Live-tweet du Président Kaboré : Des questions importantes sans réponse

Article : Live-tweet du Président Kaboré : Des questions importantes sans réponse
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13 janvier 2017

Live-tweet du Président Kaboré : Des questions importantes sans réponse

Le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a organisé un live-tweet inédit mercredi 28 décembre 2016. Le Président du Faso voulait échanger un an après son investiture. Un échange direct avec les internautes.  Mission réussie pour certains mais beaucoup de questions d’internautes, pourtant très importantes, n’ont pas trouvé de réponses.

Roch Marc Christian Kaboré n’a pu répondre à toutes les préoccupations des internautes

« A quand une organisation du marché agricole au Burkina ? », interroge Moussa Pathe Diallo dans la mesure où le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole. Le secteur agro-sylvo-pastoral occupe près de 90% de la population active et représente près de 40% du PIB du Burkina. Ce qui justifie l’inquiétude de Cellou Diallo qui pose cette question au chef de l’Etat du Burkina  « Le Burkina Faso importe + 2/3 la quantité riz pendant qu’il y a des milliers d’ha aménageables ? A quand une politique d’autosuffisance alimentaire ».

En effet, en 2015, le gouvernement de la Transition a institué le Programme Socio-économique d’urgence de la Transition (PSUT) qui devrait financer 10 000 projets de jeunes, et favoriser la création de 5 000 micro-entreprises des femmes. La mise en œuvre de ce programme piétine. Ce qui a suscité la question de Yaméogo Nadège lors de ce live-tweet : « Vous aviez dit que tous les engagements pris par le gouvernement burkinabè seront respectés. Pourquoi le PSUT n’est pas toujours résolu ? ». Lors de l’émission Dialogue en avril 2016 Roch Marc Christian Kaboré avait pourtant promis la mise en œuvre des engagements.

Le chômage et l’Université de Ouagadougou préoccupent

En plus, dans un pays où le chômage touche une grande majorité des jeunes, Seydou Nacro, lui, demande « Pourquoi le ministère des infrastructures ne lance pas de concours sur mesures nouvelles ? ». Une question qui rejoint celle de Raymond Zongo: « excellence où en êtes-vous avec le projet d’ouverture d’une banque de financement des jeunes entrepreneurs ? ». Mais une chose est de former les jeunes, mais une autre est de leur permettre d’avoir des emplois décents d’où la question de Dieudonné Lankoandé : « Le PNDES propose des formations professionnalisantes pour résorber le chômage. Mais que faire avec ceux déjà formés? ».

Hormis la question de l’emploi la situation de l’Université de Ouagadougou où les années académiques s’enchevêtrent et ou certaines promotions entament la première année un an après l’obtention du BAC préoccupe les internautes. Et Sylver Clest interpelle : « Monsieur le Président la situation à l’Université de Ouagadougou est toujours identique. A quand le changement? ».

Concernant toujours l’Université de Ouagadougou lors de ce live-tweet Esther Konsimbo pose cette question : « Que prévoyez-vous pour pallier l’insuffisance des enseignants-chercheurs dans les universités ? » Les syndicats d’enseignants ont à plusieurs reprises interpellé le gouvernement qui avait promis une vague de recrutement. Cela piétine toujours.

 

L’utilisation des TIC peut impulser le développement

Pendant ce temps,  les syndicats multiplient les grèves pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Faisant allusion à ce cas, Kaboré Ilyasse semble attendre une augmentation des salaires.  « Son excellence, ne pensez-vous pas qu’il est nécessaire de revisiter la grille salariale de tous les fonctionnaires du Burkina », questionne l’intéressé.

Enfin, les technologies de l’information et de la communication occupent une place importante dans le développement d’un pays. « Quelle stratégie d’introduction des TIC dans l’éducation, la santé, la sécurité etc pour soutenir le développement du Burkina (Ky Serge A.W) ». Mais comme pour signifier qu’il n’y a qu’une minorité de burkinabè qui a accès à Internet, un twitto Tientega Lionel pose la question suivante : « A quand un exercice pour rendre compte aux populations rurales qui n’ont pas accès à Internet ».

Toutefois, il faut noter que plusieurs autres questions préoccupantes n’ont pas été prises en compte pendant ce live-tweet encore moins dans ce billet.

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