• Presse
  • Boukari Ouédraogo
    Le Messager d'Afrique depuis Ouagadougou
      Article : Burkina Faso : la pauvreté qui saute aux yeux
      société
      0
      8 mars 2016

      Burkina Faso : la pauvreté qui saute aux yeux

      Ce matin, comme tous les matins, je me promenais dans les rues de Ouagadougou. L’atmosphère de décembre était glaciale. Il était tôt, le soleil venait de se lever. Les gens marchaient, l’esprit occupé, d’un pas souvent rapide. Ils rejoignaient qui le bureau, qui l’atelier, leur journée de travail commençait. Des enfants se rendaient à l’école. En arrivant sur un rond-point je vis, allongée sur le trottoir, une dame avec une fillette. Cette vision m’a sidérée, elle m’a emplie de tristesse. La fillette tentait apparemment de réveiller sa maman, toujours endormie, enveloppée dans des haillons qui la protégeaient à peine du froid.

       

      femme pauvre pauvrété


      Cette femme était surement fatiguée d’avoir passé ses précédentes journées sous un soleil ardent, à mendier. Les moustiques ne l’ont sûrement pas laissée tranquille pendant la nuit. Que faire ? Je ne devrais plus y penser. 
      Je devrais continuer mon chemin sans y réfléchir, me donner simplement une explication rapide, cette femme couchée à même le trottoir, c’est une folle, oui ces gens-là sont des fous, c’est ce qu’on a l’habitude de dire… Pourtant, elle a un enfant. Qui oserait faire un enfant à une folle ? Bizarre non ? C’est qu’en réalité elle n’est pas folle.
      Ces femmes et ces hommes que nous voyons errer en pleine ville à Ouagadougou, à moitié couverts de guenilles, avec des dreadlocks crasseux, ne sont pas fous. Ces hommes et ces femmes ont simplement été marqués par la dureté de la vie. La vie ne leur a rien épargné, ils ne sont pas parvenus à s’en sortir. Et le drame dans tout ça, c’est que parfois la pauvreté et le désoeuvrement rend fou. Pas besoin de voir un gourou dans une église pour les aider recouvrer leur esprit. Ces hommes et ces femmes qui sont seuls et qui ont tout perdu, ont juste besoin d’un toit et de quoi manger. Survivre dans la rue est très dur, ils ont besoin de reprendre des forces. Mais ils ne sont pas fous. Ils ont besoin qu’on leur offre un cadre pour recommencer à exister, pour se regarder, peut être pour commencer à s’épanouir. Mais si personne ne vient vers eux, ils risquent de devenirs fous.
      La pauvreté est de plus en plus visible à Ouagadougou, le président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, doit s’en préoccuper. Il faut que la lutte contre la pauvreté soit la priorité du gouvernement. Parce-qu’on ne peut pas passer son chemin et ne plus y penser…

      Lire la suite
      Article : Le domicile de François Compaoré, symbole d’un peuple assoiffé de justice
      Politique
      1
      28 février 2016

      Le domicile de François Compaoré, symbole d’un peuple assoiffé de justice

      Le domicile de François Compaoré, frère de l’ancien chef d’Etat Blaise Compaoré a été pillé le 31 octobre 2016 suite à l’insurrection populaire qui a emporté son frère. Aujourd’hui, ce bâtiment de luxe en ruine, orné de graffitis et autres dessins est toujours l’objet de curiosité.

      Norbert Zongo Thomas Sankara domicile François Compaoré

      Après le pillage de cette grande bâtisse qui surplombe toutes les habitations de la place, des bruits de découvertes macabres ont couru. En réalité, il s’agissait d’interprétations fallacieuses d’éléments trouvés sur place : des boîtes de tomates supposés être des sébiles de mendiants offerts en sacrifice, des photos artistiques censées illustrées des rituels sorciers, des têtes de moutons toutes fraîches retrouvées sur place etc. Toutefois, des comptes rendu d’espionnage de personnalités dont le célèbre journaliste Norbert Zongo, trouvé sur place, photocopié et vendus ont notamment montré que François Compaoré était vraiment le « Petit Président ». C’est lui qui dirigeait le pays. Un mot, une note, une phrase de sa part pouvait faire ou défaire n’importe quel dirigeant, bloquer ou débloquer une situation.

      Plus d’une année après la chute du régime de Blaise Compaoré, des graffitis, le domicile de François Compaoré situé sur l’avenue Charles de Gaulle de Ouagadougou en face de l’Université de Ouagadougou et non loin du terrain de l’Etoile Filante de Ouagadougou (EFO) dont il est supporter est toujours l’objet de curiosité. L’engouement a diminué. Quand on accède à la cours, une image frappe. Celle représentant le journaliste Norbert Zongo assassiné en 1998 par des membres du défunt régiment de sécurité présidentielle (RSP) et également celle de Thomas Sankara. Les images de ces deux héros nationaux trônent côte à côte.

      Cette image de ces deux personnages illustre tout simplement la barbarie de l’ancien régime. La boulimie du pouvoir symbolisé par l’assassinat de Thomas Sankara et musèlement de la liberté d’expression et de penser avec l’homicide de Norbert Zongo.

      Plusieurs jeunes à l’image de Simporé servent de guide aux visiteurs de cette maison qui contient un sous terrain. Les personnes n’ont avisées pourraient s’y perdre ou ne pas voir certaines recoins. Pour Simporé cette maison devra tout simplement servir de musée comme le bâtiment qui abritait l’ex Assemblée Nationale du Burkina brûlée à la date du 30 octobre 2014. Il veut le bien parce que ceux qui visitent le domicile de François Compaoré lui laisse quelques sous. «Ça va empêcher certaines personnes de vivre sur le dos des pauvres », lance Simporé.

      Lire la suite
      Article : Burkina : Il faut arrêter les Koglwéogo
      société
      0
      21 février 2016

      Burkina : Il faut arrêter les Koglwéogo

      Koglwéogo. Ce mot traduit de façon littérale signifie en langue locale mooré (parlée au Burkina Faso) « Protéger l’environnement », « protéger la nature », «Protéger chez nous». Les Koglwéogo sont des milices d’auto-défense constituées par des populations au niveau de leur localité pour mettre hors d’état de nuire tous les bandits et autres voleurs. Mais ces justiciers d’un nouvel air règne sans aucun respect des droits de l’homme.

      Image d'une personne victime des tortures des Koglwéogo (ph. Saidou Bagaré Diallo)
      Image d’une personne victime des tortures des Koglwéogo (ph. Saidou Bagaré Diallo)

      Les Kogwéogo sont nés partant du constat d’un vide sécuritaire au Burkina Faso. Les braquages, les vols, les meurtres sont effectivement monnaies courantes au Burkina Faso. C’est partant du fait que l’Etat burkinabè du constat de la faillite de l’Etat dans la protection des biens et des personnes que ces milices d’auto-défenses ont pris de l’ampleur et se propagent comme une trainée de poudre sur tout le territoire burkinabè. Si on peut saluer la prise en main de leur propre sécurité, il faut cependant dénoncer le fait que cette même population mette en place sa propre justice. Pour un œuf volé, (et pour éviter que l’on ne vole un bœuf), le supposé coupable paye 15 mille francs CFA plus une corde qui va servir à l’attaché en public au prix de 5 mille francs CFA.

      Je partage avec vous l’image de l’oeuvre des fameux « Koglwéogo » A Sapouy. L’homme que vous voyez sur cette photo a été…

      Posté par Pema Gael Bayala sur mercredi 17 février 2016

       Avec les Koglwéogo, la notion de présomption d’annonce n’a pas sa place. Le présumé coupable qui refuse de reconnaitre les faits est fouetté à sang avec des épineux. L’objectif des bastonnades est d’amener celui-ci à reconnaitre les faits. Et cela peut conduire jusqu’à la mort comme ce fut le cas dans la localité de Sapouy le mercredi 17 février 2016 deux jeunes hommes soupçonnés d’avoir volé un bœuf ont été bastonné jusqu’à ce que l’un d’entre eux perde la vie ! Les auteurs de ce meurtre et des sévices corporels interpellés par la police, c’est près de 300 membres de cette milice des Koglwéogo ont convergé vers le commissariat de cette localité pour s’opposer à l’arrestation à l’un des leurs. « Si on veut les arrêter, qu’on nous arrête tous », a-t-on entendu l’un des leurs affirmé lors d’une édition du journal de la télévision nationale du Burkina.

      Les dérapages commencent ! Allons seulement. @y_jus@SE_LGD@siaka_traore@singbeogo@yabsi1er#Burkina#lwilipic.twitter.com/dLB6kbpKT8

      — Dieudonné LANKOANDE (@Dieuson1) February 17, 2016

      C’est la crainte émisse contre ces tribunaux spéciaux, qui ne justifient d’aucune base légale auteurs d’actes de barbaries. Dans un état démocratique, de droit, de telles structures ne sauraient être tolérées.

      […] Et ils prirent les armes contre l’Etat…

      Posté par Nachire Ussen Sawadogo sur jeudi 18 février 2016

      Ces brigades d’auto-défense ont peut-être une mission noble qui est d’arrêter les délinquants. Mais qui nous dit qu’un jour ces milices ne se transformeront en armée de rébellion ? Qui nous dit qu’elles ne feront pas l’objet de récupération par des hommes d’affaires ou des politiciens véreux ? Qui nous dit que des membres du Koglwéogo ne se serviront pas de cette milice comme moyen de règlement de compte ? Autant de questions qui perturbent et qui devraient amener le gouvernement burkinabè à prendre les mesures nécessaires pour arrêter ces Koglwéogo afin d’éviter le pire. Des rebellions au Mexique, au Nigeria avec Boko Haram et même au Mali avec le MLNA sont nées presque de façon similaire. Si rien n’est fait alors chaque burkinabè pourra être son propre justicier. En voulant contrôler les Koglwéogo, ils risquent un jour de devenir irrécupérables comme ces monstres de laboratoires comme dans les films de fictions qui échappent à la fin à leurs créateurs pour se retourner contre eux.

      Lire la suite
      Article : Ouagadougou : Des routes pathétiques!
      société
      1
      19 février 2016

      Ouagadougou : Des routes pathétiques!

      Les routes du Burkina sont dans un piteux état. Le cas de Ouagadougou est presque le reflet de ce que vit tout le pays.

      route ouaga 4

      Il suffit d’emprunter n’importe quelle voie de la capitale burkinabè, hormis l’avenue Charles de Gaulle qui part du premier ministère jusqu’au niveau du musée nationale et le boulevard Mouamar Kadhafi qui part de l’échangeur de l’Ouest jusqu’au Palais de Kossyam, les autres bitumes sont état de délabrement avancés. C’est pourquoi, il faudrait être un véritable cascadeur pour circuler dans la capitale burkinabè.Route Burkina

      L’Avenue des Tansoba illustre parfaitement l’état de délabrement des routes burkinabè. Impossible de parcourir un km sur cette avenue sans le risque de d’atterrir dans un nid de poules. Ces trous sont souvent béants comme des une gueule de lion prête à avaler une antilope.

      Cette situation s’explique par le vieillissement de ces routes construites il y a souvent plus de trente ans. Cependant, certaines chaussés sont très loin de cet étage mais l’état de dégradation est au même niveau. Certains bitumes ont tout simplement été mal réalisés. Et l’on se demande si l’on n’a pas retenu 10% de l’argent destiné à la construction de ces routes.

      Il faut utiliser des pneus pour cacher des nids de poules à Ouagadougou
      Il faut utiliser des pneus pour cacher des nids de poules à Ouagadougou

      En plus de cela, les travaux menés souvent par des structures comme la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL) et de l’Office nationale de l’eau (ONEA) sur la chaussée contribue à la dégradée.

      La situation est encore plus sévère lorsque l’on se trouve en saison pluvieuse. Les habitants de Ouagadougou sont confrontés pendant cette période à des accidents fréquents. Derrière une petite flaque d’eau, au milieu de la route, se cache un gros fossé. Non averti, l’on y atterrit pour terminer à l’hôpital.

      Presque toutes les routes sont dégradées à Ouagadougou
      Presque toutes les routes sont dégradées à Ouagadougou

      L’état de délabrement des routes de la ville de Ouagadougou est le reflet (et nous mesurons les mots) de ce que vit tout le pays : routes dégradées, impraticables, inexistantes etc.

      Lire la suite
      Article : Fraudes aux concours : Enquêter sur les centres de formation
      société
      0
      16 février 2016

      Fraudes aux concours : Enquêter sur les centres de formation

      Le gouvernement burkinabè a annulé les concours de la fonction publique saison 2015 à cause des nombreuses fraudes qui l’ont entaché. Saidou Birba, patron de Birba Formations, formateur des candidats aux concours de la fonction publique a été reconnu coupable de fraude à l’issue du procès portant sur cette affaire le vendredi 23 octobre 2015. Cette affaire doit conduire le gouvernement à investiguer sur toutes les structures de formation aux concours de la fonction publique.

      MAIGA FORMATION

      « Soucieux de préserver l’équité, la transparence dans l’organisation des concours et l’égalité des chances des candidats de la promotion 2015, le Conseil a décidé de la reprise desdits concours en les alignant sur ceux de 2016 ». Ceci est un extrait du conseil des ministres du mercredi 10 février 2016 annonçant l’annulation de 12 à 90 concours soit au total 787 postes sur 9773 ouverts. Cette décision part du constat des nombreuses fraudes qui ont émaillé les concours de la fonction publique pour l’année 2015 impliquant de grosses têtes dont particulièrement l’ancien directeur de la télévision nationale du Burkina Ouezzin Louis Oulon (pourtant très respecté dans son corps de métier pour son professionnalisme).

      Dans cette histoire de fraudes, les enquêtes ont mis la main sur Seydou Birba, dont la structure Birba Formations est connue à Ouagadougou. La structure forme les candidats mais aussi leur vend des fascicules de sujets. Seydou Birba a avoué lors de son procès qu’il a fourni des sujets des concours, pourtant supposés être secrets, aux neveux de Ouezzin Louis Oulon. La fuite est partie du cabinet chargé de la confection des sujets. Ils ont tous été condamnés.

      Le Conseil des ministres a instruit le ministre en charge du dossier de prendre toutes les mesures de rigueur nécessaires, afin de prévenir la fraude sur les concours d’accès à la Fonction publique. En réalité, le gouvernement burkinabè, au-delà de l’organisation des concours, doit aussi s’intéresser aux fonctionnements de ces établissements de formations qui pullulent dans la capitale burkinabè. Ils sont vus comme la passerelle pour l’obtention d’un emploi au Burkina Faso. Il existe également la structure Maiga Formations même si cette structure n’est pas impliquée dans le procès. Le gouvernement doit avoir un œil sur tout ce qui se passe dans ces centres de formations car, c’est parce que les candidats pensent que les sujets peuvent s’y trouver qu’ils s’inscrivent pour ces formations.

      Si beaucoup de jeunes dépensent d’énormes sommes pour s’inscrire aux concours, acheter les documents, c’est parce que les épreuves ne reflètent rien de ce que les candidats ont appris dans les livres. C’est pourquoi, un étudiant en droit passera des concours de la santé, non pas par vocation, mais pour multiplier ses chances de quitter le monde du chômage. Pour plus de chance, pour plus d’égalité, pour que la compétence prévale, le gouvernement burkinabè doit supprimer les fameuses épreuves de psychotechniques, véritables casse-têtes, qui en réalité ne traduisent pas le niveau réel d’un candidat.

      Lire la suite
      Article : Le gourou, les policiers, le journaliste et le blogueur
      Droits de l'Homme
      3
      10 février 2016

      Le gourou, les policiers, le journaliste et le blogueur

      Le vendredi 5 février 2016, j’ai assisté à une scène assez bizarre entre un homme et deux policiers, au niveau du rond-point du quartier Wemtenga de Ouagadougou. Un célèbre opérateur économique burkinabé refusait de s’exécuter alors qu’il était en infraction parce qu’il roulait sans les papiers de son véhicule non immatriculé.

      Le propriétaire de ce véhicule non immatriculé n'avait pas ses papiers quand il a été interpellé par la police
      Le propriétaire de ce véhicule non immatriculé n’avait pas ses papiers quand il a été interpellé par la police

      Le gourou et la police

      A mon arrivée sur place, l’opérateur économique habillé d’un complet basin bleu est assis au pied de son véhicule, et discute fortement avec les deux policiers. Des jeunes tentent de lui arracher un objet placé au niveau de sa ceinture droite. Un pistolet. J’apprends que l’opérateur économique roulait sans les papiers de son véhicule non immatriculé. Les policiers lui ont donc demandé d’en sortir. Le monsieur, convaincu d’avoir les papiers à son domicile, demande plutôt que son chauffeur aille le déposer et revienne avec les papiers. Les policiers s’y opposent et demandent plutôt à cet opérateur économique spécialisé dans la vente des deux roues de libérer la voiture. Face au refus de ce dernier, les forces de l’ordre tentent d’utiliser la manière forte.

      C’est à ce moment-là qu’ils se rendent compte que le gourou en question est armé. Ils tentent de prendre l’arme mais ce dernier refuse. Des curieux, qui observaient la scène tentent, certains maladroitement, de récupérer l’arme en question. S’ensuivent donc de discussions enflammées entre les policiers, l’opérateur économique et certains curieux. Les policiers étaient visiblement offusqués et choqués de voir que ce monsieur, en infraction, possédait une arme. « Avec ces temps qui courent », dit l’un d’entre eux en référence au dispositif sécuritaire mis en place suite aux attentats du vendredi 15 janvier 2016 contre le café Cappuccino et le Splendid Hôtel à Ouagadougou. L’esprit des jeunes présents sur place s’échauffe, mais le gourou ne se laisse pas faire. En définitive, les policiers acceptent d’accompagner l’opérateur économique en question pour récupérer les papiers. D’après moi, pour éviter un bain de sang.

      Ces faits, je les ai rapportés sur mon profil Facebook : 

      Il y a des gens qui ne savent pas que les choses ont changé.Rond-point de Wemtenga. 11h25. Un célèbre opérateur é…

      Posté par Boukari Ouédraogo sur vendredi 5 février 2016

       

      Entrée en jeu du journaliste

      Le lendemain samedi, après avoir passé toute la nuit devant mon ordinateur, un appel me réveille sous les coups de 10 heures. Le numéro ne figure pas dans mon répertoire. Je décroche. Sait-on jamais si quelqu’un voulait m’offrir un bon boulot. Mon interlocuteur se présente. Il travaille dans une célèbre radio privée. Je ne le connais pas. J’ai juste souvent entendu son nom sur la station pour laquelle il travaille. Ce dernier me demande de supprimer ma publication faite la veille incriminant l’opérateur économique. A moitié réveillé, je fais savoir que je n’ai cité le nom de personne. Il insiste. Je lui dis que je vais supprimer la publication, soucieux de pouvoir me rendormir.

      Des passants ont tenté d'arracher l'arme de l'opérateur économique
      Des passants ont tenté d’arracher l’arme de l’opérateur économique

      Vers 11 heures, un deuxième appel, cette fois avec un téléphone fixe. Le journaliste de nouveau. A ce moment, je fais savoir à mon interlocuteur que je ne suis pas encore connecté parce que j’étais toujours couché lorsqu’il m’a appelé. Plus tard, je rappelle le journaliste pour lui faire savoir que je ne peux pas supprimer mon poste. J’aurais pu le faire par confraternité mais le vin était tiré. Il fallait qu’il accepte qu’après le week-end, ce petit buzz serait noyé par d’autres actualités.

      Mon interlocuteur me fait alors savoir que lui et l’opérateur économique en question, qui serait son « tonton », souhaitent que je le supprime parce que cela peut porter préjudice à son commerce, ses amis commerçants pouvant aussi se servir de cette histoire pour lui nuire. Il aurait vu ma publication. Après l’incident, les policiers se seraient rendus chez le « tonton » pour s’excuser. Je répète encore que je n’avais pas donné le nom de l’opérateur économique et que je ne pouvais pas supprimer mon post au risque de perdre toute crédibilité. Un peu énervé, il tente de me faire comprendre qu’effectivement, je suis libre de le faire. Mais je n’avais plus assez de crédit pour tenir la conversation, qui s’interrompt. J’ai attendu qu’il rappelle mais au moment où j’écris ces lignes, il n’a toujours pas fait signe.

      Si j’ai rapporté l’histoire sur mon profil, c’est pour que l’on prenne conscience que dans toute société, il y a des règles à respecter. L’opérateur économique aurait dû accepter que sa voiture soit confisquée et de se rendre au commissariat avec ses papiers pour se mettre en règle. Dorénavant, il devrait circuler avec les papiers de son véhicule, car nul n’est au dessus de la loi.

      Lire la suite
      Article : Monsieur le Président, le sport est un facteur de développement économique
      Politique
      2
      9 février 2016

      Monsieur le Président, le sport est un facteur de développement économique

      Le nouveau Premier ministre burkinabé Paul Kaba Thiéba a fait sa déclaration de politique générale le vendredi 5 février 2015 devant l’Assemblée Nationale du Burkina. Dans cette déclaration, le patron du gouvernement burkinabé n’a pas fait du développement du sport une priorité. Une décision qui concorde avec le programme du Président Roch Marc Christian Kaboré, qui s’est contenté de l’effleurer dans le sien.

      Pour jouer au basketball, les enfants ont besoin de plateaux de jeux dans toutes les villes du Burkina
      Pour jouer au basketball, les enfants ont besoin de terrains de jeux dans toutes les villes du Burkina

      Le développement du sport n’est pas une priorité pour le Président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré. Cela s’est ressenti lors du discours de politique générale du premier ministre Paul Kaba Thiéba dans l’hémicycle. Pour le reste, le Premier ministre a déployé un programme qui fait rêver. Paul Kaba Thiéba a tout fait pour être précis sur les secteurs de l’éducation, de l’économie, de l’emploi, etc., allant jusqu’à chiffrer les objectifs à réaliser durant son mandat.

      Sur le plan sanitaire par exemple, le gouvernement dirigé par Paul Kaba Thiéba prévoit « la normalisation de 361 Centres de Santé et de Promotion Sociale (dont 61 en 2016), de 33 Centres Médicaux avec Antenne chirurgicale (15 en 2016), de 2 Centres Hospitaliers Régionaux en 2016 et la poursuite de la transformation des CSPS des chefs-lieux de communes rurales en Centres Médicaux (37 entre 2016 et 2017) ». Ce qui est bien. Très bien même s’il arrive à le faire.

      Le ministre effleure la question du sport

      belle remark de @BoukariOued sur la question relative au #sport. aucun projet annoncé par le PM dans son #DPG. #Burkina, #lwili

      — kindo bassératou (@KindoB) February 5, 2016

      Concernant le sport, on s’aperçoit que, comme d’habitude, il a été relégué au dernier plan. Il est même couplé avec le programme culturel et touristique de l’actuel gouvernement. Aucun chiffre, aucune donnée. On ne sait pas combien de plateaux, combien de stades, combien de centres de formations seront construits pour faire du sport un vecteur de développement économique. Et pourtant, le Burkina Faso ne dispose pas d’infrastructures sportives dignes de ce nom. Le Tour du Faso fait partie des compétitions cyclistes les plus en vue du continent africain. Mais le pays ne dispose pas de vélodrome. Le cheval est l’emblème du Burkina. Pourtant le seul hippodrome du pays est dans un piteux état. C’est dans des conditions difficiles qu’il abrite des compétitions hippiques. Les plateaux sont insuffisants et les matches du championnat national de football se disputent dans la poussière.

      Le Dr Jean-Loup Chappelet faisait déjà le constat, dans une étude réalisée en 1995 par l’UNESCO sur la situation du sport dans les pays les moins avancés d’Afrique, que les taux de pratiques sportive étaient très bas. Selon son analyse, la très faible présence de l’éducation physique et du sport (EPS) à l’école est notamment en cause, due à une pénurie de maître d’EPS et d’entraîneurs, ainsi qu’à un manque flagrant d’équipements sportifs – notamment pour les sports qui nécessitent des installations sophistiquées. Le Dr. Chappelet ajoute que cette situation résulte bien évidemment de dépenses gouvernementales insuffisantes en la matière. Cela s’explique par le fait que les gouvernants africains, et burkinabés particulièrement, négligent ce secteur sportif, considéré comme budgétivore et sans rentabilité.

      Le sport, moteur facteur de développement économique

      Et pourtant, le sport est un facteur de développement économique. C’est ce que souligne d’ailleurs un article du Huffington Post au travers de ces termes : « tout le monde est d’accord pour dire que le sport contribue au développement économique en créant des emplois et en dynamisant l’activité commerciale. L’organisation d’un grand événement sportif, par exemple, est une opportunité formidable pour l’économie locale : les milliers de personnes qui viennent y assister vont dépenser de l’argent dans la nourriture, l’hébergement ou encore le transport, et bien souvent aussi dans des activités touristiques annexes ». L’auteur de cet article donne des chiffres qui montrent en quoi un évènement comme la Coupe du Monde 2010, qui s’est disputée pour la première fois en Afrique du Sud, a été rentable pour le pays hôte.

      « Si on prend comme exemple l’Afrique du sud en 2010, l’effet positif de la Coupe du monde fut temporaire en terme de création d’emplois et de baisse de la criminalité et inférieur aux estimations d’avant l’événement. 309 000 touristes sont venus pour la Coupe du monde ; ils ont dépensé environ 400 millions de dollars d’après les études du département du tourisme. Or, les estimations étaient de 480 000 et des dépenses par séjour trois fois plus importantes. La Coupe du monde 2010 a permis un profit de plus de 2 milliards de dollars pour la FIFA mais a coûté à l’Afrique du sud 4,3 milliards de dollars dont près d’un milliard de dollars pour les stades du Cap et de Durban ».

      Le choix de l’Afrique du Sud pour accueillir la Coupe du Monde 2010 s’explique bien par le fait que le pays était en avance sur les autres pays en termes d’infrastructures. En plus de cela, elle a dû renforcer celles qui existaient déjà pour gagner son pari.

      Le développement du sport au Burkina Faso contribuerait à la création des vastes marchés pour les équipements sportifs (maillots, T-shirts, chaussures, gadgets), la vente des billets, de restauration, de droits télés avec la retransmission des matchs, le sponsoring… Le marché de l’emploi serait plus ouvert, de façon directe et indirecte. Les stades auraient par exemple besoin de personnel pour entretenir et veiller sur eux. Le développement du sport au Burkina Faso pourrait permettre aussi l’essor de la petite unité de construction de ballons de football (et bien d’autres disciplines aussi) situés dans le village de Bourzanga dans la province du Bam.

      Des exemples existent

      Une réflexion, trouvée sur Internet et apparemment relevant du Ministère des sports et des loisirs, donne des exemples précis.

      Une étude hollandaise (Université d’Amsterdam, Ministère de la santé, des services sociaux et du sport, 1998), cherchant à évaluer les effets du sport sur l’économie, a montré que la suppression des activités sportives entraînerait la perte de 300.000 emplois et une réduction de la consommation intérieure de 5 milliards de florins soit environ 2,27 milliards d’euros.

      En France, la fédération des industries d’articles de sport comptait, en 1980, 6.482 entreprises qui employaient 300.000 personnes. Une étude menée par l’École Supérieure des Sciences Économiques et Commerciales (ESSEC), indique que le sport a généré un chiffre d’affaires de 29 milliards d’euros en 2005.

      S’appuyant sur le cas du Burkina Faso, cette réflexion fait les observations suivantes :

      « Au Burkina Faso, il suffit de prendre l’exemple du championnat de football, première division qui compte quatorze équipes des joueurs (ndlr: le championnat compte actuellement 16 équipes). Si on retient seulement 25 joueurs licenciés par équipe, cela donne le chiffre de 350 joueurs qui perçoivent un revenu moyen de 50.000 FCFA par mois, soit une masse salariale mensuelle de 17,5 millions de FCFA, on aboutit à un chiffre annuel de 210 millions de FCFA.

      A ce montant, il faut ajouter les frais d’achat d’équipements et de matériel sportifs, les dépenses d’organisation, les frais de gestion administrative, les frais médicaux et les charges récurrentes des infrastructures sportives ».

      Ce document estime qu’en général, le poids de l’économie du sport varie entre 1% et 2% du PNB dans les pays industrialisés et tend à croître à un rythme supérieur à celui de la plupart des autres secteurs. C’est pourquoi, il faut faire en sorte que les clubs burkinabés passent du statut amateur au statut professionnel.

      Ainsi donc, pour faire du sport un moteur de développement économique, il faut une politique générale des sports rigoureuse, portant prioritairement sur le développement des infrastructures mais aussi sur la formation. « Si nous voulons sérieusement faire du sport une partie intégrante du développement social, cela doit démarrer à la base, dans les quartiers », relève un article de Institut AMADEUS.

      La réflexion du ministère des sports soulignait également ceci : « La pratique des activités physiques et sportives est reconnue comme un droit social par la Constitution du Burkina Faso. Il convient qu’elle soit désormais considérée comme faisant partie intégrante du développement économique et social ».

      Le Dr Chappelet, pour sa part, disait ceci pour conclure cet article : « en promouvant de façon durable et saine le sport dans ces pays, on peut espérer briser cette spirale négative et faire démarrer des activités porteuses de croissance économique et sociale, sans mettre en danger l’environnement naturel ».

      Lire la suite
      Article : Ordures à Ouagadougou : le ménage a-t-il commencé ?
      société
      0
      3 février 2016

      Ordures à Ouagadougou : le ménage a-t-il commencé ?

      Récemment et plus précisément le jeudi 28 janvier 2016, je publiais un billet dans lequel je critiquais l’insalubrité, dans la ville de Ouagadougou. Le billet prenait principalement l’exemple d’un dépôt d’ordures situé au quartier Somgandé de Ouagadougou entre l’école de formation et de perfectionnement des travaux publics (côté Ouest) et l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO, côté Est).

      Rassemblées ainsi, l'on se rend compte de l'ampleur des ordures
      Rassemblées ainsi, l’on se rend compte de l’ampleur des ordures

       

      En moins d’une année, les ordures ont envahi cet espace au point d’obstrué la route. Le ménage semble être en cours. Le lundi 1er janvier 2016, l’endroit était revêtu de nouveaux habits. Des cartepillars dont les pneus sont toujours visibles ont retourné les ordures qu’ils ont placé en placés en plusieurs tas. Des pancartes indiquent : «Interdit de jeter les ordures ».

      Coïncidence ? Est-ce l’effet du billet ? Les intéressés s’étaient déjà rendus compte du problème ? Quoi qu’il en soit, le fait d’avoir pensé à nettoyer cet endroit est une bonne initiative. Les ordures avaient presque obstrué le passage de ce quartier de Ouagadougou et une forte odeur se dégageait. Même si l’odeur pestilentielle continue de polluer l’atmosphère cet endroit où sont installés des kiosques à proximité, la démarche a pour effet de dissuader.

      Ici, un fou fouille dans un tas d'ordures déposé malgré l'interdiction de jeter les ordures
      Ici, un fou fouille dans un tas d’ordures déposé malgré l’interdiction

       

      Il faudrait vraiment veiller à ce que, ceux qui ont l’habitude de déposer d’y déposer leurs déchets ménagés, ne recommencent plus. Les femmes chargées de récolter les ordures ménagères dans la ville de Ouagadougou ne savent pas lire en général. Elles croiront peut-être que l’endroit a été mieux aménagé pour elles.

      Malgré les pancartes d’interdiction,  quelqu’un a récemment vidé sa poubelle à cet endroit. Juste pour interprétation, nous estimons que ces ordures sont sorties du domicile d’une famille aisée.

      Les autorités communales doivent sensibiliser les riverains sur la question et de passer à une phase de sanctions. Il est inadmissible que des gens quel que soit leur catégorie sociale se permettent de jeter des ordures là où ils le souhaitent. Mais elles aussi, les autorités, doivent aménagés des dépotoirs d’ordures dans chaque quartier mais aussi des centres de traitement d’ordures. Sinon, on nous répètera encore un jour que : « Ouaga, c’est pas forcé » (Ne vit pas à Ouaga qui veut).

      Lire la suite
      Article : Immigration : des Burkinabés obligés de fuir la Guinée
      société
      1
      1 février 2016

      Immigration : des Burkinabés obligés de fuir la Guinée

      Le centre de l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO), situé dans le quartier de Somgandé de Ouagadougou, est résolument devenu un site d’accueil pour les Burkinabés rapatriés d’autres pays. 71 d’entre eux sont arrivés dans la nuit du jeudi 21 janvier 2016, après avoir rejoint la frontière entre le Mali et la Guinée à pied. En décembre, 240 burkinabés travaillant dans les mines avaient été chassés.

      C'est à pieds que ces Burkinabè sont rentré de la Guinée
      C’est à pied que ces Burkinabés sont rentrés de la Guinée

      Ils se sont rendus à la mine d’or de Siguiri, au nord-est de la Guinée, dans l’espoir de faire fortune. Mais c’est dans le dénuement total que 71 Burkinabés partis à l’aventure en Guinée-Conakry sont rentrés chez eux. Et pour rentrer au bercail, ils ont dû fuir le pays en se cachant dans la forêt afin de passer la frontière malienne, d’où ils ont été rapatriés à Bobo Dioulasso avant de finalement rejoindre la capitale Ouagadougou. Dans le froid glacial de ce vendredi 22 janvier 2016, une trentaine d’immigrés de retour au pays discutaient dans la cour de l’Action éducative en milieu ouvert (AEMO) de Ouagadougou, situé au quartier Somgandé.

      Entouré de quelques jeunes (qui pourraient être ses enfants), Ibrahima Zakary Congo accepte de raconter ce qui l’a contraint, avec les autres, à emprunter le chemin du retour. « Je ne sais pas pourquoi, mais ils se sont levés, un jour, et se sont mis à nous chasser sans préavis. Certains d’entre nous ont été battus, fouillés, dépouillés de leurs biens », explique-t-il malgré la gêne qui se lit sur son visage. N’ayant aucun problème entre les ressortissants burkinabés et la population locale, c’est la police elle-même qui était à la manœuvre, fait savoir Congo. « Les portables, les habits quand ils avaient de la valeur, l’or que nous avions gagné à la sueur de notre front, ils ont tout récupéré », ajoute-t-il indigné.

      Le rêve de faire fortune s’envole

      Il avait pourtant nourri beaucoup d’espoirs en quittant son village de la province du Ganzourgou pour se rendre en Guinée. Il n’a pas non plus rechigné au travail, lui le père de cinq enfants, dont certains sont déjà très grands. Mais l’aventure guinéenne a mal tourné. «Ce n’est pas par plaisir que je suis allé en Guinée. C’est parce que je n’avais pas de travail chez moi et que j’avais besoin de quoi nourrir ma famille », confie Congo. « Regardez-moi, je ne suis plus jeune. On ne peut pas dire qu’on est jeune lorsqu’on a dépassé la quarantaine. J’étais donc allé à la recherche de quoi nourrir ma famille mais je reviens sans un sous ».

      Son rêve de faire fortune brisé, Ibrahim Zakary Congo s’est rendu compte qu’obligé de se cacher, il ne pouvait pas travailler comme il le voulait. A un certain moment, il a dû affronter la dureté de la vie. Il n’avait plus rien à manger puisqu’il devait se cacher. S’il était arrêté, il irait en prison comme les rapatriés du mois. Conscient de cette réalité, il décide donc de quitter la Guinée pour sa terre natale. Là encore, Ibrahim Zakary Congo est obligé de se cacher. Il a fallu se cacher pour rejoindre la frontière malienne, à partir de l’endroit où l’ambassade du Burkina Faso au Mali a affrété des cars pour les ramener à Bobo Dioulasso. « Les policiers étaient à la frontière et attendaient. Ils avaient été aussi au niveau du fleuve Niger », raconte toujours ce désormais ancien mineur. S’il est rentré à pied, c’était pour éviter de rentrer plus démuni qu’il ne l’était dans le cas où la police mettait la main sur lui. 

      Retour à la terre

      Que faire après ce retour, désorienté et tout honteux ? Congo n’a d’autres choix que de retourner à la terre. « J’ai quitté très tôt l’école. J’étais donc devenu cultivateur. Je suis obligé de retourner à la terre », avoue-t-il tout en montrant des signes d’impatience quant à l’arrivée de la saison pluvieuse. Toutefois, il ne sait toujours pas comment il va affronter le regard de ses enfants, de sa femme et de son village. « Regardez nous ? C’est dans des plastiques que nous avons laissé nos habits. C’est une honte pour un homme comme moi de rentrer d’une aventure avec ses biens dans un simple plastique », lâche-il comme si ses propos l’étouffaient. S’il n’était qu’un simple employé, Ibrahim Zakary Congo déplore tout de même le matériel laissé sur place par ses patrons. D’après ses explications, ces derniers avaient de grosses machines qui servaient à moudre les pierres sorties des mines. Ils pourraient essayer quelque part au pays s’ils pouvaient récupérer leur matériel. Mais cela semble désormais impossible.

      Au début du mois de janvier 2016, des Burkinabés ont été rapatriés de la Libye.

      Lire la suite
      « »
      • 1
      • …
      • 3
      • 4
      • 5
      • 6
      • 7
      • 8
      • 9
      • …
      • 29
      Le blog qui rapporte, Critique, Propose

      Auteur·e

      L'auteur: Boukari Ouédraogo
      Boukari Ouédraogo est journaliste multimédias et blogueur burkinabè passionné des nouveaux médias, du cinéma et du sport. Il blogue depuis 2009 pour le compte de Mondoblog.

      Populaires

      Article : Alima, lesbienne à Ouagadougou : « l’homosexualité est un droit »

      Alima, lesbienne à Ouagadougou : « l’homosexualité est un droit »

      8 décembre 2010

      Les animaux sont aussi des êtres vivants

      31 octobre 2010

      Soutiens-gorge «yougou yougou» climatisés

      4 janvier 2011
      Article : Connexion à internet: airtel Burkina vole ses consommateurs ?

      Connexion à internet: airtel Burkina vole ses consommateurs ?

      5 mai 2015

      Musique : la « Rédemption » du groupe Yeleen

      7 novembre 2010
      Le Messager d'Afrique depuis Ouagadougou © 2021
      -
      BLOG DU RÉSEAU MONDOBLOG
      Mentions légales Centre de préférences