Étalons du Burkina : Zéro hier, héros aujourd’hui

Article : Étalons du Burkina : Zéro hier, héros aujourd’hui
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12 février 2013

Étalons du Burkina : Zéro hier, héros aujourd’hui

Les Étalons du Burkina ont été décorés ce mardi 12 février 2013 au Stade du 4 août de Ouagadougou par les autorités burkinabè .  La sélection burkinabè qui a remporté la 2ème place de  la 29 ème édition de la CANa afait retour triomphale hier lundi. 

Etalons retourg

Depuis 16 heures, ce lundi 11 février 2013 et même avant, les Ouagalais étaient à l’aéroport international de Ouagadougou pour accueillir la plus belle surprise de la CAN 2013 à savoir les Étalons qui après une chevauchée fantastique sont tombés devant le Nigeria en finale. Ce n’est pas la première fois que l’aéroport international de Ouagadougou connait un tel monde. En 2011, des milliers de supporters s’étaient rendus là pour accueillir les moins de 17 ans qui avaient remporté la CAN de leur catégorie au Rwanda. Cette fois-ci environs 10 mille personnes attendaient l’arrivée du onze national annoncée pour 18 heures ce lundi. Ce n’est qu’aux environs de 19 heures 30 que l’avion va atterrir sur le tarmac. L’engouement autour de l’équipe nationale n’a surpris personne car, déjà plusieurs jours avant, les Burkinabè fêtaient la prestation héroïque et inédite de leur sélection transcendée. Oui transcendée en trois semaines de compétition! Pourtant, à l’ouverture de la CAN ces joueurs étaient vomis par les supporters qui critiquaient leur manque de volonté, de combativité et de rigueur. Avant le premier match de poule, peu de personnes misaient sur Jonathan Pitroipa, Alain Traoré et leurs coéquipiers. Les spécialistes Joseph Antoine Bell et Marcel Dessailly ne voyait pas les Étalons passés ce premier.  Même le Président du Faso Blaise Compaoré qui d’habitude recevait la sélection avant leur départ pour chaque CAN avait décidé de ne plus le faire. C’est ainsi qu’ils sont partis sans tambours ni trompettes. La CAN 2012 avait été un véritable cauchemar pour les supporters burkinabè qui avaient vu leur équipe perdre trois matches et rentrés avec zéro point. Même l’équipe du Soudan qu’on disait au départ prenable a infligé une leçon de football aux « burkinabii » c’est à dire « les hommes intègres ».  En 2012, ils étaient rentrés sur la pointe des pieds. L’entraîneur de l’époque était rentré chez lui en taxi tandis que certains joueurs ont dû appeler leurs amis ou leurs familles pour les conduire chez eux. Il n’y avait que les journalistes pour les accueillir.

C’est une équipe transfigurée qui a abordé l’édition 2013 avec à la houlette, Paul Put (à prononcer comme écrit). Les Étalons ont d’abord tenu tête au Super Eagles du Nigeria (1-1), renvoyé les  rastas  d’Ethiopie (4-0) révisé leur leçon de foot. Put, cet homme au nom bizarre, pour qui les Burkinabè craignaient qu’ils ne se fassent prendre par toutes les équipes, va bouter hors de la compétition la Zambie du Renard. Le géant Adebayor du Togo va également s’incliné sur la classe du petit et frêle David, Jonathan Pitroipa en quart de finale. Les Étalons seront les Etoiles d’une soirée face au Ghana surnommé le Brésil d’Afrique. Malgré le soutien de l’arbitraire arbitre Slim Jedidi aux Ghanéens, Aristide Bancé, s’érige en sauveur en obtenant une prolongation pour le Burkina avant de réussir une Palenca qui fera de lui un héros au pays. Lui qui pourtant en quinze matches avec son club Augsburg (Allemagne) inquiétait parce qu’il n’avait inscrit aucun but. Après l’obstacle ghanéen, les Étalons étaient en finale comme dans un rêve. On se demandait comment les Burkinabè pourraient battre le Nigeria qui avait astucieusement éliminé la Côte d’Ivoire à qui on avait remis le trophée avant le début même du tournoi. Les Aigles du Mali se sont tout simplement inclinés devant l’adresse de Mba, Moses, Emenike et autres. Put va-t-il truqué la finale? Non. Le géant Stephen Keshi, grand stratège, a tout simplement tissé un piège autour de Jonathan Pitroipa et ses amis. Le rêve prenait fin. Les Super Eagles sont champions à la place des Etalons. Ils ne toucheront pas le trophée de la CAN 2013. Malgré l’échec en finale, les Burkinabè sont fiers du parcours réalisés par les Étalons. C’est ainsi que les zéros d’hier sont devenus des héros. 

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Commentaires

medseib
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Belle analyse d'un match qui est le seul que j'ai regardé de cette CAN 2013. Et j'avoue que, malgré mon admiration pour le Nigeria, mon coeur était avec le Burkina. Les Étalons ont perdu mais, comme l'a dit quelqu'un, avec panache. C'était vraiment limite.