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    Le Messager d'Afrique depuis Ouagadougou
      Article : Constitution du Burkina : l’avant-projet omet des questions importantes
      Politique
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      24 janvier 2017

      Constitution du Burkina : l’avant-projet omet des questions importantes

      Mardi 10 janvier, la Commission constitutionnelle a publié l’avant-projet de la nouvelle Constitution du Burkina Faso pour passer à une cinquième République. Cet avant-projet de Constitution propose de nombreuses réformes positives, comme l’adoption d’un régime semi-présidentiel, la limitation du pouvoir du président. Mais il ne prend pas en compte les spécificités socioculturelles du pays et certains thèmes d’actualités. A mon avis, cet avant-projet de Constitution ressemble à une sanction contre l’élite politique actuelle.

       

      La chefferie traditionnelle, mise de côté par la Commission constitutionnelle

      En effet, la Commission constitutionnelle a omis  plusieurs considérations socio-politiques et des questions d’actualités qui ont fait l’objet de débats ces dernières années au Burkina. C’est le cas précisément de la question de la participation politique de la chefferie traditionnelle. Beaucoup de burkinabè pensent que les chefs traditionnels faussent le jeu politique.

      Effectivement, leur influence sur certains sujets ne permet pas de faire des choix libres. Il arrive tout de même qu’ils soient désavoués par leurs sujets. Dans ce cas, de quelle autorité morale, un chef traditionnel peut-il relever si pour des questions politiques, il est l’objet de contestations ?

      Néanmoins, les chefs coutumiers font de la politique même si l’actuelle constitution leur reconnait un statut moral. « La chefferie coutumière et traditionnelle en tant qu’autorité morale dépositaire des coutumes et des traditions dans notre société » dit l’avant-projet dans son préambule. Souvent des citoyens se plaignent des nombreuses sollicitations dont fait l’objet le Mogho Naba pour des question de médiations. Il y a plusieurs autres chefs traditionnels qui ont le même statut que le chef de Ouagadougou. Le mieux, c’est de définir un statut et des attributions clairs à ces derniers pour qu’ils puissent apporter une contribution au jeu politique et démocratique sans forcément occuper des places politiques. Et aussi, cela permettra d’éviter d’éventuels conflits.

      Quid des risques liés à l’orientation sexuelle ?

      En plus, la question de l’homosexualité a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps au Burkina Faso. La Commission constitutionnelle n’a pas évoqué le sujet pourtant crucial. Je me souviens bien qu’une marche a été organisée par des associations pour dénoncer des financements d’un projet en faveur des homosexuels. A Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina, certains ont été attaqués. Il faudrait bien oser et poser le débat. Il a fallu passer par des stratagèmes pour calmer la situation. Mais qu’en sera-t-il si des homosexuels venaient à être attaquer ? Je pense que la commission constitutionnelle a expressément occulté la question.

      Concernant cette question relative à la famille, nous estimons que la Commission constitutionnelle aurait pu aller loin. Un exemple,  le cas du mariage au Burkina Faso. Pour se marier, un burkinabè est obligé de passer par le mariage traditionnel communément appelé Pog PouSoum (PPS), le mariage religieux et enfin le mariage civil à la marie. Je m’attendais au moins à ce que cette commission décide de légaliser aussi le mariage religieux et le mariage traditionnel pour réduire les dépenses mais aussi contribuer à une meilleure protection des femmes exploitées. Surtout celles qui vivent en concubinage. Nous parlerons de cette question dans un billet prochainement.

      A mon avis, l’avant-projet de Constitution manque d’originalité. Il y a beaucoup d’autres sujets qui auraient pu faire l’objet d’explorations. Mais, elle permet au moins de renforcer le contrôle des actions des élus et prépare le renouvellement de la classe politique à travers la limitation des mandats.

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      Article : Live-tweet du Président Kaboré : Des questions importantes sans réponse
      Politique
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      13 janvier 2017

      Live-tweet du Président Kaboré : Des questions importantes sans réponse

      Le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a organisé un live-tweet inédit mercredi 28 décembre 2016. Le Président du Faso voulait échanger un an après son investiture. Un échange direct avec les internautes.  Mission réussie pour certains mais beaucoup de questions d’internautes, pourtant très importantes, n’ont pas trouvé de réponses.

      Roch Marc Christian Kaboré n’a pu répondre à toutes les préoccupations des internautes

      « A quand une organisation du marché agricole au Burkina ? », interroge Moussa Pathe Diallo dans la mesure où le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole. Le secteur agro-sylvo-pastoral occupe près de 90% de la population active et représente près de 40% du PIB du Burkina. Ce qui justifie l’inquiétude de Cellou Diallo qui pose cette question au chef de l’Etat du Burkina  « Le Burkina Faso importe + 2/3 la quantité riz pendant qu’il y a des milliers d’ha aménageables ? A quand une politique d’autosuffisance alimentaire ».

      En effet, en 2015, le gouvernement de la Transition a institué le Programme Socio-économique d’urgence de la Transition (PSUT) qui devrait financer 10 000 projets de jeunes, et favoriser la création de 5 000 micro-entreprises des femmes. La mise en œuvre de ce programme piétine. Ce qui a suscité la question de Yaméogo Nadège lors de ce live-tweet : « Vous aviez dit que tous les engagements pris par le gouvernement burkinabè seront respectés. Pourquoi le PSUT n’est pas toujours résolu ? ». Lors de l’émission Dialogue en avril 2016 Roch Marc Christian Kaboré avait pourtant promis la mise en œuvre des engagements.

      #pfdirect Pourquoi la question du PSUT n’a toujours pas trouvé de solution, quand on sait que ce sont des millier de jeunes qui attendent?

      — KABORE D. DIEUDONNE (@KDD_DIEUDONNE) December 28, 2016

      Le chômage et l’Université de Ouagadougou préoccupent

      En plus, dans un pays où le chômage touche une grande majorité des jeunes, Seydou Nacro, lui, demande « Pourquoi le ministère des infrastructures ne lance pas de concours sur mesures nouvelles ? ». Une question qui rejoint celle de Raymond Zongo: « excellence où en êtes-vous avec le projet d’ouverture d’une banque de financement des jeunes entrepreneurs ? ». Mais une chose est de former les jeunes, mais une autre est de leur permettre d’avoir des emplois décents d’où la question de Dieudonné Lankoandé : « Le PNDES propose des formations professionnalisantes pour résorber le chômage. Mais que faire avec ceux déjà formés? ».

      Hormis la question de l’emploi la situation de l’Université de Ouagadougou où les années académiques s’enchevêtrent et ou certaines promotions entament la première année un an après l’obtention du BAC préoccupe les internautes. Et Sylver Clest interpelle : « Monsieur le Président la situation à l’Université de Ouagadougou est toujours identique. A quand le changement? ».

      Concernant toujours l’Université de Ouagadougou lors de ce live-tweet Esther Konsimbo pose cette question : « Que prévoyez-vous pour pallier l’insuffisance des enseignants-chercheurs dans les universités ? » Les syndicats d’enseignants ont à plusieurs reprises interpellé le gouvernement qui avait promis une vague de recrutement. Cela piétine toujours.

      @rochkaborepf, que prévoyez-vous pour pallier l’insuffisance des enseignants-chercheurs dans les universités? #PFdirect

      — Esther Konsimbo (@EstherKonsimbo) December 28, 2016

       

      L’utilisation des TIC peut impulser le développement

      Pendant ce temps,  les syndicats multiplient les grèves pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Faisant allusion à ce cas, Kaboré Ilyasse semble attendre une augmentation des salaires.  « Son excellence, ne pensez-vous pas qu’il est nécessaire de revisiter la grille salariale de tous les fonctionnaires du Burkina », questionne l’intéressé.

      Enfin, les technologies de l’information et de la communication occupent une place importante dans le développement d’un pays. « Quelle stratégie d’introduction des TIC dans l’éducation, la santé, la sécurité etc pour soutenir le développement du Burkina (Ky Serge A.W) ». Mais comme pour signifier qu’il n’y a qu’une minorité de burkinabè qui a accès à Internet, un twitto Tientega Lionel pose la question suivante : « A quand un exercice pour rendre compte aux populations rurales qui n’ont pas accès à Internet ».

      Toutefois, il faut noter que plusieurs autres questions préoccupantes n’ont pas été prises en compte pendant ce live-tweet encore moins dans ce billet.

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      Article : Nouveau défi de l’armée au Burkina Faso : anticiper afin de contrer les futures attaques terroristes
      Politique
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      5 janvier 2017

      Nouveau défi de l’armée au Burkina Faso : anticiper afin de contrer les futures attaques terroristes

      L’armée burkinabè a été fortement secouée après l’attaque du camp de Nassoumbou par des terroristes. Cette attaque, perpétrée le 16 décembre dernier dans la province du Soum (nord du pays), a fait douze morts, douze militaires. Ce n’est pas la première fois que l’armée est attaquée dans cette zone, cette nouvelle défaite met à nue, une nouvelle fois, l’une des faiblesses de l’armée burkinabè. Si on savait déjà que les militaires manquaient de matériel, on a appris à cette occasion que les gradés, ventripotents, envoient les jeunes mourir au front tandis qu’eux restent en sécurité à déguster du champagne, vin ou whisky…

      Oumarou Sadou a désormais pour principale mission de traquer les terroristes.  Ph. @rochkaborepf

      Le nouveau chef d’état-major général des armées du Burkina Faso s’appelle Oumarou Sadou, c’est un ex colonel-major, devenu général de brigade par décret. Oumarou Sadou a pris les commandes de l’armée au cours d’une cérémonie organisée sur la place de la Nation mercredi. Cette nouvelle nomination confirme l’incompétence et l’impuissance de l’ancien chef d’Etat-major général, Pingrenoma Zagré, trop « merca », c’est à dire trop religieux, complaisant et manquant de dynamisme. Face aux terroristes, il ne faut pas être tendre.

      Par contre, Oumarou Sadou semble avoir l’approbation des militaires burkinabè qui le trouvent dynamique, entreprenant, à l’écoute de ses hommes etc. En tout cas, pour sa prise de commandement, il a tenu un discours fort, particulièrement adressé aux hauts gradés. Cependant, dans la situation actuelle, les discours ne suffissent pas. On ne mange pas ça comme on le dirait au Burkina. Il faut des actions concrètes. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est conscient que le costume de ministre de la défense cumulé à celui de chef de l’Etat est trop lourd à porter.

      Il faut dénoncer le manque de moyens et les conditions de travail déplorables des soldats burkinabès. Le matériel disponible est soit défectueux soit inadapté. Cette fois, on imagine que le gouvernement burkinabè fera tout pour doter ses forces armées du matériel nécessaire pour lutter contre le terrorisme. L’armée devra aussi avoir une nouvelle stratégie pour faire face aux attaques. On entend dire qu’un nouveau mouvement terroriste armé se crée… Le défi sécuritaire risque d’être encore plus difficile qu’avant.

      La meilleure défense, c’est l’attaque

      La hiérarchie militaire burkinabèe doit désormais être dans une position d’anticipation, il ne faut pas laisser des événements douloureux subvenir. Il faut agir plutôt que réagir, quitte à opérer une offensive à outrance. Et ce, en coordination avec les forces armées de la sous-région. Un travail d’équipe si l’on veut gagner la bataille contre le terrorisme. Pour le moment, les assaillants mènent au score. Mais mener ne signifie pas gagner. Il faut donc maintenant réagir… et agir !

      Il faut donc anticiper les actes terroristes car c’est à ce jeu qu’ils ont réussi, jusqu’à prendre le dessus. Ce n’est plus forcément dans un hôtel que qu’ils sèmeront la terreur. Ils ont montré qu’ils pouvaient frapper là où on s’y s’attend le moins, et mieux encore, là où ça fait le plus mal. Désormais, les attaques se font sur un marché, dans un village perdu quelque part ou au contraire en pleine circulation dans la ville de Ouagadougou… Ce qui intéresse le plus les terroristes c’est la communication, faire en sorte que cela se sache afin de semer la terreur. Il est tellement facile à Ouagadougou de se promener avec des armes et des explosifs sans que personnes ne s’en rende compte.

      Dans la guerre asymétrique que les terroristes mènent jusqu’à présent, le Burkina Faso et ses partenaires de la région Ouest africaine doivent être les premiers à attaquer. Mieux, le gouvernement doit prendre des mesures pour décourager tous ceux qui veulent rejoindre ces cellules terroristes. Il faut lutter contre la misère et l’ignorance de nos populations car c’est toujours sur ces deux points que ces satanés terroristes misent pour leur recrutement. Face au gain facile, dans un pays où le banditisme est en plein essor, il est très facile de trouver des proies prêtes à être embobinées. Le dialogue inter-religieux doit être renforcé, car toutes les religions révélées recommande d’aimer son prochain.

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      Article : Justice pour Norbert Zongo : les années passent la même rengaine continue
      Non classé
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      20 décembre 2016

      Justice pour Norbert Zongo : les années passent la même rengaine continue

      Ils étaient encore mobilisés comme chaque 13 décembre, date de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo, pour réclamer justice pour ce héros de la presse burkinabè tué et brûlé à Sapouy. Au fil du temps, la détermination semble s’essouffler.

      François Compaoré est en fuite

      Cette année, pour rappeler aux autorités judiciaires burkinabè la soif de vérité mais aussi de justice sur cette affaire, les journalistes, acteurs de la société civile et militants des droits de l’homme se sont mobilisés comme d’habitude pour réclamer justice. Cette mobilisation s’est traduite par le concept « sit-in silencieux ». Devant le Palais de justice, ils sont restés effectivement silencieux u scotch collé à la bouche.

      Le message est clair. « Nous avons assez parlé, nous vous regardons maintenant ». Nous devons maintenant en avoir assez de répéter la même chose à la manière du chien de Pavlov. Il faut attendre le 13 décembre pour véritablement voir la communauté se mobilisé. Le message est encore plus clair dans la mesure où le gouvernement burkinabè a récemment cédé à tous les caprices de la justice burkinabè. En effet, celle-ci avait fait pression sur le gouvernement pour obtenir des avantages à faire noircir de jalousie n’importe quel salarié. La justice, désormais attendue au pied du mur, continue de décevoir.

      Au Burkina, on continue de compter les années qui passent

      En plus, cela fait deux ans que Blaise Compaoré  et son frère François ont quitté le pouvoir. Il ne devrait plus, en principe, avoir d’entrave à la manifestation de la vérité. Des rapports ont été produits. Peut-être que malgré cela, certains n’ont pas intérêt à ce que la vérité et la justice se manifestent.

      Ce qu’il faut aussi déplorer, c’est que les commémorations du 13 décembre ressemble désormais à du folklore. Tous les acteurs concernés, la justice, les militants des droits de l’homme, la société civile, les journalistes, le gouvernement, semblent être surpris au jour anniversaire. Alors, chacun se précipite commémore cette date. Il ne faut pas attendre la date du 13 décembre dans le calendrier pour organiser une manifestation et disparaitre. Ils se retrouvent après dans un maquis, mangeant des brochettes et buvant de la bière, rotant. « La vie continue ». C’est un jour que l’on se rappelle autour au détour d’une discussion que rien n’a été fait.

      Aujourd’hui, la justice devrait être capable de faire le point sur l’assassinat de Norbert Zongo

      On ne fait que compter les années qui passent sans que justice ne soit rendue. Peut-être encore que l’année prochaine, on serait là pour célébrer le 19 anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo. Espérons que d’ici le 13 décembre 2017, la justice par un sursaut d’orgueil rétablisse la vérité et rende justice.

      Souvent, l’on se demande si certains n’utilisent pas le nom de Norbert Zongo pour remplir leur panse. La marque de Norbert Zongo est vendeur et certains ont créé leur popularité grâce à son sacrifice. En effet, le nom de l’enfant du Boulkiemdé permet à certains d’avoir leur gagne-pain. Ces personnes, comme les assassins de Norbert Zongo, ne souhaitent donc pas que la vérité se fasse. Ils perdront leurs avantages. Car, beaucoup jouent à l’hypocrisie.

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      Article : Attaque de Nassoumbou : le résultat de l’incompétence
      Politique
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      19 décembre 2016

      Attaque de Nassoumbou : le résultat de l’incompétence

      Drapés dans leurs uniformes, le béret incliné à 90 degrés, défilant au bruit des bottes, défendant leur pays les armes à la main comme dans Rambo, Commando, Terminator ou autres films d’actions américains, c’est le rêve que nourrissaient beaucoup de jeunes lorsqu’ils ont décidé de s’engager dans l’armée. Mais ce rêve allait les conduire à leur perte à la fleur de l’âge à Nassambou (près de 250 km de Ouaga) le 16 décembre 2016.

      (ph https://www.warsintheworld.com)

      Ces soldats de Nassoumbou ne fêteront pas Noël. Ils ne verront pas 2017 non plus. Comment peut-on attaquer un camp militaire avec une telle facilité, faire autant de morts sans que la patrie burkinabè ne puisse réagir ? C’est la rançon de l’incompétence tout simplement.

      Ce ne sont pas ces braves fils de paysans envoyés au suicide qui sont des incompétents. Car, face à l’artillerie lourde déployée par les assaillants de Nassoumbou,  des 12. 7, des pick-ups, des motos, les militaires burkinabè n’avaient que des 7. 62… Des  armes dignes des années 1945. Installés sous des bâches dans un coin perdu dans le désert, ils devaient protéger le territoire quand des terroristes ont surgi. Ils n’avaient rien ni personne pour se protéger. Le plus amer, ils n’ont fait aucune victime du côté des assaillants. Les renforts, sont arrivés comme dans les films policiers. Quand tout est fini.

       

      #Burkina selon le @BalaiCitoyen « nos forces de défense et de sécurité ont mal à leur commandement, à leur hierarchie »#Nassoumbou

      — Yaya Boudani (@YayaBoudani) December 19, 2016

      Pendant combien de temps, continuerons-nous de décrier les mauvaises conditions d’équipements des forces armées burkinabè ? A chaque fois, l’on joue au médecin après la mort. Ce n’est que lorsque le mal est fait que les dispositions semblent être prises. Une politique de réaction (et non d’anticipation) qui n’inquiète nullement les terroristes.

      Comment a-t-on pu accepter cela après les attaques de Splendid Hôtel ? La négligence ! Nassoumbou n’aurait pas dû se produire après Splendid Hôtel.

      Le 20 décembre, les soldats de Nassoumbou seront enterrés. J’imagine à combien va s’élever le coût de la cérémonie. Ils seront décorés à titre posthume pendant que leurs parents seront en train de pleurer toutes les larmes de leurs corps. On ne mange pas de décoration à titre posthume.

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      Article : Entre Thomas Sankara et Madagascar, des liens forts
      Non classé
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      9 décembre 2016

      Entre Thomas Sankara et Madagascar, des liens forts

      Madagascar a inspiré l’ancien du Président du Faso Thomas Sankara. Certains traits de cette île où il a séjourné se retrouvent aussi dans le contexte burkinabè. Les coïncidences sont assez troublantes.

      Il existe une histoire d’amour entre Thomas Sankara et Madagascar où il a étudié

      1- La révolution

      La révolution de Mai 1972 a surement marqué l’ancien Président du Faso Thomas Sankara. Alors Thomas Sankara est étudiant à l’Académie militaire d’Antsirabé, une révolte. Elle concerne toutes les couches sociales à Madagascar même si les élèves et étudiants en sont à l’initiative. Cette révolte populaire conduit à la chute du Président Philibert Tsiranana. Thomas Sankara, en démissionnant de son poste de ministre de la Communication en avril 1982 pendant la présidence de Jean-Baptiste Ouédraogo, avait lancée « malheurs à ceux qui bâillonnent leur peuple ». Une inspiration aussi venue de Madagascar. Thomas Sankara sera porté à la tête du pouvoir par une partie de l’armée et des syndicalistes qui lui étaient favorables. Par la suite, Didier Ratsirak adopte par référendum de la Charte de la révolution socialiste. Le 2 octobre 1983, Thomas Sankara faisait un discours d’orientation politique.

      2- La valorisation des langues locales

      Thomas Sankara qui a aussi suivi l’évolution politique de Madagascar après son départ en France s’est aussi inspiré de la Malgachisation de l’enseignement dans ce pays. Cependant, Thomas Sankara n’était pas dans la même démarche que Didier Ratsirack qui a établi un programme de substitution progressive du français par le malagasy. Son effet se fait ressentir aujourd’hui encore. Plutôt que cette méthode, Sankara a opté pour « L’Alphabé Commando » qui est l’apprentissage à lire, écrire, et calculer en langues  nationales et le « Bantaré » un programme d’enseignement de femmes rurales en langues nationales.

      Pour Thomas Sankara, il faudrait que l’enseignement donné puisse permettre aux apprenantes de l’appliquer dans leurs activités quotidiennes. Pour Sankara, même Toutefois, notons qu’à ce niveau le Burkina Faso avait déjà une politique de valorisation des trois principales langues parlées dans le pays à l’école primaire depuis les années 1970. Sankara voyait la langue française comme : « langue d’unification de nos multiples nationalités ».

      3- La cité AN III

      La première chose qui marque lorsqu’il foule Antananarivo, ce sont les habitations construites en hauteur. Thomas Sankara a aimé ce concept. Il a compris que l’on pouvait utiliser peu d’espace pour plusieurs habitations. C’est sur ce postulat qu’est partie la construction de la cité An 3 de Ouagadougou, construit dans le cadre du projet « un toit pour tous ».

      4- Le drapeau du Burkina

      Le drapeau du Burkina ressemble étrangement à celui de Madagascar.  En effet, il y a les deux bandes rouges et vertes horizontales qu’on retrouve sur les deux drapeaux. Toutefois, celui du Burkina adopté en 1984 ne comporte pas la bande blanche. Le drapeau malgache comporte une bande blanche verticale. Thomas Sankara a peut-être remplacé cette bande blanche par l’étoile dorée. Toutefois, certains pensent que le drapeau du Burkina est inspiré de celui du mouvement populaire de libération de l’Angola (qui se serait aussi inspiré de celui du front national de libération du Sud Viêtnam).

      Que dire donc de son ami journaliste malgache Sennen Andriamirado qui a écrit : « Il s’appelait Sankara » et « Sankara le rebelle » ? Ce sera l’objet d’un autre billet.

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      Article : Antananarivo : entre splendeur et misère
      société
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      30 novembre 2016

      Antananarivo : entre splendeur et misère

      Pour ma première découverte d’Antananarivo, la capitale de Madagascar, c’est la beauté de la ville qui m’a frappé en premier. Dès l’aéroport, le nouvel arrivant peut déjà constater la beauté du paysage avec les maisons incrustées dans les collines, formant un immense châteaux tant les maisons semblent entassées les unes sur les autres.

      Belle ville, Antananarivo cache beaucoup de misère
      Belle ville, Antananarivo cache beaucoup de misère

      Dans le car qui nous transporte à l’hôtel le jour de notre arrivée, les maisons construites pour beaucoup en hauteur et sur les collines défilent à nos yeux. A côté, de petites rizières s’étalent. Elles semblent encercler ces maisons. A cette nuit tombante, l’éclairage donne une magnificence particulière au paysage. Le style architectural semble hérité de l’époque coloniale mais laisse voir des maisons quelquefois,  en terre cuite. Des habitations en bois, délabrées se coincent à côté de mini-villas. Certains sont sur pilotis parfois à l’écart sur de petites espaces. Les maisons peintes en différentes couleurs donnent un éclat unique.

      Un peu comme les autres capitales africaines

      Antananarivo ressemble aux autres capitales africaines. Les étales en tôles, les kiosques, les boutiques occupent la bordure du goudron. A gauche ou à droite, l’on peut apercevoir les enfants qui reviennent de l’école tous souriants se faufilant sous les géantes pancartes publicitaires. Des jeunes garçons tenant leurs copines dans la main marchent en discutant. Il y en a qui marchent d’un pas accéléré tentant de se frayer un passage. Des femmes perchées à leurs fenêtres observent tout, d’un air habitué et distrait. D’autres sont travaillent: sèchent les habits, cuisinent, font la vaisselle etc. Chinois ? Pakistanais ? Indiens ? Antananarivo est un véritable melting-pot ! Le temps est beau et doux malgré les fines pluies, ce jeudi 23 novembre 2016.

      Les rizières côtoient les habitations
      Les rizières côtoient les habitations

      Même si Tana n’est pas une si grande ville, à en croire les habitants, les embouteillages sont monstrueux. En exemple, nous avons dû parcourir les 13 km qui séparent l’aéroport du centre-ville en 3 heures. Les véhicules trois chevaux ont pion sur rue. A Madagascar, on se sépare difficilement des véhicules.

      Prostitution et mendicité

      Toutefois, cette beauté a du mal à cacher la misère ambiante dans « le village des milles », la signification d’Antananarivo. Des appartements de fortune se coincent entre les maisons de luxe, cherchant désespérément leurs places. Dans la rue, des femmes ont étalé à même le sol des légumes ou parfois de la friperie. A la fenêtre du car qui nous conduit à l’hôtel, des enfants s’accrochent lorsque nous arrivons au centre-ville. A peine 10 ans, ils portent d’autres enfants au dos. « Mon ami. Mon ami », appellent-t-ils de leurs voix puériles qui vous transpercent le cœur. L’embouteillage monstre dans la ville de Tana immobilise notre véhicule là pendant une dizaine de minutes. Ils s’agrippent au véhicule, risquant de se faire piétiner. « Vous ne partez pas à l’école », lançai- je. Comme réponse, ils me lancent un brillant sourire et quelques mots en malagasy. C’est la principale langue parlée à Madagascar.

      La une d'un journal malgache
      La une d’un journal malgache

      Un de ces soirs à l’hôtel Anjary, l’hôtel d’hébergement, je vis une affiche: « la prostitution des enfants est interdite ». Je me demandai donc si celle des grandes personnes étaient donc permisses. Je fis la remarque à une blogueuse, juste pour la taquiner. C’est plus tard que je compris que certains parents poussent leurs enfants à la prostitution l’extrême pauvreté aidant. Et, Antananarivo semble être un paradis pour les touristes sexuels en quêtes de chaires fraiches, de crudités. Des touristes, il en fourmillent ici.

      Le banditisme aussi

      Lorsque vous marchez dans les rues de Tana, vous êtes agacé par le harcèlement des vendeurs ambulants. Parfois, ils sont obligés de vous laisser une marchandise à des prix dérisoires, frôlant plutôt la mendicité que le commerce. Juste avoir quelque chose à manger.  Grande fut ma surprise quand je vis un artiste peintre de la rue abandonné une œuvre pour dix euros alors qu’ils auraient pu les vendre pour 100 euros. «vous n’avez vous rien vu», m’informe un ami Malgache. Avec le sommet de la francophonie qui se tienne dans cette ville, des pauvres auraient été parqués dans des sites où ils reçoivent à manger, à boire et même déféquer. Après le sommet, ils seront laissés à eux-mêmes.

      Un peuple chaleureux malgré tout

      Face à la misère ambiante, la solution semble se trouver dans la débrouillardise mais surtout le banditisme. Et, presqu’impossible de parcourir 200 mètres tout seul lorsqu’on est étranger, nous apprend-t-on. Le phare ouest est un paradis devant Madagascar. Ce sont les malgaches eux-mêmes qui vous préviennent. « Monsieur rejoignez les autres » quand vous êtes hors de votre groupe. « Monsieur, gardez bien vos sacs ». Je me rappelle même qu’un ce policier qui me demanda de mettre mon sac au dos devant. Il  moi et de ne jamais porter mon téléphone portable dans ma poche arrière. Malgré ces mises en garde, je me le suis fait voler. Comment? Je l’ignore toujours.

      Malgré toute cette misère, Antananarivo dégagent une vraie chaleur humaine. Une population, respectueuse, accueillante, curieuse et bien organisée. C’est le meilleur souvenir que je puisse garder de cette population qui m’a d’ailleurs montré qu’elle aime bien mon pays le Burkina Faso. Enfin… pour ceux qui le connaissent. Avec le potentiel touristique et l’histoire de ce pays, un peu plus d’organisation fera d’Antananarivo, la destination à ne pas manquer.

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      Article : AN II de l’insurrection : Roch a besoin de temps, les Burkinabè sont pressés
      Politique
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      30 octobre 2016

      AN II de l’insurrection : Roch a besoin de temps, les Burkinabè sont pressés

      Deux ans après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 qui a vu la chute du président Blaise Compaoré, l’actuel président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a tenu un discours à la nation le samedi 29 octobre 2016 dans lequel, tout en rendant hommage aux martyres, il a demandé du temps et une accalmie sur le front social. Ce que le Président du Faso a oublié, c’est que les Burkinabè sont pressés. Lors de la campagne pour les élections présidentielle et législatives en novembre 2015, il avait mis en avant son expérience de la gestion du pouvoir. Le maçon est attendu au pied du mur.

      Le Président Kaboré doit trouver des mesures d'urgences pour atténuer la souffrance des Burkinabè (ph page Facebook Présidence du Faso)
      Le Président Kaboré doit trouver des mesures d’urgences pour atténuer la souffrance des Burkinabè (ph page Facebook Présidence du Faso)

      Justice doit être rendue aux victimes afin de réconcilier les Burkinabè entre eux et avec leur histoire #insurrectionAN2 #lwili pic.twitter.com/WAclh0AODw

      — Roch M. C. KABORE (@rochkaborepf) October 29, 2016

      Aujourd’hui, Roch Marc Christian Kaboré peine à convaincre. Cela se traduit sur le terrain par un front social est en ébullition. Chaque jour que Dieu créé, des syndicats entrent en grève pour revendiquer de meilleurs conditions de travail et de vie comme au temps précédent l’insurrection populaire.

      Quand le président demande de la retenue

      C’est pourquoi, il a profité de cette occasion pour « lancer un appel solennel à la retenue sur le front social pour donner toutes ses chances à la concertation, au dialogue et à l’engagement collectif pour remettre le pays au travail et créer les emplois et les richesses dont nous avons besoin pour garantir la prospérité à tous les habitants du Burkina Faso». Reconnaissant les revendications des populations légitimes il a insisté sur le fait qu’«on ne peut partager ce qu’on n’a ni produit, ni créé ».

      A moins d’être de mauvaise foi, le Président Roch Marc Christian Kaboré savait bien qu’après cette insurrection, les Burkinabè seraient pressés de voir leurs conditions de vie changer. Dans ce sens et pendant sa campagne, il a insisté sur son expérience dans la gestion du pouvoir politique et dans l’administration, notamment aux côtés de Blaise Compaoré pour accélérer le train du développement du Burkina Faso.

      Des actes concrets pour soulager la population

      C’est vrai que le développement du Burkina Faso ne peut pas se faire sur un coup de bâton magique, c’est vrai que la mise en œuvre de programmes de développement prend du temps et ne peut donc pas se faire en une année mais le gouvernement burkinabè n’a pas trouver des mesures urgentes pour soulager les populations qui souffrent. Ce qui devait être fait avant de s’attaquer au lourd chantier du développement.

      Si les Burkinabè se plaignent, manifestent, revendiquent, c’est parce qu’ils ne perçoivent aucun signe rassurant. Les discours de campagne ne ressemblent qu’à de pures illusions. Dans un tel contexte, le désespoir ne peut qu’être immense.

      A mon avis, l’ébullition sur le front social est une interpellation au gouvernement sur la manière dont son programme est mis en œuvre. Après l’insurrection, les Burkinabè espéraient qu’ils trouveraient le salut après la Transition. Mais depuis, le gouvernement tâtonne. Contrairement à Roch Marc Christian Kaboré, Paul Kaba Thiéba qui a passé une grande partie de sa carrière hors du pays est déconnecté des réalités du Burkina. Alors, ce dernier doit d’abord s’imprégner des réalités que vivent les Burkinabè avant de proposer des solutions. Ce qui fait perdre du temps. Beaucoup de temps. Quand on veut aller vite, on prend quelqu’un qui connait la route comme on le dirait en pays moagha.

      « Une des leçons de ces journées historiques que nous devons graver dans nos mémoires, nos comportements et nos actes au quotidien, c’est que nos martyrs sont allés jusqu’au sacrifice suprême pour défendre l’honneur et la dignité de notre Peuple. Désormais, aucun sacrifice n’est de trop pour préserver les intérêts supérieurs de la Nation », a souligné Roch March Christian Kaboré. Pour le prendre au mot, l’exemple doit venir d’en haut. Le sacrifice suprême doit commencer par le gouvernement pour une impulsion à la base.

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      Article : Le retrait des parcelles attribuées illégalement source de nouveaux problèmes
      société
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      19 octobre 2016

      Le retrait des parcelles attribuées illégalement source de nouveaux problèmes

      Au Burkina Faso, la commission d’enquête parlementaire a livré les résultats de son enquête concernant les parcelles illégalement acquises depuis 1995 dans certaines régions du Burkina Faso. Les députés de l’Assemblée nationale ont tout simplement décidé du retrait de ces parcelles estimées à plus de dix milles Francs CFA. Le retrait de ces parcelles détenues illégalement, plutôt que de résoudre l’accès au foncier sera source de nouveaux problèmes.

      Ph. guslists.com
      Certains ont profité de leur positions pour voler des parcelles (Ph. guslists.com)

      Cette affaire de parcelles illégalement attribuées a révélé de nombreux manquements et permis de dire haut ce que l’on racontait bas à l’époque. Les maires, des opérateurs économiques, des membres de la commission de lotissement, des parents de ces personnes concernées etc. ont profité de leurs positions pour s’octroyer des dizaines de terres alors que des résidents étaient obligés de se déplacer et d’aller squatter d’autres terrains. Le problème est très  grave !

      • Le rapport complet de l’enquête parlementaire

      Le premier problème qu’il faut résoudre, c’est d’aller jusqu’au bout de l’enquête. Elle n’est pas achevée à mon avis.  Si cette enquête a pu déceler des irrégularités, il faudrait tout de même que l’on puisse situer les responsabilités à tous les niveaux. Cela signifie que si les maires ont fauté, ils ont bénéficié de la complicité de protecteurs. Par exemple, un supposé fraudeur de parcelle a affirmé s’être attribué des terres sur injonction verbale de l’ancien Président Blaise Compaoré. Qu’est ce qui le prouve ? Aucune preuve formelle n’a été apportée. C’est pourquoi, cette affaire doit être confiée à la justice pour que les accusés puissent s’expliquer, se défendre et que tout la lumière soit faite. Par exemple, concernant le « site WATAM  KAIZER  installé  sur  les  rives  du  canal  du  Mogho Naba la  mairie  n’a  jamais  su  comment  cette  société  a  pu  bénéficier  de  ce morcellement et qui en a donné l’autorisation». Il faudrait que chacun puisse s’expliquer sur cette affaire.

      La justice doit être incontournable

      Pour cela, il ne faudrait pas se contenter de ce que nous pouvons nommer ici comme la partie visible de l’iceberg dans la mesure. Bien que certaines personnes aient pu s’offrir des dizaines de parcelles frauduleuses, leurs octroies ou plutôt acquisitions peut s’être faite en toute légalité. C’est pourquoi il faut entendre, comme nous le disions plus haut, toutes les personnes concernées pour qu’elles puissent nous signifier s’il y a une complicité ou pas et de quelle ampleur. C’est à cette seule condition que la lumière pourra être faite sur ces affaires. A mon avis, malgré les résultats accablants, il faudrait accorder, quand même, un peu de bonnes foi aux détenteurs illégaux de parcelles. Par exemple, l’ancienne maire Séraphine Ouédraogo, est accusée d’attribution irrégulière de parcelles comme le souligne ce passage du rapport : « la majeure partie des lotissements n’a pas fait l’objet de mise en place de commission d’attribution de parcelles. En effet, dans l’ex arrondissement de Boulmiougou l’ex maire Mme Séraphine Solange Ouédraogo a attribué 2000 parcelles sans mettre en place une commission d’attribution ». Cela est-il vrai ? Comment cette maire a-t-elle eu le courage d’attribuer autant de parcelles sans mettre une commission en place ?

      La question de la redistribution

      Cependant, le principal problème que cela va engendrer c’est la redistribution. Ces détenteurs des parcelles illégales concernées ont peut-être acheté ces terrains en toute légalité auprès des premiers acheteurs frauduleux. Ils y ont construit des villas et y ont emménagé avec leurs familles peut-être. Et bien du jour au lendemain, ces personnes qui ont acquis leur parcelles à la sueur de leurs fronts vont se voir retirer ces parcelles.

      Dans un Burkina post-insurrectionnel, où les esprits sont surchauffés, où les Burkinabè sont prêts pour la moindre revendication, j’imagine bien qu’ils ne vont pas se laisser facilement retirer ces parcelles.

      Déjà, beaucoup de Burkinabè lésés dans les attributions de ces parcelles pensent que les résultats de ces enquêtes parlementaires vont enfin leur permettre d’entrer dans leurs droits. L’espoir risque de se transformer en véritable cauchemar. Deux camps, ceux qui détiennent déjà des parcelles et ceux qui attendent de recevoir, risquent d’entrer en confrontation si le gouvernement burkinabè ne fait pas attention à cette affaire qui frise le populisme.

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      Auteur·e

      L'auteur: Boukari Ouédraogo
      Boukari Ouédraogo est journaliste multimédias et blogueur burkinabè passionné des nouveaux médias, du cinéma et du sport. Il blogue depuis 2009 pour le compte de Mondoblog.

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