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  • Boukari Ouédraogo
    Le Messager d'Afrique depuis Ouagadougou
      Article : Liberté de la presse : le Burkina mieux classé que les Etats-Unis
      Droits de l'Homme
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      3 mai 2017

      Liberté de la presse : le Burkina mieux classé que les Etats-Unis

      La presse au Burkina Faso est libre si l’on croit le dernier classement de Reporter Sans frontière (RSF). Le Burkina Faso occupe la 4e place devant les États-Unis selon le dernier classement sur la liberté de la presse dans le monde. Un classement qui peut paraître surprenant quand on se trouve au pays des hommes intègres.

      Le Burkina Faso, 42e dans le classement de RSF est en effet juste devant les États-Unis qui arrivent 43e en matière de liberté de la presse. En plus de cela, le Burkina Faso n’est pas si loin de la France qui se place à la 39e  position. Les trois pays se trouvent tous dans la même zone jaune, qui désigne les parties du globe à la « situation plutôt bonne » selon la légende du tableau de RSF. La surprise réside dans le fait qu’au Sud du Sahara, les États-Unis et la France sont considérés comme des modèles historiques de démocratie, tandis que le Burkina Faso sort de 27 ans de règne de Blaise Compaoré. Le pays n’avait jamais connu une alternance  démocratique.

      Mais en parcourant la documentation du site de Reporter Sans Frontière (RSF), on se rend compte « en l’espace d’un an seulement, le nombre de pays où la situation pour les médias est considérée comme “bonne” ou “plutôt bonne” a diminué de 2,3% ». Et pourtant, RSF constate que c’est dans les pays de traditions démocratiques que l’on constate une dégradation de la liberté de la presse.

      Donald Trump coupable ?

      Qu’est ce qui peut expliquer une telle situation ? « A force de rogner sur la liberté fondamentale d’informer au prétexte de protéger leurs citoyens, les démocraties risquent d’y perdre leurs âmes », souligne le secrétaire général de RSF Christophe Deloire. Les élections présidentielles aux États-Unis et en France semblent expliquer en partie la baisse de la côte de ces deux pays avec des attaques répétées, des insultes, « dans un climat violent et délétère». De plus en plus, les hommes politiques tendent à s’immiscer dans le travail fait par les journalistes dans ces pays qui avaient pourtant bonne réputation. RSF donne pour exemple le cas de la Finlande où le Premier ministre s’est personnellement « immiscé dans les programmes de la radio publique Yle pour qu’elle ne traite plus d’un possible conflit d’intérêts dans lequel il serait impliqué ».

      Sous pression, les médias sont de plus en plus traqués dans ces nations dites de démocratie avec l’adoption parfois de charte élargissant le pouvoir des services secrets sans protection pour les journalistes. C’est le cas précisément au Royaume-Unis, classé juste à deux points de plus que le Burkina Faso. Dans certains pays, les journalistes sont mêmes obligés de livrer leurs sources alors que d’autres sont mis sur écoute comme c’est le cas au Canada.

      La précarité du métier menace les journalistes burkinabè

      Si le Burkina Faso occupe un bon rang dans ce classement, c’est à la suite du sacrifice du journaliste Norbert Zongo, assassiné en 1998. Le rôle joué par les médias pendant l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2017 a aussi favorisé ce climat. Mais la menace demeure avec les lourdes amendes et les sanctions pouvant conduire à la fermeture des journaux demeure une limite selon RSF.

      Toutefois, ce classement ne doit pas cacher les nombreux problèmes que rencontrent les journalistes burkinabè. La précarité (bas salaire, mauvaises conditions de travail, la pression du travail, de l’employeur etc.) empêche souvent les journalistes de faire leur travail de façon indépendant et consciencieuse. Ils sont souvent obligés d’accepter des perdiems de cinq mille, dix mille francs CFA lors des couvertures d’événements pour souvent joindre les deux bouts. L’amélioration des conditions de travail des journalistes burkinabè est le défi à relever.

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      Article : Au Burkina-Faso, un documentaire décrit la chute de Compaoré
      Cinéma
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      1 mai 2017

      Au Burkina-Faso, un documentaire décrit la chute de Compaoré

      Le documentaire « Place à la révolution », film de 84 minutes plonge le spectateur dans les moments de lutte qui ont conduit à la chute de l’ancien président du Burkina-Faso, Blaise Compaoré. Il s’intéresse surtout à l’organisation, la mobilisation, la sensibilisation  et la lutte menée sur le terrain par les leaders du Balai Citoyen contre la modification de l’article 37 de la Constitution du Burkina. Cet article permettait à l’époque au Président Blaise Compaoré de briguer un nouveau mandat et d’instituer un pouvoir à vie.

       

      Place à la révolution revient sur le processus de mobilisation du Balai Citoyen (Boukari Ouédraogo)

      Lorsqu’il met la radio offerte par sa grand-mère en marche, Kiswendsida Parfait Kaboré dit Galadio tombe sur la voix de Sams’K Le Jah, à l’époque animateur d’une émission reggae sur la Radio Ouaga FM. Il décide alors de le rencontrer. D’un portrait de Sams’K le Jah qu’il voulait réaliser, il sort le documentaire « Place à la révolution ». Un film qui résume la lutte menée par le Balai Citoyen avec ses deux leaders principaux Sams’K Le Jah et Smockey.  Il a été co-fondé durant l’été 2013 par ces deux artistes militants, inspirés des idées de l’opposant, Thomas Sankara. Ils ont organisé différentes actions de protestation durant l’année 2014, dont la tenue d’un meeting conjoint avec une trentaine de partis d’opposition,  le 31 mai 2014, contre le président d’alors, Blaise Compaoré.

      La caméra de Galadio est braquée principalement sur Sams K Le Jah et son compagnon de lutte Smockey deux artistes engagés dès les premières heures contre la modification de l’article 37. A travers des images inédites et presque uniques, il nous montre les coulisses de ce processus de révolution. Mais, c’est aussi une épopée musicale (concerts de sensibilisation grands-publics, des campagnes de reboisement et surtout des rencontres d’échanges dans les différents quartiers, les villages, les écoles loin de la capitale Ouagadougou) que propose le réalisateur etc.

      De la parole aux actes

       « Il ne s’agit pas de parler seulement de Sankara, il a posé des actes il faut transmettre ça », résume Le Jah. Cette réalisation, est une plongée au cœur des différents évènements faisant en gros plan sur les marches, les meetings, les résistances face à Blaise Compaoré qui comptait s’éterniser au pouvoir. Le spectateur se sent véritablement acteur de tout ce qui passe. Mieux, Il vit les ambiances de meetings géants, respire les gaz lacrymogènes, prend part aux affrontements avec la police etc.

      En effet, ce film tranche donc avec plusieurs autres par le fait qu’il met le spectateur au cœur de l’action, comme premier acteur. Normal dans la mesure où le réalisateur était au cœur de l’évènement. La caméra est surtout braquée uniquement sur le Balai Citoyen et ses leaders. Si « Place à la révolution » commence sur des notes musicales, il s’achève aussi sur des notes slam alors que l’assemblée nationale est en plein feu.

      Il n’y a pas que Smockey et le Jah

      Toutefois, aucune mention faite aux partis politiques, aux autres associations qui ont lutté aux côtés du Balai Citoyen. Une volonté du réalisateur qui se comprend aisément. Pour ceux qui n’ont pas été au cœur de cette lutte, ils découvrent de nouveaux visages tels que le slameur Hamidou Valian présent tout le long du film à travers ses verts décapants. Il a presque volé la vedette aux deux principaux leaders du Balai Citoyen. A côté de lui,  Rasmané Zidnaba qui s’est révélé être un véritable harangueur.

      On reste sur sa faim sur certains points. La caméra est surtout braquée sur Sams’K Le Jah. Smockey ne semble joué qu’un rôle d’accompagnateur. En plus de cela, « Place à la révolution » n’entre pas assez dans les coulisses : réunion sécrètes, briefing avant et après les manifestations, les dessous de l’arrivée du général Isaac Zida au pouvoir. D’ailleurs, le tournage a débuté depuis octobre 2012. Malgré tout, Place à la Révolution est un chef d’œuvre qui permet à celui qui n’a pas vécu la révolution burkinabè en direct de le vivre comme s’il y était.

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      Article : Téléphonie mobile au Burkina : une vraie galère
      Technologies
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      20 avril 2017

      Téléphonie mobile au Burkina : une vraie galère

      Lorsque certains burkinabè ont appris que Orange Burkina prenait la place de Airtel Burkina, ils ont crié « vivent la concurrence, que le consommateur gagne ! ». Au même moment, le réseau de téléphonie mobile Telecel testait sa 3G. On partait vers une concurrence qui devait pousser les trois réseaux de téléphonies mobiles à s’améliorer en qualité. Mais hélas… Le consommateur burkinabè continue de galérer.

      (ph. ird.fr)

      La situation a même empirée. Depuis que Airtel Burkina est devenu Orange Burkina, la qualité du réseau est devenue horrible. D’abord, la connexion internet est pénible. Il faut souvent prendre plusieurs heures pour ouvrir une page avec sa clé de connexion Orange Burkina. Ouvrir une page Facebook qui semble être l’une des pages les plus légères s’avère être un véritable chemin de croix.

      D’ailleurs, dans certaines zones de la capitale burkinabè, il est devenu impossible de se connecter à Internet tant la connexion est défectueuse. Même certaines zones de Ouagadougou bien couvertes auparavant connaissent des soucis.

      Mauvaise qualité de la connexion et des appels

      En plus de la mauvaise qualité de la connexion, il est devenu tout aussi pénible de joindre son correspondant. Lorsque vous tentez d’appeler, votre téléphone vous indique que le réseau est occupé, le portable de votre correspondant est éteint ou qu’il se trouve dans une zone hors connexion.

      Et pourtant, Airtel Burkina était considéré comme le meilleur en matière d’appels téléphoniques. Qu’est ce qui explique ce changement ? Certains connaisseurs du domaine pensent que les travaux de basculement du service indien vers celui français en serait la raison. Mais selon les vérifications d’agents, le problème ne viendrait pas de là. 

      ONATEL et Telecel, pas mieux que Orange

      Quant au réseau ONATEL (telmob), il ne semble aucunement faire des progrès dans la qualité de ses offres. Il est actuellement presque dans la même situation qu’Orange Burkina : difficile de joindre son correspondant, mauvaise qualité de la connexion 3G qu’il prétend offrir.

      Telecel déjà célèbre pour la mauvaise qualité de ses services est le réseau à la traine. Son offre de service et la qualité de son réseau sont limitées. Il vient tout de même de lancer sa 3G. Mais pour le moment, il faut se connecter à 5000 francs CFA pour 1 giga valable une semaine et 10.000 Francs CFA pour 5 gigas valables un mois. Dans un tel contexte, ce n’est qu’une minorité de burkinabè qui peut bénéficier de ces services. Car, les revenues des burkinabè ne leur permettent pas de payer le luxe d’une connexion à ces prix-là.

      Au vu de tous ces problèmes, on se demande comment ces trois services de téléphonie mobile pourront échapper à des sanctions de la part l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes au Burkina Faso (ARCEP).

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      12. avril
      2017
      société
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      Enterrement d’une grand-mère dans un village au Burkina

      Il est 20 heures à Gassongo, village situé dans le département de Tikaré (Province du Bam) dans le nord du pays lorsque j’arrivais de Ouagadougou (environs 85 km).  La concession habituellement vide de Ignan (mère, par imitation du cri des poussins) refuse du monde. L’ambiance est festive. Une troupe musicale féminine chante, tapant sur des calebasses posées sur un cousin. C’est la fête. Et pourtant, Yaaba, ma grand-mère est morte le matin même.

      Des femmes accompagnant le défunt dans sa tombe chantent et dansent

      C’était la coutume.  Quand une personne âgée s’en allait, c’était une fête. L’on fêtait son départ vers un autre monde. C’était un voyage ! On m’invita à voir son corps. Je n’avais jamais fait ça. Je n’aurai d’ailleurs jamais fait ça. Mais c’était ma grand-mère, la personne la plus importante de ma vie.  Elle était couchée sur une natte, la tête rasée. On semblait dormir.

      Du monde pour le dernier voyage

      Plus la nuit avançait, plus la concession devenait petite. Les femmes arrivaient d’un peu partout. Certaines venues de loin avaient fait leurs affaires dès qu’elles avaient appris le décès le matin même. La musique redoublait d’intensité. Les femmes rivalisaient de créativité dans leurs chants. Elles en inventaient sur place, vantaient les qualités  humaines de cette dame véritable modèle d’intégrité. Gardienne des traditions, elle a toujours joué sa partition pour le respect des coutumes ancestrales.  

      Dans la cour donc, chantaient, dansaient, criaient, se taquinaient. Les plateaux plats de riz circulaient de main à main, se posaient autour de groupes de femmes. Alors, un vieil homme m’appela de côté : « votre grand-mère n’a pas eu de de garçon. C’est à vous de l’honorer ». Ce qui signifie que la fête devait être grandiose. Je devais acheter du dolo (bière traditionnel), des liqueurs et aussi du café pour que ces dames se droguent. Après ça, elles pouvaient chanter jusqu’au matin. Je m’exécutais. Les femmes n’arrêtèrent pas de chanter les louanges de Yaaba que lorsque les premiers rayons de soleil transpercèrent le ciel.

      L’enterrement sous la canicule

      Quand le soleil installa vraiment son trône dans le ciel dégagé, elles revinrent avec des bidons d’eaux portée sur la tête où à l’aide de pousse-pousse. D’autres apportèrent du bois pour la cuisine.

      Au son des tambours, le village de Gassongo rend un dernier hommage à Yaaba

      L’enterrement de Yaaba était prévu pour 11 heures ce samedi 8 avril. Plus l’heure approchait, plus le monde grossissait. De villages parfois lointains, des femmes et des hommes souvent à pied, arrivèrent pour assister au dernier voyage de ma grand-mère. Ils tenaient tous à lui rendre un dernier hommage. Une heure avant, sous une forte canicule, le cercueil de Yaaba fut exposé sous un grand arbre pour le dernier hommage. De nombreux villageois se rassemblèrent autour.

      Après des incantations, on demandait à des jeunes de transporter le corps au cimetière. Ils se bousculèrent. Chacun voulait raconter un jour qu’il a tenu le cercueil de ma grand-mère. « Ne vous en faites pas. Chacun pourra porter le cercueil. Il faut vous relayer », expliqua un vieil homme. Ils se mirent à chanter au son du tam-tam.

      Kouma yela mè (le défunt vous parle)

      Kouma yela mè (le défunt vous parle)

      Kouma yela mè yaaa (le défunt vous dit)

                                                       Ti ra yondg mana biig yéééé (de ne pas faire du mal à ses enfants après son départ)…

      500 mètre séparent la cour de Yaaba à sa tombe. Mais, cette distance fut parcourue en une heure. Après 50 mètres, on s’arrêtait, on chantait, on dansait, on lançait des youyous alors que les jeunes balançaient le cercueil au rythme des tambours. Généralement, les plus âgés restent à la maison. Ceux qui ne pourraient pas retenir leurs larmes n’avaient pas leur place. C’était une fête et non un deuil !

      La tombe de Yaaba à Gassongo

      La fête continue après l’enterrement

      Puis, arrivées au cimetière, les femmes rebroussent chemin. Quelques jeunes gens restent pour l’enterrement. La tombe de Yaaba, creusée la veille compte deux parties. La première partie est sous la forme d’un cercle de deux mètres environs de rayon et un mètre de profondeur. A partir de ce trou, ils creusèrent ensuite un rectangle d’environ deux mètres de longs et 50 mètres de large.

      Cérémonie d’enterrement d’une grand-mère dans un village burkinabè

      Quand le cercueil fut placé minutieusement, on le recouvrir avec des pierres avant d’y jeter la terre. C’était la fin. Je ne reverrai plus Yaaba. Mais la fête continue.  On continua à manger et à boire comme si c’était à Noël ou la fête de tabaski. Enfin, toute la nuit la troupe de danse du village dansa tout en buvant les nombreuses bouteilles de liqueur, de dolo et aussi du café.

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      Article : A Ouagadougou, le marché des lampes solaires se développe
      société
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      30 mars 2017

      A Ouagadougou, le marché des lampes solaires se développe

      Le commerce des lampes solaires connait un véritable bond actuellement au Burkina Faso et à Ouagadougou notamment. Avec cette période de canicule où les délestages sont quotidiens et durent de longues heures, le recours à ces lampes permet de vaincre l’obscurité.

      Les lampes solaires marchent bien à Ouaga (Ph. Boukari Ouédraogo)

      Dans un pays où le taux d’ensoleillement est élevé, le recours à l’énergie solaire s’impose de fait. Depuis la fin du mois de février, les lampes solaires ont pris place dans les étalages. Elles s’arrachent comme des petits pains. Entre le mois de mars et de mai, les délestages sont fréquents à Ouagadougou et durent en général plusieurs heures. C’est pourquoi les Burkinabè se tournent de plus en plus vers les lampes solaires.

      Alors, partant de ce constat, j’ai tenté de me faire une petite idée sur le commerce de ces petites machines. Pour cela, j’ai choisi de me rendre au grand marché de Ouagadougou, Rood Wooko. Du côté Est de ce marché se trouve un commerçant qui propose diverses marchandises. Il dispose d’une variété de lampes solaires et accessible à presque toutes les bourses.

      Marchander le prix des lampes

      Je négocie avec lui deux petites lampes qu’une connaissance avait acheté pour 2 000 francs CFA. Il refuse de me les céder à ce prix. Je dois ajouter 500 francs CFA. A prendre ou à laisser. « Quelque chose qui ne suffit pas », fait-il semblant de dire à son voisin pendant que je m’éloigne sur ma moto. C’est une manière de me faire comprendre qu’elles seront vendues que ce soit à moi ou à une autre personne.

      Il suffit d’exposer ces lampes au soleil pour les faire fonctionner (Ph. Boukari Ouédraogo)

      Quelques minutes après, je me retrouve carrément du côté opposé. Là-bas également se trouve un autre vendeur de lampes solaires. Après discussions, il accepte de me vendre chacune des lampes pour 2 000 francs CFA. J’en achète trois. Effectivement, comme m’expliquera ce commerçant, depuis deux à trois ans, la demande en lampes solaires est très forte. Auparavant vendeur de postes radio, il s’est convertit peu à peu dans le commerce des lampes.

      « Avant, me fait-il comprendre, les lampes à piles avaient déjà pris la place des lampes à pétrole ». Il est devenu de plus en plus difficile de trouver du pétrole sur le marché. En plus de cela, les lampes à piles épargnent des odeurs du pétrole et de la fumée qui s’échappe. Pourtant elle n’éclaire pas aussi bien que les lampes à piles et désormais les lampes solaires.

      Une bonne affaire pour les fonctionnaires des villages

      Hormis les délestages, beaucoup de quartiers périphériques de Ouagadougou n’ont pas de réseau électrique. Pour éviter de dormir dans le noir, ils sont donc obligés de recourir aux lampes solaires qui n’occasionnent aucun autre frais à part le prix d’achat. Il suffit de la laisser se charger pendant toute la journée sous le soleil. L’énergie emmagasinée permet de l’utiliser pendant la nuit.

      Un étale de lampes et appareils solaires (ph. Boukari Ouédraogo)

      Ensuite, les lampes solaires sont très demandées par les enseignants et fonctionnaires vivant dans les villages. « Il y a beaucoup de fonctionnaires des villages qui viennent acheter les lampes ici pour repartir dans les villages. Quand ils viennent, ils peuvent acheter deux ou trois comme vous venez de le faire » m’assure le vendeur. Le principal avantage est qu’il y en a pour toutes les bourses. « Les prix vont de deux mille à ce que tu peux ».

      Les lampes à défaut des plaques solaires

      Effectivement, la qualité de la batterie de certaines d’entre elles permet d’éclairer la maison, de charger des téléphones portables, faire fonctionner la radio et parfois même de brancher la télévision ou le ventilateur. « Mais je n’ai pas ça », prévient-t-il. Néanmoins, il existe aussi des radios, des torches, des ventilateurs qui fonctionnent grâce à l’énergie solaire. Certaines lampes bien que disposant de plaques solaires minuscules peuvent être chargée avec des piles ou de l’électricité.

      Ceux qui ont recours aux lampes solaires n’ont pas forcément les moyens de s’acheter les grosses plaques solaires et les batteries pour éclairer toutes les pièces de leurs maisons à cause du coût. Au moins, avec ces lampes solaires, bon marché, ils peuvent faire l’essentiel de leur travail.

       

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      Article : Lutte contre les terroristes : la psychose s’est installée au nord du Burkina
      société
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      27 mars 2017

      Lutte contre les terroristes : la psychose s’est installée au nord du Burkina

      Les autorités burkinabè peuvent enfin bomber la poitrine. Malmenées depuis longtemps par de multiples attaques de terroristes, elles ont annoncé avoir abattu l’un d’entre eux et arrêté 18 autres dans la nuit du 22 au 23 mars 2017 à Pétéga, une localité située à 25 km de Dori, au nord du Burkina Faso. Bonne nouvelle.

      La lutte contre les terroristes sera de longue haleine mais le gouvernement burkinabè doit tout faire pour que la population soit rassurée et collabore (ph. France24.com)

      Effectivement, les terroristes ont multiplié les victoires depuis les attentats du 14 janvier 2016, l’enlèvement du Dr Elliot, les attaques de Nassoumbou (province du Soum au Nord du pays) du 15 décembre 2016 et surtout l’assassinat de l’enseignant et directeur d’école Salif Badini dans la même région. Ces attaques à répétition donnaient l’impression d’une armée burkinabè faible, impuissante et même sans arme face à des ennemis mieux préparés et apparemment plus déterminés.

      Justement, la période d’immobilisme du gouvernement et des forces de sécurité burkinabè a permis l’installation d’un moment de doute et de peur. On se posait (on continue d’ailleurs à se poser) des questions sur les capacités réelles de l’armée burkinabè à faire face aux attaques.

      La méfiance au nord

      En effet, le point d’orgue de cette psychose définitivement installée est l’assassinat de Salif Badini. Il faut être au nord du pays pour comprendre la peur des populations. D’ailleurs, j’en ai fait l’amère expérience. Perdu en pleine brousse avec un ami et une grosse moto, nous nous sommes arrêtés pour demander notre route. Mais les deux individus que nous avons vus à moto ont filé automatiquement lorsque nous nous sommes approchés. Plus tard, j’ai appris que depuis cet épisode douloureux, l’on se méfie des grosses motos et de toute personne enturbannée.

      Malgré la première véritable victoire annoncée par les autorités, sur le terrain, les informations ne rassurent pas. Les forces de défense et de sécurité manquent cruellement de moyens et de matériel. Il suffit de voir comment sont équipés les gendarmes et policiers sur les différents axes routiers. Pendant que les terroristes se promènent avec des B12, les militaires burkinabè patrouillent parfois avec de simples kalachnikovs. Face à la puissance de feu des terroristes, la détermination ne suffit pas.

      La population doit collaborer mais…

      En plus de cela, les autorités burkinabè communiquent mal. Le gouvernement, par exemple, a doté l’armée burkinabè de 500 motos pour lutter contre le terrorisme. Elles ont été présentées à la presse. Dans le contexte burkinabè, ces informations sont du pain béni pour le camp adverse. Ils vont désormais s’attaquer à tous ceux qui rouleront sur ces types de motos.  L’effet de surprise n’existe plus. Ils auraient déjà récupéré trois motos aux forces de défense burkinabè. Un militaire, tombé dans une embuscade lors d’une patrouille, aurait été tué à croire certaines causeries.

      Mais, le problème le plus important, c’est que la population ne collabore pas. La plupart des attaques se passent dans les villages où les gens se connaissent tous. Cependant, personne n’ose dénoncer de peur de représailles. Justement, c’est le manque de confiance au gouvernement burkinabè resté longtemps laxiste et amorphe. De par le passé, de simples bandits sont ressortis régler des comptes parce qu’ayant appris l’identité de ceux qui les ont dénoncés. Partant de ces expériences douloureuses, difficile aux populations de faire confiance quand ils ne voient aucune garantie de sécurité et protection.

      Pour arrêter cette psychose, l’armée doit burkinabè doit à son tour multiplié les victoires. Ce qui permettra de rassurer la population et récréer le lien de confiance. Sinon pour le moment, l’avantage est dans le camp des terroristes dans cette guerre.

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      Article : Le FESPACO doit créer un véritable marché du cinéma africain
      Cinéma
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      14 mars 2017

      Le FESPACO doit créer un véritable marché du cinéma africain

      La 15e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a pris fin samedi 4 mars 2017 avec le deuxième sacre du Sénégalais Alain Gomis. Le FESPACO est terminé. C’en est fini pour ces films africains d’être l’objet d’une attention particulière pendant une semaine. Ils sont presque tous rangés dans les tiroirs des réalisateurs, hormis les quelques-uns qui ont l’avantage de voyager dans d’autres festivals.

      Le FESPACO doit contribuer à la promotion des films sur le continent

      Les organisateurs du FESPACO diront que ce n’est pas leur rôle de promouvoir les différents films africains. Erreur. Il ne doit pas être comme les autres festivals. Les films européens voyagent beaucoup. Les productions, les distributions et les salles (exploitations) sont mieux structurées. En amont comme en aval, les chaînes de télévisions sont de véritables soutiens pour ces films.

      En effet, le Burkina Faso doit permettre, ou mieux contribuer, à créer un véritable marché du cinéma africain. Ce qui permettra une meilleure circulation des films produits par les africains. Sinon, combien d’entre eux auront la chance de suivre « Félicité », de Alain Gomis sacré Étalons d’or de Yennenga (la récompense suprême du festival), l’Orange africain de Sylvestre Amoussou qui a véritablement conquis le public encore moins « A miles in my shoes » du Marocain Said Khallaf, classé troisième. Que dire donc des 150 autres vus tout au long du festival ?

      D’ailleurs, je me rappelle qu’en 2011, le thème retenu à l’occasion de la 22e édition était « Cinéma africain et marchés« . L’objectif était de réfléchir sur l’accès des films africains sur le marché cinématographique que ce soit sur le continent ou à l’international. Six ans après, où en sommes-nous ? Toujours à la case départ. C’est vrai, les salles de cinéma ferment de plus en plus en Afrique. Mais, à mon avis, cela est beaucoup plus dû au fait qu’elles ne diffusent que des films américains que ce même public achète à bon prix en CD au petit marché de n’importe quel village d’Afrique. Pendant ce temps, ce public ignore tout des films du continent.

      Faire voir les meilleurs films dans d’autres capitales

      C’est au FESPACO et aux cinéphiles africains (les acteurs directs) de s’impliquer et faire en sorte que, au-delà de la biennale, ces films puissent voyager dans différents pays africains. Certains pays africains se battent pour accueillir l’événement et certains ont émis l’idée d’un FESPACO « tournant », à l’image de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Les organisateurs doivent s’appuyer sur cet intérêt pour interpeller les gouvernants africains et les ministères en charge de la culture pour créer des mini-événements cinéma pour commencer. Par la suite, elle pourra penser à étaler les projections des meilleurs films africains tout au long de l’année.

      Sinon, on pourrait peut-être imaginer un concept « Le FESPACO à Abidjan », « Le FESPACO à Dakar », le « FESPACO à Bamako » comme cela a déjà été fait avec « Le FESPACO à Bobo » etc. Le FESPACO doit donc s’impliquer pour une distribution en chaîne des films africains. Cela peut se faire par la création d’un réseau de salles de cinéma qui pourraient accueillir les meilleures productions africaines. Des productions labellisées FESPACO pourraient bien attirer le public dans les salles. L’avènement du numérique réduit les coûts d’exploitation. 

      Et pourtant, à la création du FESPACO, l’objectif était de promouvoir le cinéma africain. Aujourd’hui il est en train de perdre ce rôle de promotion au détriment des réalisateurs africains. C’est pourquoi, l’Union africaine doit elle-même s’impliquer car, pendant qu’au FESPACO, l’Union européenne offre des prix et des soutiens, l’instance africaine reste muette. Dommage ! 

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      Article : Madagascar: Sur les traces de l’auteur de « Sankara le rebelle »
      société
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      20 février 2017

      Madagascar: Sur les traces de l’auteur de « Sankara le rebelle »

      Lorsque j’ai eu l’occasion de rencontrer un malgache, je n’ai jamais hésité à demander d’après Sennen Andriamirado. Sennen Andriamirado était un journaliste malgache travaillant pour le journal Jeune Afrique. C’est lui qui a écrit les livres« Il s’appelait Sankara » et « Sankara le Rebelle ». C’est à travers ses œuvres que beaucoup de jeunes de ma génération ont pu apprendre l’histoire du père de la révolution burkinabè et ce qui a marqué cette période pendant laquelle YouTube DailyMotion n’existaient pas. Malheureusement, personne ne connaissait Sennen.

      Ce livre a marqué la génération Sankara (phNdèye Fatou Kane)

      En effet, Thomas Sankara est si populaire en Afrique que pour moi, l’un des principaux personnages par lesquels des millions d’Africains l’ont connu Thomas Sankara, Sennen Andriamirado devait être aussi ou connu. Même s’il ne l’était pas sur le continent, il devait l’être sur la grande ile de Madagascar. C’était oublié que nul n’est prophète en son pays.

      Finalement  en novembre 2016, lors d’un voyage à Madagascar, j’ai rencontré par le plus grand des hasards Thierry Andriamirado, le neveu de Sennen. Oui. Un parent de celui qui a écrit : « Il s’appelait Sankara » et « Sankara le rebelle ». Un soir dans un hôtel d’Antanarivo, nous faisions connaissances avec des blogueurs malgaches. Lorsqu’ils se présentèrent, le nom Thierry Andriamirado me tiqua. Je ne fis pas trop attention malgré tout. Mais c’est plus tard qu’un ami malgache me confia : « Boukari tu sais, Thierry est le neveu de Sennen. Regarde, il a écrit un billet et il a pointé un lien sur lui».

      La magie du net. Il fallait que je le rencontre et que je puisse comprendre. Cela faisait plusieurs années que je cherchais quelqu’un qui pourrait me parler de Sennen Andriamirado. C’était donc l’occasion.

      Thierry, le neveu qui s’opposait à l’oncle Sennen

      Lorsque j’ai rencontré Thierry, son admiration pour son oncle sautait aux yeux même si apparemment, les deux avaient des avis divergents sur beaucoup de sujet. « Je n’ai pas toujours été d’accord avec lui. Il y avait parfois de grandes engueulades lors des discussions. C’est plus tard lors que je me suis trouvé dans l’administration que j’ai compris beaucoup de choses que mon oncle me disait», m’explique Thierry.

      Avec Thierry Andriamirado, le neveu de Sennen (gauche) /Ph. Andriamilay Ranaivoson

      Mais cela ne veut pas dire qu’il s’autocensurait. « Je le croisais souvent avec des hommes politiques. Il n’hésitait pas à les interpeller sur des sujets sérieux et leur disait ce qu’il pensait », s’étonne encore le neveu. Il était franc mais sa méthode était douce. Le souhait de Thierry, c’est de savoir comment son oncle se serait exprimé aujourd’hui sur les problèmes que connaît l’Afrique. « Les bêtises des gouvernements d’avant sont reprises aujourd’hui. J’aurai voulu savoir ce qu’il aurait dit avec son style journalistique », s’interroge Thierry. Mais, les articles de Sennen étaient très attendus dans Jeune Afrique et redoutés en même temps.

      La force de son oncle, c’est qu’il trouvait des moins « sages » de convaincre alors que l’esprit fougueux de son neveu voulait que les choses soient dites de façon crue. En réalité, c’est ce qui opposait Sennen le sage à Sankara le rebelle. C’est aussi cette opposition d’attitude qui a rapproché les deux hommes passionnés de débat et assoiffé de connaissance. C’est toujours avec surprise qu’il revoit son oncle à l’aise pour parler des problèmes de l’Afrique.Thierry pensait qu’il négligeait Madagascar. Mais non.

      Toutefois, il y a du Sankara en Thierry Andriamirado. Révolutionnaire, très critique envers le pouvoir, il a l’âme d’un justicier. C’est peut-être son coté « sankara » (fougueux) qui provoquait toutes ces oppositions avec son oncle. Mais détrompez vous: « Sennen était connu pour ses reportages retentissants et son style fulgurant. Globe trotter, militant farouche de la négritude, il avait fait de l’Afrique son espace professionnel« . Très en verve sur les réseau, Thierry n’hésite pas à s’attaquer aux injustices sociales dans son pays.

      Nul n’est prophète en son pays

      Comme je le disais plus haut, j’étais un peu sonné de constater que les Malgaches ne connaissaient pas Sennen. Par contre, il leur arrivait de me parler de Sankara. L’ancien Président du Faso a étudié à l’académie militaire d’Antsirabe, ville malgache, où se trouverait encore une de ses cartes  militaires. Mais tout cela à une explication selon Thierry :

      « On n’avait rien à l’époque. Il y avait seulement une chaîne de télé ou c’était le président seul qui parlait à longueur de journée. Les générations actuelles ont manqué des livres. Des pans entiers de notre histoire on ne le connait pas, parce que ce n’est pas écrit. Le peu qui est là n’a pas assez de puissance. Il y a toute une génération qui a été sacrifiée. Sennen n’est pas le seul homme qui a marqué son temps qui reste inconnu. Il y a beaucoup de gens malgaches qui auraient mérité qu’on parle d’eux. Mais on n’en parle pas. Même le blogging malgache n’est assez structuré. Il y a des pans de cultures, de gens entiers qui restent des héros  inconnus ».

      Même si Sennen Andriamirado n’a pas forcément la carrure de Thomas Sankara, je suis quand même surpris qu’il soit peu connu alors qu’il a grandement contribué à faire connaître le mythique Sankara le Rebelle.

       

      je suis tombée sur le livre de Sennen Andriamirado. Ça peut paraître bizarre, mais Sankara, le rebelle est l’une des premières biographies jamais écrites sur Sankara, mais je n’arrivais pas à mettre la main dessus pour la bonne et simple raison qu’il … n’est plus édité ! Sankara, le rebelle, un livre à lire et à faire lire ! (…) Sennen Andriamirado, qui lui aussi a été fauché à la fleur de l’âge, a effectué un superbe travail de mémoire !

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      Article : Coupe d’Afrique des Nations (CAN) : du football pour endormir les consciences
      Politique
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      6 février 2017

      Coupe d’Afrique des Nations (CAN) : du football pour endormir les consciences

      Pendant trois semaines, les amoureux du ballon rond avaient les yeux, les oreilles et les cœurs tournés vers le Gabon où se disputait la 31e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ces événements sont des occasions pour les dirigeants d’éloigner leurs peuples des vrais problèmes. La CAN étant terminée, on se rendra compte que nos problèmes sont toujours là et nous attendent.

      Au Burkina, le football se joue partout. Ces enfants espèrent un jour disputer la CAN. Crédit Boukari Ouédraogo

      Les Étalons du Burkina sont en effet rentrés triomphalement du Gabon où ils ont réalisés un parcours inattendu à la CAN. Mobilisation exceptionnelle. Quand on participe à un concours ou à une compétition, l’objectif est forcément de remporter le trophée. Malgré leur troisième place, les Burkinabès sont légitimement fiers de leur équipe nationale.

      Car personne n’attendait les Étalons à ce stade de la compétition. Qualification difficile, des cadres en manque de compétition dans leurs clubs, des jeunes évoluant dans des équipes de bas niveau… tous les ingrédients étaient réunis pour que cette formation sorte au premier tour. Les Burkinabès ont été agréablement surpris du « jeu barcelonais » produit par leur équipe. Un vrai délice !

      Après les CAN, le dur retour à la réalité

      D’ailleurs toute la classe politique, les syndicats, la société… tous ont tenu à marquer leur soutien et leur admiration aux Étalons. En tout cas, personne n’est resté en marge au risque d’être traité d’apatride. Oui, le football, sport roi, est un facteur d’unification des peuples. C’est aussi un moyen de calmer les tensions.

      Effectivement, ce n’est pas pour rien que les dirigeants sont prêts à dépenser des sommes faramineuses pour payer les droits de retransmission télé. Il faut scotcher le peuple devant la télévision. Endormis, ils oublient vite leurs vrais problèmes. C’est un moyen efficace pour abêtir le peuple. Ils sont conscients que plus le peuple est idiot, plus il est manipulable.

      Les Burkinabès ont jubilé. Ils ont tellement jubilé qu’ils ne se sont pas rendu compte que le litre d’huile est passé à 950 francs CFA. Le kilo de sucre en poudre coûte désormais 600 francs CFA (au lieu de 500 francs CFA) … Ils ne se sont même pas rendu compte qu’un conseiller municipal et son fils, ont été abattus dans le nord du pays. Une piste terroriste est évoquée.La supposée cache d’arme terroristes découverte au nord du Burkina est aussi passée presqu’ inaperçue. Quand les populations de l’Est du Burkina, ont manifesté parce que la route qui relie leurs localités à la capitale Ouagadougou est devenue impraticable, cela est resté sous silence.

      On a rêvé, on est redescendu sur terre. Le réveil est douloureux. Les mêmes problèmes demeurent. On dirait même qu’ils se sont accumulés.

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      Auteur·e

      L'auteur: Boukari Ouédraogo
      Boukari Ouédraogo est journaliste multimédias et blogueur burkinabè passionné des nouveaux médias, du cinéma et du sport. Il blogue depuis 2009 pour le compte de Mondoblog.

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