A Ouagadougou, il y aura forcément des inondations !
Depuis le début de la saison hivernale au Burkina, la moindre goutte d’eau qui tombe du ciel créé des inondations dans la capitale burkinabè. C’est pourquoi, lorsque le ciel est rempli de gros nuages, c’est la panique totale. La pluie du mercredi 20 juillet 2016 est venue rappeler aux Burkinabè que les dégâts causés par les pluies diluviennes le 1er septembre 2009 peuvent encore se répéter. C’est le cas d’ailleurs.
Il n’y a rien d’étonnant à ce que des inondations surviennent après chaque pluie. Le 1er septembre 2009 avait alerté les autorités burkinabè et la population de la gravité de la situation et de la vulnérabilité des populations. Cinq ans après, rien n’a changé. La situation s’est plutôt aggravée ! Des eaux jusqu’aux cuisses, des maisons effondrées, des habitants désemparées, des routes surnagées, des témoignages photos sur les réseaux sociaux, etc. C’est ce que l’on peut constater après chaque pluie. Partout dans les quartiers, des inondations.
Face à la pression démographique que connait la capitale burkinabè, les autorités n’ont pas pu anticiper cet aspect dans les politiques de lotissement de la ville de Ouagadougou. Relogés dans de mauvaises conditions, sur des sites qui ne leur convenaient pas, les sinistrés sont restés dans les zones inondables. Ils sont d’ailleurs les premières victimes lors de chaque inondation.
Toutefois, le mieux que les autorités auraient pu faire pour atténuer la situation, c’est le curage des caniveaux et les autres canaux d’évacuation d’eaux. Justement, c’est là où le bât blesse. Il suffit de sortir dans n’importe quel quartier de Ouagadougou pour constater que les caniveaux sont remplis d’ordures en tout genre comme les déchets ménagers ou les pneus usagés. Dans le passé, la mairie de Ouagadougou organisait des curages de caniveaux. Cette année en particulier, rien n’a été fait. Les inondations à l’hôpital Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou sont un parfait exemple. Le gouvernement, pour éviter que l’hôpital ne soit inondé à nouveau, a décidé du déguerpissement des commerçants installés sur les canaux d’évacuation et de leur curage. La mesure a payé car dès la pluie suivante, il n’y a plus eu d’inondations.
Mieux vaut prévenir que guérir
Toutefois, il ne faut pas laisser le fantôme entrer dans la maison avant de chercher à le chasser. Mieux vaut prévenir que guérir. C’est pourquoi, de telles initiatives doivent être prises surtout pendant la période sèche. Car, dès que les premières pluies surprennent, il est beaucoup plus difficile de maitriser la situation.
Pour éviter de nouvelles inondations, le gouvernement et la mairie de Ouagadougou doivent prendre des mesures fortes. Il s’agit de sensibiliser le citoyen sur les conséquences dans les remplissages des caniveaux avec les ordures de toutes espèces, l’obstruction des caniveaux avec des magasins illégaux, les constructions de bâtiments sur les caniveaux au point de les obstruer. En plus de cela, la mairie doit, à l’approche de chaque saison pluvieuse, curer les caniveaux.
En plus de cela, il manque des caniveaux dans certains endroits de la capitale pour l’évacuation de l’eau. Dans les processus de lotissement, le gouvernement burkinabè doit obligatoirement prendre en compte cette question en construisant d’abord les caniveaux et les questions d’assainissement. Sinon, il y aura forcément des inondations à chaque nouvelle pluie.
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