Boukari Ouédraogo

Le FESPACO doit créer un véritable marché du cinéma africain

La 15e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) a pris fin samedi 4 mars 2017 avec le deuxième sacre du Sénégalais Alain Gomis. Le FESPACO est terminé. C’en est fini pour ces films africains d’être l’objet d’une attention particulière pendant une semaine. Ils sont presque tous rangés dans les tiroirs des réalisateurs, hormis les quelques-uns qui ont l’avantage de voyager dans d’autres festivals.

Le FESPACO doit contribuer à la promotion des films sur le continent

Les organisateurs du FESPACO diront que ce n’est pas leur rôle de promouvoir les différents films africains. Erreur. Il ne doit pas être comme les autres festivals. Les films européens voyagent beaucoup. Les productions, les distributions et les salles (exploitations) sont mieux structurées. En amont comme en aval, les chaînes de télévisions sont de véritables soutiens pour ces films.

En effet, le Burkina Faso doit permettre, ou mieux contribuer, à créer un véritable marché du cinéma africain. Ce qui permettra une meilleure circulation des films produits par les africains. Sinon, combien d’entre eux auront la chance de suivre « Félicité », de Alain Gomis sacré Étalons d’or de Yennenga (la récompense suprême du festival), l’Orange africain de Sylvestre Amoussou qui a véritablement conquis le public encore moins « A miles in my shoes » du Marocain Said Khallaf, classé troisième. Que dire donc des 150 autres vus tout au long du festival ?

D’ailleurs, je me rappelle qu’en 2011, le thème retenu à l’occasion de la 22e édition était « Cinéma africain et marchés« . L’objectif était de réfléchir sur l’accès des films africains sur le marché cinématographique que ce soit sur le continent ou à l’international. Six ans après, où en sommes-nous ? Toujours à la case départ. C’est vrai, les salles de cinéma ferment de plus en plus en Afrique. Mais, à mon avis, cela est beaucoup plus dû au fait qu’elles ne diffusent que des films américains que ce même public achète à bon prix en CD au petit marché de n’importe quel village d’Afrique. Pendant ce temps, ce public ignore tout des films du continent.

Faire voir les meilleurs films dans d’autres capitales

C’est au FESPACO et aux cinéphiles africains (les acteurs directs) de s’impliquer et faire en sorte que, au-delà de la biennale, ces films puissent voyager dans différents pays africains. Certains pays africains se battent pour accueillir l’événement et certains ont émis l’idée d’un FESPACO « tournant », à l’image de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Les organisateurs doivent s’appuyer sur cet intérêt pour interpeller les gouvernants africains et les ministères en charge de la culture pour créer des mini-événements cinéma pour commencer. Par la suite, elle pourra penser à étaler les projections des meilleurs films africains tout au long de l’année.

Sinon, on pourrait peut-être imaginer un concept « Le FESPACO à Abidjan », « Le FESPACO à Dakar », le « FESPACO à Bamako » comme cela a déjà été fait avec « Le FESPACO à Bobo » etc. Le FESPACO doit donc s’impliquer pour une distribution en chaîne des films africains. Cela peut se faire par la création d’un réseau de salles de cinéma qui pourraient accueillir les meilleures productions africaines. Des productions labellisées FESPACO pourraient bien attirer le public dans les salles. L’avènement du numérique réduit les coûts d’exploitation. 

Et pourtant, à la création du FESPACO, l’objectif était de promouvoir le cinéma africain. Aujourd’hui il est en train de perdre ce rôle de promotion au détriment des réalisateurs africains. C’est pourquoi, l’Union africaine doit elle-même s’impliquer car, pendant qu’au FESPACO, l’Union européenne offre des prix et des soutiens, l’instance africaine reste muette. Dommage ! 


Madagascar: Sur les traces de l’auteur de « Sankara le rebelle »

Lorsque j’ai eu l’occasion de rencontrer un malgache, je n’ai jamais hésité à demander d’après Sennen Andriamirado. Sennen Andriamirado était un journaliste malgache travaillant pour le journal Jeune Afrique. C’est lui qui a écrit les livres« Il s’appelait Sankara » et « Sankara le Rebelle ». C’est à travers ses œuvres que beaucoup de jeunes de ma génération ont pu apprendre l’histoire du père de la révolution burkinabè et ce qui a marqué cette période pendant laquelle YouTube DailyMotion n’existaient pas. Malheureusement, personne ne connaissait Sennen.

Ce livre a marqué la génération Sankara (phNdèye Fatou Kane)

En effet, Thomas Sankara est si populaire en Afrique que pour moi, l’un des principaux personnages par lesquels des millions d’Africains l’ont connu Thomas Sankara, Sennen Andriamirado devait être aussi ou connu. Même s’il ne l’était pas sur le continent, il devait l’être sur la grande ile de Madagascar. C’était oublié que nul n’est prophète en son pays.

Finalement  en novembre 2016, lors d’un voyage à Madagascar, j’ai rencontré par le plus grand des hasards Thierry Andriamirado, le neveu de Sennen. Oui. Un parent de celui qui a écrit : « Il s’appelait Sankara » et « Sankara le rebelle ». Un soir dans un hôtel d’Antanarivo, nous faisions connaissances avec des blogueurs malgaches. Lorsqu’ils se présentèrent, le nom Thierry Andriamirado me tiqua. Je ne fis pas trop attention malgré tout. Mais c’est plus tard qu’un ami malgache me confia : « Boukari tu sais, Thierry est le neveu de Sennen. Regarde, il a écrit un billet et il a pointé un lien sur lui».

La magie du net. Il fallait que je le rencontre et que je puisse comprendre. Cela faisait plusieurs années que je cherchais quelqu’un qui pourrait me parler de Sennen Andriamirado. C’était donc l’occasion.

Thierry, le neveu qui s’opposait à l’oncle Sennen

Lorsque j’ai rencontré Thierry, son admiration pour son oncle sautait aux yeux même si apparemment, les deux avaient des avis divergents sur beaucoup de sujet. « Je n’ai pas toujours été d’accord avec lui. Il y avait parfois de grandes engueulades lors des discussions. C’est plus tard lors que je me suis trouvé dans l’administration que j’ai compris beaucoup de choses que mon oncle me disait», m’explique Thierry.

Avec Thierry Andriamirado, le neveu de Sennen (gauche) /Ph. Andriamilay Ranaivoson

Mais cela ne veut pas dire qu’il s’autocensurait. « Je le croisais souvent avec des hommes politiques. Il n’hésitait pas à les interpeller sur des sujets sérieux et leur disait ce qu’il pensait », s’étonne encore le neveu. Il était franc mais sa méthode était douce. Le souhait de Thierry, c’est de savoir comment son oncle se serait exprimé aujourd’hui sur les problèmes que connaît l’Afrique. « Les bêtises des gouvernements d’avant sont reprises aujourd’hui. J’aurai voulu savoir ce qu’il aurait dit avec son style journalistique », s’interroge Thierry. Mais, les articles de Sennen étaient très attendus dans Jeune Afrique et redoutés en même temps.

La force de son oncle, c’est qu’il trouvait des moins « sages » de convaincre alors que l’esprit fougueux de son neveu voulait que les choses soient dites de façon crue. En réalité, c’est ce qui opposait Sennen le sage à Sankara le rebelle. C’est aussi cette opposition d’attitude qui a rapproché les deux hommes passionnés de débat et assoiffé de connaissance. C’est toujours avec surprise qu’il revoit son oncle à l’aise pour parler des problèmes de l’Afrique.Thierry pensait qu’il négligeait Madagascar. Mais non.

Toutefois, il y a du Sankara en Thierry Andriamirado. Révolutionnaire, très critique envers le pouvoir, il a l’âme d’un justicier. C’est peut-être son coté « sankara » (fougueux) qui provoquait toutes ces oppositions avec son oncle. Mais détrompez vous: « Sennen était connu pour ses reportages retentissants et son style fulgurant. Globe trotter, militant farouche de la négritude, il avait fait de l’Afrique son espace professionnel« . Très en verve sur les réseau, Thierry n’hésite pas à s’attaquer aux injustices sociales dans son pays.

Nul n’est prophète en son pays

Comme je le disais plus haut, j’étais un peu sonné de constater que les Malgaches ne connaissaient pas Sennen. Par contre, il leur arrivait de me parler de Sankara. L’ancien Président du Faso a étudié à l’académie militaire d’Antsirabe, ville malgache, où se trouverait encore une de ses cartes  militaires. Mais tout cela à une explication selon Thierry :

« On n’avait rien à l’époque. Il y avait seulement une chaîne de télé ou c’était le président seul qui parlait à longueur de journée. Les générations actuelles ont manqué des livres. Des pans entiers de notre histoire on ne le connait pas, parce que ce n’est pas écrit. Le peu qui est là n’a pas assez de puissance. Il y a toute une génération qui a été sacrifiée. Sennen n’est pas le seul homme qui a marqué son temps qui reste inconnu. Il y a beaucoup de gens malgaches qui auraient mérité qu’on parle d’eux. Mais on n’en parle pas. Même le blogging malgache n’est assez structuré. Il y a des pans de cultures, de gens entiers qui restent des héros  inconnus ».

Même si Sennen Andriamirado n’a pas forcément la carrure de Thomas Sankara, je suis quand même surpris qu’il soit peu connu alors qu’il a grandement contribué à faire connaître le mythique Sankara le Rebelle.

 

je suis tombée sur le livre de Sennen Andriamirado. Ça peut paraître bizarre, mais Sankara, le rebelle est l’une des premières biographies jamais écrites sur Sankara, mais je n’arrivais pas à mettre la main dessus pour la bonne et simple raison qu’il … n’est plus édité ! Sankara, le rebelle, un livre à lire et à faire lire ! (…) Sennen Andriamirado, qui lui aussi a été fauché à la fleur de l’âge, a effectué un superbe travail de mémoire !

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Coupe d’Afrique des Nations (CAN) : du football pour endormir les consciences

Pendant trois semaines, les amoureux du ballon rond avaient les yeux, les oreilles et les cœurs tournés vers le Gabon où se disputait la 31e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Ces événements sont des occasions pour les dirigeants d’éloigner leurs peuples des vrais problèmes. La CAN étant terminée, on se rendra compte que nos problèmes sont toujours là et nous attendent.

Au Burkina, le football se joue partout. Ces enfants espèrent un jour disputer la CAN. Crédit Boukari Ouédraogo

Les Étalons du Burkina sont en effet rentrés triomphalement du Gabon où ils ont réalisés un parcours inattendu à la CAN. Mobilisation exceptionnelle. Quand on participe à un concours ou à une compétition, l’objectif est forcément de remporter le trophée. Malgré leur troisième place, les Burkinabès sont légitimement fiers de leur équipe nationale.

Car personne n’attendait les Étalons à ce stade de la compétition. Qualification difficile, des cadres en manque de compétition dans leurs clubs, des jeunes évoluant dans des équipes de bas niveau… tous les ingrédients étaient réunis pour que cette formation sorte au premier tour. Les Burkinabès ont été agréablement surpris du « jeu barcelonais » produit par leur équipe. Un vrai délice !

Après les CAN, le dur retour à la réalité

D’ailleurs toute la classe politique, les syndicats, la société… tous ont tenu à marquer leur soutien et leur admiration aux Étalons. En tout cas, personne n’est resté en marge au risque d’être traité d’apatride. Oui, le football, sport roi, est un facteur d’unification des peuples. C’est aussi un moyen de calmer les tensions.

Effectivement, ce n’est pas pour rien que les dirigeants sont prêts à dépenser des sommes faramineuses pour payer les droits de retransmission télé. Il faut scotcher le peuple devant la télévision. Endormis, ils oublient vite leurs vrais problèmes. C’est un moyen efficace pour abêtir le peuple. Ils sont conscients que plus le peuple est idiot, plus il est manipulable.

Les Burkinabès ont jubilé. Ils ont tellement jubilé qu’ils ne se sont pas rendu compte que le litre d’huile est passé à 950 francs CFA. Le kilo de sucre en poudre coûte désormais 600 francs CFA (au lieu de 500 francs CFA) … Ils ne se sont même pas rendu compte qu’un conseiller municipal et son fils, ont été abattus dans le nord du pays. Une piste terroriste est évoquée.La supposée cache d’arme terroristes découverte au nord du Burkina est aussi passée presqu’ inaperçue. Quand les populations de l’Est du Burkina, ont manifesté parce que la route qui relie leurs localités à la capitale Ouagadougou est devenue impraticable, cela est resté sous silence.

On a rêvé, on est redescendu sur terre. Le réveil est douloureux. Les mêmes problèmes demeurent. On dirait même qu’ils se sont accumulés.


Constitution du Burkina : l’avant-projet omet des questions importantes

Mardi 10 janvier, la Commission constitutionnelle a publié l’avant-projet de la nouvelle Constitution du Burkina Faso pour passer à une cinquième République. Cet avant-projet de Constitution propose de nombreuses réformes positives, comme l’adoption d’un régime semi-présidentiel, la limitation du pouvoir du président. Mais il ne prend pas en compte les spécificités socioculturelles du pays et certains thèmes d’actualités. A mon avis, cet avant-projet de Constitution ressemble à une sanction contre l’élite politique actuelle.

 

La chefferie traditionnelle, mise de côté par la Commission constitutionnelle

En effet, la Commission constitutionnelle a omis  plusieurs considérations socio-politiques et des questions d’actualités qui ont fait l’objet de débats ces dernières années au Burkina. C’est le cas précisément de la question de la participation politique de la chefferie traditionnelle. Beaucoup de burkinabè pensent que les chefs traditionnels faussent le jeu politique.

Effectivement, leur influence sur certains sujets ne permet pas de faire des choix libres. Il arrive tout de même qu’ils soient désavoués par leurs sujets. Dans ce cas, de quelle autorité morale, un chef traditionnel peut-il relever si pour des questions politiques, il est l’objet de contestations ?

Néanmoins, les chefs coutumiers font de la politique même si l’actuelle constitution leur reconnait un statut moral. « La chefferie coutumière et traditionnelle en tant qu’autorité morale dépositaire des coutumes et des traditions dans notre société » dit l’avant-projet dans son préambule. Souvent des citoyens se plaignent des nombreuses sollicitations dont fait l’objet le Mogho Naba pour des question de médiations. Il y a plusieurs autres chefs traditionnels qui ont le même statut que le chef de Ouagadougou. Le mieux, c’est de définir un statut et des attributions clairs à ces derniers pour qu’ils puissent apporter une contribution au jeu politique et démocratique sans forcément occuper des places politiques. Et aussi, cela permettra d’éviter d’éventuels conflits.

Quid des risques liés à l’orientation sexuelle ?

En plus, la question de l’homosexualité a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps au Burkina Faso. La Commission constitutionnelle n’a pas évoqué le sujet pourtant crucial. Je me souviens bien qu’une marche a été organisée par des associations pour dénoncer des financements d’un projet en faveur des homosexuels. A Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina, certains ont été attaqués. Il faudrait bien oser et poser le débat. Il a fallu passer par des stratagèmes pour calmer la situation. Mais qu’en sera-t-il si des homosexuels venaient à être attaquer ? Je pense que la commission constitutionnelle a expressément occulté la question.

Concernant cette question relative à la famille, nous estimons que la Commission constitutionnelle aurait pu aller loin. Un exemple,  le cas du mariage au Burkina Faso. Pour se marier, un burkinabè est obligé de passer par le mariage traditionnel communément appelé Pog PouSoum (PPS), le mariage religieux et enfin le mariage civil à la marie. Je m’attendais au moins à ce que cette commission décide de légaliser aussi le mariage religieux et le mariage traditionnel pour réduire les dépenses mais aussi contribuer à une meilleure protection des femmes exploitées. Surtout celles qui vivent en concubinage. Nous parlerons de cette question dans un billet prochainement.

A mon avis, l’avant-projet de Constitution manque d’originalité. Il y a beaucoup d’autres sujets qui auraient pu faire l’objet d’explorations. Mais, elle permet au moins de renforcer le contrôle des actions des élus et prépare le renouvellement de la classe politique à travers la limitation des mandats.


Live-tweet du Président Kaboré : Des questions importantes sans réponse

Le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a organisé un live-tweet inédit mercredi 28 décembre 2016. Le Président du Faso voulait échanger un an après son investiture. Un échange direct avec les internautes.  Mission réussie pour certains mais beaucoup de questions d’internautes, pourtant très importantes, n’ont pas trouvé de réponses.

Roch Marc Christian Kaboré n’a pu répondre à toutes les préoccupations des internautes

« A quand une organisation du marché agricole au Burkina ? », interroge Moussa Pathe Diallo dans la mesure où le Burkina Faso est un pays essentiellement agricole. Le secteur agro-sylvo-pastoral occupe près de 90% de la population active et représente près de 40% du PIB du Burkina. Ce qui justifie l’inquiétude de Cellou Diallo qui pose cette question au chef de l’Etat du Burkina  « Le Burkina Faso importe + 2/3 la quantité riz pendant qu’il y a des milliers d’ha aménageables ? A quand une politique d’autosuffisance alimentaire ».

En effet, en 2015, le gouvernement de la Transition a institué le Programme Socio-économique d’urgence de la Transition (PSUT) qui devrait financer 10 000 projets de jeunes, et favoriser la création de 5 000 micro-entreprises des femmes. La mise en œuvre de ce programme piétine. Ce qui a suscité la question de Yaméogo Nadège lors de ce live-tweet : « Vous aviez dit que tous les engagements pris par le gouvernement burkinabè seront respectés. Pourquoi le PSUT n’est pas toujours résolu ? ». Lors de l’émission Dialogue en avril 2016 Roch Marc Christian Kaboré avait pourtant promis la mise en œuvre des engagements.

Le chômage et l’Université de Ouagadougou préoccupent

En plus, dans un pays où le chômage touche une grande majorité des jeunes, Seydou Nacro, lui, demande « Pourquoi le ministère des infrastructures ne lance pas de concours sur mesures nouvelles ? ». Une question qui rejoint celle de Raymond Zongo: « excellence où en êtes-vous avec le projet d’ouverture d’une banque de financement des jeunes entrepreneurs ? ». Mais une chose est de former les jeunes, mais une autre est de leur permettre d’avoir des emplois décents d’où la question de Dieudonné Lankoandé : « Le PNDES propose des formations professionnalisantes pour résorber le chômage. Mais que faire avec ceux déjà formés? ».

Hormis la question de l’emploi la situation de l’Université de Ouagadougou où les années académiques s’enchevêtrent et ou certaines promotions entament la première année un an après l’obtention du BAC préoccupe les internautes. Et Sylver Clest interpelle : « Monsieur le Président la situation à l’Université de Ouagadougou est toujours identique. A quand le changement? ».

Concernant toujours l’Université de Ouagadougou lors de ce live-tweet Esther Konsimbo pose cette question : « Que prévoyez-vous pour pallier l’insuffisance des enseignants-chercheurs dans les universités ? » Les syndicats d’enseignants ont à plusieurs reprises interpellé le gouvernement qui avait promis une vague de recrutement. Cela piétine toujours.

 

L’utilisation des TIC peut impulser le développement

Pendant ce temps,  les syndicats multiplient les grèves pour réclamer de meilleures conditions de vie et de travail. Faisant allusion à ce cas, Kaboré Ilyasse semble attendre une augmentation des salaires.  « Son excellence, ne pensez-vous pas qu’il est nécessaire de revisiter la grille salariale de tous les fonctionnaires du Burkina », questionne l’intéressé.

Enfin, les technologies de l’information et de la communication occupent une place importante dans le développement d’un pays. « Quelle stratégie d’introduction des TIC dans l’éducation, la santé, la sécurité etc pour soutenir le développement du Burkina (Ky Serge A.W) ». Mais comme pour signifier qu’il n’y a qu’une minorité de burkinabè qui a accès à Internet, un twitto Tientega Lionel pose la question suivante : « A quand un exercice pour rendre compte aux populations rurales qui n’ont pas accès à Internet ».

Toutefois, il faut noter que plusieurs autres questions préoccupantes n’ont pas été prises en compte pendant ce live-tweet encore moins dans ce billet.