Ouagadougou, nouvelle capitale des engins à trois roues

Article : Ouagadougou, nouvelle capitale des engins à trois roues
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5 novembre 2012

Ouagadougou, nouvelle capitale des engins à trois roues

Ouagadougou, la capitale des engins à deux roues est en passe de devenir celle des tricycles. Ces engins (appelés taxi-motos, moto-bagages, taxi-bagages etc.) dotés de porte-bagages sont les nouveaux maîtres de la circulation à Ouagadougou.

Impossible de circuler à Ouagadougou, la capitale du Burkina, sans apercevoir ces tricycles munis de porte-bagages roulant souvent à vive allure. L’un des problèmes qu’ils posent, c’est le fait que les conducteurs, des adolescents en général, n’ont pas de permis de conduire. Cette situation a pour conséquences des accidents de plus en plus fréquents. Ces tricycles encombrent également les routes de Ouagadougou déjà étroites. En plus, ces véhicules sont pour la plupart du temps en surcharge et il est difficile pour les usagers de les classer dans une catégorie : motos ou voitures ? Ce n’est que récemment que le gouvernement burkinabè a adopté des lois pour réglementer ce secteur. Il est interdit aux mineurs de rouler avec les taxi-bagages et le permis de conduire est devenu obligatoire même si cela n’est pas respecté pour le moment.

Au fil du temps, les Ouagavillois se sont habitués. Ces taxi-bagages sont devenus même incontournables. Ils ont supplées les taxis traditionnels dans le transport des bagages pour lequel ils se consacrent. Les commerçants sont ceux qui tirent le plus d’avantage de ces  engins qu’ils préfèrent pour le transport de leur marchandises. Les taxi-bagages ont crée un nouveau secteur d’emploi pour les jeunes Burkinabè. Les taxi-bagagistes, comme on les appelle se sont même organisé en syndicat sous le nom de l’Union national des moto-bagagistes (UNAMOB).

Si ce n’est que récemment que les taxi-motos ont pris une véritable ampleur au Burkina, c’est au début des années 2000 qu’ils sont apparus. Les moto-bagages étaient d’abord utilisés par certaines sociétés de boulangerie, charcuterie etc. pour faciliter l’écoulement de leurs marchandises. Par la suite, le ministère de la santé, pour combler le manque d’ambulance dans les hôpitaux et les centres de santé a eu recours à ces engins pour le transport des malades dans les villages notamment.

Ouagadougou qui était jusque là surnommé capitale des engins à deux roues grâce aux nombres important de motos pourra porter également le surnom de capitale des engins à trois roues.

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