabè sont rentrés de la Libye, dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 janvier 2016 grâce à une opération spéciale engagée par les autorités burkinabè. Ces rapatriés ont vécu un enfer en Libye.

      Un mini-car transportant des Burkinabè rapatriés de la Libye
      Un mini-car transportant des Burkinabè rapatriés de la Libye

      Aux environs de 11 heures ce vendredi 8 janvier, de nombreux rapatriés avaient déjà quitté le site d’hébergement de l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO), un centre du ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale du Burkina, situé au quartier Somgandé de Ouagadougou. A l’entrée, un groupe de jeunes, les valises posés devant eux, attendent que des véhicules dépêchés par l’Etat burkinabè viennent les chercher. Au milieu  de ces  jeunes au regard perdus, l’un d’entre eux se renseigna auprès de nous sur la situation géographique de la gare de l’Est. Renseignement pris, il quitta le centre d’hébergement.

      A l’intérieur, un mini-car s’apprête à démarrer avec une vingtaine de rapatriés. Plus loin, devant les salles qui ont servi de dortoirs, situées au milieu de la cours, une dizaine d’autres rapatriés attendaient également des parent pour être transportés à la gare ou passer la nuit chez eux. Ils n’avaient plus rien. Ils ne pouvaient pas non plus attendre les autres. Parmi eux, Séni Zampou, 22 ans. Habillé d’un survêtement bleu-ciel, il attend sur un table-banc d’écolier, un sachet d’eau à la main.

      Il y a un an il a quitté le Burkina Faso pour rejoindre la Libye dans l’espoir de faire fortune. En quittant le purgatoire burkinabè pour l’Eldorado rêvé, c’est plutôt droit l’enfer que Séni Zampou a foncé la tête baissé. Dans ce pays, il a connu toute sorte de souffrance dont particulièrement le racisme.  Comment s’est-il retrouvé dans cette situation? « Il y a trois mois, des gens sont venus cassés notre porte, ils ont pris tous nos biens et ils sont allés nos enfermées sans rien nous dire », explique-t-il les propos remplis d’amertume. Après, cela, ils ont été conduit en prison comme des voleurs alors qu’ils n’avaient rien fait, estime-t-il.

      C’est aux environs de une heure du matin que ces individus qui pourraient bien être des policiers se sont introduis chez lui, raconte-il. Ce jour-là, lorsqu’il est rentré tout fatigué du travail avec ses camarades, avant même de manger, des individus qu’ils ne connaissaient ont fait irruption dans leurs maisons. « Ils nous ont frappé et nous ont demandé où se trouvait l’argent ensuite, ils ont fouillé les maisons », poursuit Séni Zampou en tenant de faire des gestes pour montrer son incompréhension ce jour-là. Ils cherchaient donc de l’argent, pensant que ces migrants ont gagné à la sueur de leur front leur ont été volés. C’est ainsi que les maigres économies qu’ils avaient faites ont été emportés avant de les envoyer en prison.

       

      Des tracasseries quotidiennes

      Bien avant de devoir partir, le jeune burkinabè parti à l’aventure a dû faire face aux brimades de tout genre. Décorateur, il pensait que son talent lui ferait vivre dans l’eldorado libyen. Mais en réalité, c’est sur place que Zampou a appris le métier de décoration. Mais pour ce travail, il lui arrivait de travailler sans être payer tout simplement parce qu’il était un migrant et en plus sans papier. Son rêve était de rejoindre l’Europe, faire fortune et revenir dans son pays. Mais faute d’argent, il ne pouvait pas continuer le voyage. C’est pourquoi, le jeune homme  est resté en Libye en attendant un jour meilleur.

      Dans un tel contexte, lui qui rêvait d’envoyer de l’argent à sa famille resté au pays, se demande comment faire. « les affaires que je t’ai dit, on a pris. Tu ne peux pas travailler, on va te prendre ça (argent) », regrette-t-il. Chaque jour était un jeu de cache-cache. Lorsqu’un rapatrié avait le malheur de se retrouver en prison, il peut y rester plusieurs jours s’il n’a pas un téléphone portable.

      Pour aller en Libye, il a du faire beaucoup d’économies. Et Séni Zampou ce qu’il a investi pour ce voyage. Selon lui, 100 mille franc CFA suffissent pour engager ce voyage. Mais avec les tracasseries policières, les passeurs qu’il faut payer, il faut disposer d’une fortune qui aurait pu servir à créer une petite entreprise au Burkina « C’est la chance ! Tu peux dépenser 500 mille comme tu peux aussi dépenser un million de francs CFA », confie Séni Zampou.

      « Pour nous, c’est dans la main de Dieu. On ne peut rien dire parce qu’on a rien. Rien du tout ».

      De retour désormais au pays, il doit penser à ce qu’il va faire. Mais Séni Zampou, ne sait pas à quel saint se vouer. Il est rentré tout démunis de son périple libyen. « C’est la prison que j’ai quitté pour aller directement à l’aéroport. Façon je suis assis, c’est de cette manière que j’ai quitté la Libye », fait-il remarqué. Le bagage à côté, ne lui ’appartiendrait pas. C’est celui, d’un ami allé chercher un taxi. Lui, a eu plus de chance.

      « Pour nous, c’est dans la main de Dieu. On ne peut rien dire parce qu’on a plus rien. Rien du tout. Si on avait un peu, on allait s’appuyer sur ça », déplore encore le jeune homme. A présent, il ne sait pas comment expliquer à sa famille qu’il a échoué.

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      Article : Spoliés de leurs biens, des Burkinabè chassés de la Guinée
      société
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      7 décembre 2015

      Spoliés de leurs biens, des Burkinabè chassés de la Guinée

      Près de 240 rapatriés de Guinée Conakry, sont arrivés à Ouagadougou. Rentrés au bercail dans le dénouement total, ces Burkinabè qui ne savent pas comment récupérer leurs biens restés dans ce pays.

      Des Burkinabè rapatriés de la Guinée se battant pour des friperies
      Des Burkinabè rapatriés de la Guinée se battant pour des friperies

      Une natte, des friperies et souvent un sceau en main certains de ces Burkinabè chassés de la Guinée et arrivée dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 décembre 2015 su ruent vers trois minicars de fortune stationnés mais prêts pour mettre le cap respectivement sur Bagré, Ouahigouya et Kombissiri. Quelques-uns arrêtés devant un Peugeot bâchée arrachent des friperies offertes par le Comité National de Secours d’Urgence et de Réhabilitation (CONASUR). Âgés entre 12 et 40 ans. D’autres sont assis sur des tables-bancs attendant le car qui devrait les convoyer dans leurs destinations respectives. Ils sont venus de Siguiri zone aurifère située au Nord-Est de la Guinée où ils s’adonnaient à diverses pratiques d’exploitations de l’or. Sur près de 240 rapatriés, l’on compte 7 femmes. Parmi celles-ci, une seule une seule est arrivée à Ouagadougou. Les autres sont restées à Bobo Dioulasso.

      Détenus dans la promiscuité

      Assis devant un bâtiment dans l’enceinte de l’Action éducative en milieux ouvert (AEMO) située au quartier Somgandé de Ouagadougou, les coudes sur les genoux, la tête dans les deux bras, il et habillés d’un maillot et un pantalon aux couleurs du FC Barcelone, club espagnol de football. Son nom est Moustapha Sango et il fait partie des rapatriés. Ce jeune homme de la trentaine est marié et père d’un enfant. Comme pour se sentir mieux, il se met debout. « Moi, c’est le 24, (ndlr novembre 2015) quand je me suis réveillé, j’ai constaté la présence des militaires qui sont venus m’arrêtés. J’ai demandé ce qui se passait. Ils m’ont dit qu’arriver là-bas, je saurais ce que j’ai fait», confie Moustapha Sango, visiblement meurtri par ce qui lui est arrivé.

      Mais arrivé dans ce qu’il appelle un camp, il constate qu’il n’est pas le seul. C’est alors qu’il demande aux autres ce qui se passe. Eux également, arrêtés par surprise n’avaient aucune idée de ce qui leur a conduit en une prison. « Au fil du temps, nous sommes devenus nombreux », souligne-t-il en ajoutant : « On a fait 12 jours en prisons. On nous donne une miche de pain le matin pour six personnes. Le soir à 18 heures, on nous remet des tasses. Si tu as la chance, tu peux avoir une tasse. On pisse là-bas. On fait tout là-bas. On ne se lave pas. On ne fait rien. Ils ne causent pas avec nous. On ne sait ce qu’on a fait », explique toujours Moustapha Sango.

      Adama Nikièma lui, a passé 14 jours en prison. Il confirme les affirmations de Moustapha Sango : ils dormaient, mangeaient et faisaient leurs besoins naturels au même endroit. Ce qui lui reste au travers de la gorge, c’est que les autorités guinéennes n’ont même pas donné un ultimatum aux Burkinabè pour quitter le pays. «On ne nous a pas informé avant de nous chasser. J’ai fait 14 jours en prison. J’étais dans un trou (ndlr de mine d’or dont la profondeur peut atteindre 100 mètres). C’est lorsque je suis sorti, que j’ai vu les hommes en tenus. J’ai tenté de fuir et ils m’ont rattrapé. Je me suis même blessé dans la course-poursuite (ndlr, il montre son bras blessé) », rapporte Adama Nikièma. Parmi ces rapatriés, l’on compte des enfants. C’est le cas de Dramane Gouem, âgé de 13 ans. Il était avec son grand frère et a été arrêté dans les mêmes conditions que lui.

      Ils ont perdu tous leurs biens

      Le samedi 5 décembre 2015 ils sont à la frontière du Mali selon Moustapha Sango. C’est pendant le rapatriement qu’il a compris que c’est à cause de l’exploitation de l’or guinéen qu’ils sont chassés comme des bandits. A partir du Mali, la situation s’est améliorée grâce à l’intervention de l’ambassadeur du Burkina installé dans ce pays. Ce dernier a fait de son mieux pour qu’ils soient à l’aise avant de les renvoyer au Burkina Faso. « L’ambassadeur nous a remis 300 mille francs CFA. Nous nous sommes partagés. Certains ont eu 250, d’autres 500. Quelques-uns n’ont rien eu », regrette Moustapha Sango. A Bobo Dioulasso également, les autorités locales se seraient aussi bien occupées d’eux. Arrivé à Ouagadougou et en partance pour Bagré, il ne sait pas à quel saint se vouer. « Il y a nos biens qui sont restés là-bas. Nous travaillons avec des machines qui coûtent plus d’un million. Certains en ont deux ou trois, quatre voir même cinq. Moi-même j’en ai trois. Je ne sais comment faire pour récupérer mes biens », se plaint Sango.

      Ces Burkinabè rapatriés de Guinée Conakry étaient-ils en règle ? A cette question, il est catégorique. « Normal ! Il y a de l’argent que nous reversons au service des mines à 40 mille francs CFA, la patente à 75 mille francs CFA , 50 mille francs CFA au service de l’environnement. Quand tu arrives, il y a un papier qu’on te remet et tu payes 50 mille francs CFA par an. D’ailleurs, on ne nous a pas demandé de payer et nous avons refusé », assure Sango.

      Repartir en Guinée, ils y pensent

      Certains rapatriés dénoncent les conditions de vie. Moustapha Sango veut être honnête, malgré une vie modeste, il n’avait pas de problème. Toutefois, il n’a aucune idée de ce qu’il va faire au Burkina Faso. Ses économies sont restées en Guinée Conakry. « Tout ce que tu as économisé, ils ramassent. Certains sont venus sans pièces d’identités ». Adama Nikièma ne sait pas non plus ce qu’il fera. Il a honte : « Cela fait deux ans que je travaille là-bas. Je suis revenu l’année dernière pendant la saison pluvieuse. J’avais pu honorer. Mais cette fois, je ne sais pas comment je vais arriver au village. Je ne sais comment je vais raconter mon histoire pour que l’on puisse me croire ». Emile Bancé, ressortissant de Zabré s’est vu dépouillé de tous ses biens. 

      «J’avais 40 grammes d’or sur moi. On m’a fouillé et pris tous les 40 grammes. J’étais en train de travailler avec ma machine. On m’a dit que c’est justement à cause de ma machine qu’on m’a arrêté», raconte Bancé. Son objectif désormais c’est de repartir pour récupérer ses biens même si certains ont été arrêtés à la frontière et envoyer en prison à Conakry. Il n’est pas seul à le penser. Ils veulent à tout prix récupérer leurs biens acquis à la sueur de leur front.

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      Article : Bonjour Monsieur le président du Faso !
      Politique
      2
      1 décembre 2015

      Bonjour Monsieur le président du Faso !

      C’est fait Monsieur Roch Marc Chrisitan Kaboré. Le peuple burkinabè vous a choisi comme président du Faso  pour cinq ans.  Il vous a élu avec 53,43 % des voix dès le premier tour, ce qui devrait mettre fin à une insurrection populaire qui a fait fuir le président Blaise Compaoré en octobre 2015. Vous aviez, dans les stades et les terrains de sports, crié votre compétence, vanté votre programme qui selon vous était le meilleur. Le peuple vous a élu. Mais certains doutent toujours de votre compétence à tort ou à raison. Plusieurs dossiers sont posés sur le bureau et n’attendent que vous.

      #Roch_Marc_Christian Kaboré, Président du Faso Déclaration du président de la CENI.

      Posté par Mouvement du peuple pour le progrès – MPP sur lundi 30 novembre 2015

      Manger trois fois par jour. C’est le rêve de beaucoup de Burkinabè parce que dans votre pays, la cherté de la vie n’est plus un secret. Quand vous circulez et que vous tombez ces personnes en haillons, mendiants au niveau des feux tricolores, d’autres y passants la nuit, ils ne sont pas fous. Ils ont juste faim !

      Dans mon village, certaines familles ne mangent que le soir venu parce que le grenier est vide après le mois de janvier. On ne peut plus compter sur la bonté du ciel, car les pluies se font de plus en plus rares. Les paysans ne peuvent plus aussi compter sur leurs enfants pour finir leurs vieux jours. Ils n’ont pas d’argent pour les envoyer dans les écoles sous paillote. Même les cotisations des associations des parents d’élèves (1000 francs F CFA), ils sont incapables de les payer tant la pauvreté est ambiante. Quand leurs enfants ont la chance d’arriver en classe et de dépasser la classe de CM2 c’est un casse-tête pour les parents. Dans le Sahel, au nord du pays, on préfère les envoyer garder les bœufs. L’école n’est plus un gage de réussite. Le niveau de l’enseignement a baissé. Ceux qui s’adonnent à ce métier ne le font pas par vocation. On ne pense plus qu’à son maigre salaire qu’on empochera à la fin du mois mais aussi à profiter des avantages du métier : enceinter ses élèves.

      #Burkina. Grand moment de complicité ce soir entre Roch Kabore et Salif Diallo – Une belle blague échangée #LwiliVote pic.twitter.com/z1ACFgTMrT

      — Thierry Jr Hot (@Hotthierry1) November 30, 2015

      C’est souvent sur les tables-bancs de l’école que les filles, en lieu et place d’instruction et d’éducation, apprennent les vies de débauche. Elles terminent pour la plupart sur l’avenue Kouamé N’Khruma ou au Matata offrant leur jeunesse et leur fraicheur à des vieux grabataires pour de petits billets. Bonjour le SIDA !

      Ceux qui malgré l’adversité arrivent à l’université, sont assurés d’avoir comme profession, chômeur. Autant les élèves sont fiers après l’obtention de leur Bac autant l’entrée à l’université surnommée Guantanamo, à cause de la dureté de ce monde fait peur. Sans bourse, la vie d’étudiant est un véritable chemin de croix : insuffisance des chambres dans les cités universitaires, manque d’amphithéâtres, insuffisance du personnel enseignant et leurs mauvaises conditions de travail, la mauvaise qualité du repas dans les restaurants universitaires, les difficultés de transport des étudiants, le contingentement des bourses, etc. La liste est longue. Il faut vous atteler à régler la crise universitaire. Et comme le dit l’autre, les Universités sont devenues des usines de chômeurs.

      Pourquoi ? Parce qu’il faut frauder aux concours de la fonction publique pour espérer décrocher un emploi. Et pour quel salaire ? De toutes les façons mieux vaut vivre à crédit si on est fonctionnaire.

      Pendant l’hymne du MPP #BurkinaVote #LwiliVote pic.twitter.com/w3ht3FwFvp

      — Boukari Ouédraogo (@BoukariOued) December 1, 2015

      Ce n’est pas pour rien que tout le monde veut travailler dans le secteur privé. On a plus de chance quand on est du sexe féminin. En s’allongeant sur le canapé de l’employeur, le poste est garanti. Si on est garçon, il serait mieux d’avoir une sœur qui a des atouts. Le fonctionnaire qui réussit à payer ses factures est tout de même confronté à des problèmes de délestages et de coupures d’eau en période chaude.

      Conséquence : tout le mois de mars est affronté avec peur par les Burkinabè. Dans certains quartiers, nos mamans sont souvent obligées de se taper des K.O pour avoir de l’eau à la borne-fontaine ou au robinet du quartier. Au village, elles doivent parcourir de longs kilomètres de chemins rocailleux pour obtenir de l’eau pas toujours potable.

      C’est par là que tout commence. Avec le manque d’eau potable, nos populations sont soumises à toutes sortes de maladies. Quand on tombe malade au Burkina, il vaut mieux creuser sa tombe, car l’on risque de mourir avant d’arriver à l’hôpital. Il faut braver ces routes rocailleuses et souvent épineuses, pour arriver dans les centres de santé. Là encore, il faut faire face au manque de plateaux médicaux, l’insuffisance du personnel soignant, l’absence de pharmacie. Même quand ces pharmacies existent, nos parents n’ont pas assez d’argent pour régler les ordonnances. C’est pourquoi certains préfèrent se soigner chez le guérisseur du village ou font confiance à l’église pour soigner un simple palu.

      Quand on a de la chance, l’infirmier du village vous trouve quelques comprimés de remplacement. Sinon, il vous envoie à des centaines de km de là. « Il faut aller en ville » tant le pays manque d’infrastructures sanitaires.

      Simon Compaoré : « Il faut faire en sorte que le changement tant attendu par les uns et les autres soit au rendez-vous… »

      Posté par Mouvement du peuple pour le progrès – MPP sur lundi 30 novembre 2015

      Le peuple vous attend sur le chantier de la justice. Les 30 et 31 octobre 2014, des Burkinabè sont tombés pour faire partir le président Blaise Compaoré que vous connaissez bien. Au mois de septembre 2015, d’autres sont encore tombés sous les coups de balle du régiment de sécurité présidentielle (RSP). Les Burkinabè attendent que justice soit faite. Les Burkinabè attendent aussi que justice soit faite sur les dossiers Thomas Sankara, Dabo Boukari, Norbert Zongo. Ils souhaitent aussi que justice soit faite sur tous les crimes économiques et de sang qui ont émaillé les 27 ans de règne du président Blaise Compaoré. Justement Blaise Compaoré sera-t-il jugé ? Les Burkinabè attendent de savoir comment seront traitées toutes les affaires de détournement de parcelles et de conflits fonciers.

      Les défis à relever sont immenses. C’est au pied du mur qu’on attend le vrai maçon. Certains qui digèrent mal votre élection mettront des peaux de banane sur votre chemin, d’autres de bonnes fois tenteront de vous aider. Mais si une maison est mal construite, ce n’est pas la faute aux ouvriers.

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      Article : Putsch manqué au Burkina : Gilbert Diendéré aurait reçu 160 millions de F CFA
      Politique
      0
      27 novembre 2015

      Putsch manqué au Burkina : Gilbert Diendéré aurait reçu 160 millions de F CFA

      Le rapport de la commission d’enquête du putsch manqué du jeudi 16 septembre 2015 circule en ce moment sur internet. De ce rapport, il ressort que le coup d’Etat du 16 septembre 2015 a été planifié, des dirigeants de partis politiques sont impliqués et révèle que le général Gilbert Diendéré a reçu des soutiens extérieurs.

       

      Coup d’Etat au Burkina Faso: l’enquête avance, selon le gouvernement https://t.co/HPvQFsCRFl pic.twitter.com/2bS33K2OMA

      — JB Baudelaire (@PAROLE509) October 2, 2015

      Le Coup d’Etat manqué du mercredi 16 septembre 2015 a été planifié. C’est la conclusion que tire le rapport supposé de la commission d’enquête qui circule ces derniers temps via Internet. Ce rapport révèle que la proclamation du coup d’Etat a été rédigée bien avant le mercredi 16 septembre 2015, date à laquelle les putschistes sont entrés en action. Après la prise en otage des ministres lors du conseil des ministres qui se tenait ce jour-là, le général Gilbert Diendéré aurait été le premier informé. C’est lui donc qui aurait informé la hiérarchie militaire et les autres membres du régiment de sécurité présidentielle. Par la suite, il a donc tout mis en œuvre pour justifier le coup d’Etat en avançant des mobiles sociaux politiques.

      Ce rapport accuse le général Gilbert Diendéré d’avoir donné de la prise d’otages des membres du gouvernement le 15 septembre 2015. Ce dernier a pris la tête de la junte et a dissout les institutions de la Transition. Le rapport l’accuse d’avoir fait venir de la Côte d’Ivoire et du Togo des armes et un sac de voyage contenant de l’argent.

      Gilbert Diendéré a reçu 160 millions de F CFA

      Le général Gilbert Diendéré aurait bénéficié d’appuis extérieurs qui se manifestent en des cautions morales et politiques et la fourniture de matériels de maintien de l’ordre pour réprimer ceux qui manifestaient contre le coup d’Etat. « Il a refusé de donner l’origine de 160 000 000 F CFA qu’il dit avoir reçu des mains d’amis », souligne ce rapport. Djibril Bassolet aurait établi des connexions avec des forces étrangères pour soutenir le coup d’Etat et aurait aussi financé la résistance des militaires du RSP.

      Le colonel Major Boureima Kéré aurait donné la première lecture du projet de proclamation du coup d’Etat devant la hiérarchie militaires et les médiateurs nationaux. C’est lui également qui aurait intimidé les aux jeunes officiers qui planifiaient la descente et leurs troupes sur Ouagadougou. C’est encore Kéré qui aurait organisé la mission hélicoptère pour aller récupérer le matériel de maintien de l’ordre et le sac de voyage contenant environs 50 millions de francs CFA à la frontière ivoiro-burkinabè.

      Bamba a empoché 5 millions F CFA

      Lors du coup d’Etat, l’une des personnalités les plus en vue est le porte-parole du Conseil national de la démocratie le médecin lieutenant-colonel Mamadou Bamba qui a lu les différents communiqués et a reçu la somme de 10 millions de francs CFA de la part de Gilbert Diendéré au domicile de ce dernier dont 5 millions de francs CFA pour lui-même et le restant pour le colonel Abdoul Karim Traoré. Ce rapport affirme que certains partis politiques ont ouvertement soutenu le coup d’Etat à travers des déclarations, des manifestations violences, des financements et activités diplomatiques.

      Installée officiellement le 12 octobre 2015, la commission d’enquête avait 30 jours pour rendre son rapport. Les enquêtes ont entendu au total 124 personnes sur toute l’étendue du territoire. Les acteurs principaux de ce putsch sont, selon le rapport le général de Brigade Gilbert Diendéré, les adjudants-chefs Major Eloi Badiel, Moussa Nébié dit Rambo, Betamba Meda, les adjudants Jean Florent Akowé Nion, Koessé Ouekouri, les sergent-chef Roger Koussoubé dit le Touareg, Mahamado Bouda, Ali Sanou, Adama Diallo, les sergents Zacharia Sangotouan et le caporal Boureima Zoureima.

      Le rapport constate plusieurs rebondissements dans ce coup de force raté avec l’entrée en jeu d’acteurs militaires, politiques, coutumiers et religieux qui ont mené des «tractations délicates et périlleuses ». Au plan interne, les négociations ont surtout été menées par la Commission de réflexion et d’appui aux décisions (CRAD) du ministère de la défense nationale et des anciens combattants appuyée par l’ancien chef d’Etat Jean-Baptiste Ouédraogo.

      Le rapport révèle que la hiérarchie militaire a refusé de soutenir le coup de force. Ce qui a amené Gilbert Diendéré « a usé de manœuvre dilatoires pour maintenir les éléments de l’ex RSP à sa cause ».

      Les médiations au niveau international ont été assurées essentiellement par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) accompagné de l’Union Européenne, de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et de certaines chancelleries. On constate que ce rapport ne revient sur les contenus et le déroulement de ces différentes négociations mais insiste sur le fait que : « L’Union Africaine pour sa part avait fermement condamné la tentative de coup d’Etat, en qualifiant ses auteurs de terroristes et en prenant des sanctions contre eux ».

      La hiérarchie militaire égratignée

      Resté laxiste, de jeunes officiers (même s’ils ne sont pas nommés) ont pris des initiatives pour une opération militaire contre les putschistes après l’appel au patriotisme des forces vives de la nation, le nombre croissant des victimes civiles et la frustration par rapport à l’ex RSP au sein de l’armée. La prise de responsabilité des jeunes officiers a été l’actuel décisif du début du dénouement heureux d’une crise qui allait entraîner une guerre civile.

      Et pourtant, dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 septembre 2015 la hiérarchie militaire a refusé d’assumer mais celle-ci a fait preuve d’ambivalence. « Si la hiérarchie militaire avait pu prendre des mesures non équivoques dès les premiers moments, conformes à son refus du coup d’Etat, les évènements n’auraient certainement pas connu le même cours», dit le rapport sans pour autant préciser quelle tournure les évènements auraient pris. Pris de cours par les jeunes officiers, la hiérarchie militaire a su se ressaisir.

      12 morts, 211 blessés recensés

      Il a fallu toutefois recourir à « l’assaut final » parce que les opérations de désarmement ont connu quelques difficultés à cause de certains éléments incontrôlés qui ont interrompu l’opération en cours. De nombreuses infractions ont été retenues contre les putschistes et leurs complices. Il s’agit entre autre de trahison, les actes terrorismes, complicité d’acte de terrorisme, enlèvement et séquestration, le complot militaire, la révolte, le refus d’obéissance, la violation de consignes. Selon ce rapport, douze personnes ont perdu la vie lors de ce putsch   avec 211 victimes de coups et blessures.

      Le rapport oublie les résistants

      Toutefois, ce rapport compte beaucoup d’insuffisances. Il n’apporte d’informations sur comment le coup d’Etat a été planifié, comment se sont déroulés les différentes négociations. Le plus grave, c’est que le rapport ne fait pas cas de la résistance organisée par la société civile sur le terrain. Ce qui aurait permis de mieux comprendre les motivations des putschistes. Les différentes complicités ne sont pas complètement définies. L’on ne voit pas clairement la part de responsabilité de ceux qui ont soutenu le coup d’Etat à travers des déclarations et autres actes.

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      Article : Issaka Zampaligré : « Je propose qu’on mette Kossyam en location »
      Politique
      0
      16 novembre 2015

      Issaka Zampaligré : « Je propose qu’on mette Kossyam en location »

      Le candidat indépendant Issaka Zampaligré était le deuxième invité de l’émission : « Un candidat, un programme » diffusée le dimanche 15 novembre 2015 sur les antennes de la télévision nationale du Burkina. Issaka Zampaligré bien qu’ayant du mal à convaincre les deux journalises sur son programme de société «Ensemble pour un Burkina de justice d’équité et de prospérité» proposent un système quelques fois un système innovant qui est une fusion entre les pratiques culturelles traditionnelles et modernes.

      Issaka Zampaligré compte fusionner la justice traditionnelle et moderne
      Issaka Zampaligré compte fusionner la justice traditionnelle et moderne

      Mdrrrr Ko Zampa va mettre #Kossyam en location ! Voilà! #RTB #LwiliVote #Burkina #Lwili

      — AZARIO (@AZARIOMOA) November 15, 2015

      Gouvernance/ Justice: Le candidat Issaka Zampaligré est parti du constat qu’ «Un pays qui vit sans justice est voué à la guerre ». Il relève que les Burkinabè décrient une justice aux ordres de l’exécutif et corrompue etc. « Mon ambition c’est de faire en sorte que la justice revête ses traits de noblesse. Il faut revoir les moyens mis à la disposition de la justice », affirmé le candidat indépendant. Sur cette question l’inquiétude des deux journalistes Aissata Sankara et Galipe Somé se réside dans le fait que ce dernier ne prévoit pas la construction de tribunaux alors qu’il existe 24 au Burkina sur 45 prévus. Issa Zampaligré tranche avec plusieurs autres de ses concurrents en ne se basant pas sur la construction des infrastructures : « Si les juridictions sont mises à la disposition du public fonctionnaient bien et régulièrement, nous n’allons pas décrier les modes de gouvernance de la justice. C’est parce qu’aujourd’hui, la justice est vu comme un rempart de démons où les procès sont monnayés à coup d’argent ». Il dénonce une justice à deux ou même plusieurs vitesses qui créent une crise de confiance entre le justiciable et les juridictions. C’est pourquoi à ce niveau il pense qu’il faut renforcer l’assistanat gratuit de la part de l’Etat afin que tout justiciable dépourvu de moyens financiers puisse comprendre les mécanismes de la justice.

      Jumeler les tribunaux traditionnels et modernes

      #Burkina @IssakaZampa  » Tout le monde doit se serrer la ceinture pour réduire le train de vie de l’Etat  » #campagnebf #LwiliVote

      — Thierry Jr Hot (@Hotthierry1) November 15, 2015

      En plus de cela, l’une de ses propositions est de jumeler la justice moderne et celle traditionnelle. Il relève qu’ «il  coexistent dans notre pays deux types de tribunaux. Il y a la chefferie traditionnelle qui arrange à longueur de journée des procès sous l’arbre à palabre des justiciables. Ils ne sont pas moins burkinabè que ceux qui sont en ville ». C’est pourquoi Zampaligré, chef de village de son état pense que la justice rendue par les chefs traditionnelles peuvent être un apport aux juridictions modernes. « Je compte utiliser ces canaux pour entrer dans le tissu du monde rural et permettre une sensibilisation et une formation de tous les citoyens », soutient Zampaligré. Il a d’ailleurs pris l’exemple du rôle joué par le Mogho Naba Baongho lors du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 qui a permis d’éviter un affrontement. Il en a profité pour aborder la question de gouvernance pour lequel il pense qu’il faut responsabiliser chacun. «Quand on parle de gouvernance, on parle de responsabilisation » dans la politique, l’administration, la gestion des finances, comptabilité dépense de l’Etat pour plus de transparence.

      Sur le sujet de la sécurité, Issaka Zampaligré compte recruter 20 mille gendarme et policiers parmi lesquels les 136 radiés en 2006 pendant la durée de son mandat. Pour lui ses radiés « réclamaient plus de justice sociale ». En plus de cela, Issaka Zampaligré compte sur la coopération sous régionale pour faire barrage aux frontières poreuses des Etats de l’Afrique de l’Ouest.

      A moins de 10 km de Ouagadougou, il y a des gens qui boivent de l’eau boueuse

      #Burkina @IssakaZampa s’exprime avec précision , clarté et emphase . Quelle éloquence #campagnebf #LwiliVote

      — Thierry Jr Hot (@Hotthierry1) November 15, 2015

      Réduction du train de vie l’Etat : Issaka Zampaligré sort encore de l’ordinaire. « Je propose qu’on mette même en location Kossyam qui est un gros palais inutile alors que la population git dans les cases », a-t-il martelé. Pour lui, les bureaux doivent être adaptés à nos modes de vie. Les journalistes n’ont pas fouillé pour comprendre comment l’invité comptait gérer son administration. En réalité, Maitre Bénéwendé Sankara en 2010 avait aussi fait proposition pareille. Il avait dit qu’il n’utiliserait pas le palais présidentiel de Kossyam s’il était élu.

      Cependant, Issaka Zampaligré est arrivé sur le plateau de la télévision nationale avec des phrases chocs toutes faites qu’il tentait de placer entre temps. Certaines d’entre elles ont fait mouche. Par exemple, il dit ceci : « a moins de 10 km de Ouagadougou, il y a des gens qui boivent de l’eau boueuse ». Une phrase répétée à deux reprises pendant l’émission.

      Je suis sur qu’il y un candidat que « boilot » va tuer depuis 1 candidat 1 programme sur la @rtburkina @DBASSOLE #lwilivote

      — Bakouan K. Bayel (@Bayel_Bakouan) November 15, 2015

      Education : Issaka Zampaligré n’était pas aussi claire dans vision quand il s’est agît de parler d’éducation. Toutefois, l’on constate qu’il ne se présente pas en un Président « tout puissant », porteur de toutes les solutions. C’est dans ce cadre qu’au niveau de l’enseignement, il compte réunir le monde universitaire pour comprendre comment ces derniers peuvent accepter que 1000 étudiants suivent des cours dans un amphi. En réalité, pour lui, c’est au monde universitaire de trouver des solutions à leur problème et lui en tant que Président se chargera de la phase pratique.

      Et pour garantir une santé de qualité aux Burkinabè, le chef de village pense que la construction des hôpitaux est un jeu enfant. Selon lui, il faut juste ventre les voitures de marque Patrol pour construire au moins deux centres de santé. En même temps, il pense associer la pharmacopée traditionnelle à celle moderne constatant que les Burkinabè se soignent à l’indigénat dans les villages.

      Une réouverture de la SOFITEX en vue

      Agriculture : Une autre idée géniale mais dont le financement devrait poser problème, c’est l’attribution d’une charrue à chaque famille et aussi un tracteur à chaque village. Un projet qui semble s’être inspiré du projet « Huit mille villages, huit forêts ». Comment financer un tel projet? Issaka Zampligré pense qu’il faut reconvertir les dons (ordinateurs, fusils) que certains pays offrent au Burkina Faso dans le cadre de la collaboration. Une allusion en quelque sorte à l’attribution de tablettes aux députés du gouvernement burkinabè sous Blaise Compaoré. Une idée aussi similaire à celui proposé la veille par le candidat Zéphirin Diabré qui compte créer la Société nationale d’équipement agricole (SONEA).

      #Présidentielles2015: Issaka Zampaligré, je le trouve nerveux. Son, programme, à mon #avis, il le défend difficilement.@rtburkina #LwiliVote

      — Usman SAWADOGO (@Sawadogo07) November 15, 2015

      Cependant, sur les sujets des mines, de l’énergie, du foncier, l’invité du jour n’a pas fait de proposition claire. Les journalistes ont vraiment eu du mal à saisir le fil de sa pensée. Au niveau de l’industrie, il n’a pu établir une vision précise même s’il pense qu’il faut rouvrir la Société des fibres et textiles (SOFITEX) à Koudougou.

      Dans l’analyse, le projet de Zampaligré Ensemble pour un Burkina de justice d’équité et de prospérité semble être basé sur des valeurs de sobriété. Mais ce dernier a eu du mal à faire comprendre son concept aux journalistes souvent beaucoup trop attachés aux questions de chiffres. Ce qui a donné une impression de manque de sérieux dans la rédaction de son programme.

      Cependant certaines ratées de l’émission sont aussi imputables aux journalistes qui apparemment n’ont pas respecté le candidat en semblant banaliser certaines de ses appréciations. 

      Quelques phrases chocs de Issaka Zampaligré

      « Je suis de ceux qui pensent que lorsqu’on émet un billet de 1000 francs dans la journée, ce billet retourne en occident ce soir »

      « A 10 km, les gens dorment à même le sol »

      « A moins de 10 km de Ouagadougou, il y a des gens qui boivent de l’eau boueuse »

      « Le train de vie de l’Etat, c’est que tout le monde puisse se serrer la ceinture »

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      L'auteur: Boukari Ouédraogo
      Boukari Ouédraogo est journaliste multimédias et blogueur burkinabè passionné des nouveaux médias, du cinéma et du sport. Il blogue depuis 2009 pour le compte de Mondoblog.

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