27 décembre 2012

CAF : Les chiens aboient Issa Ayatoua passe

Issa Ayatou ne lâche rien. Le président de la confédération africaine de football (CAF) qui a éjecté son rival et unique concurrent à la course pour diriger l’institution en charge du football africain, se conduit désormais en monarque dictateur.

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« En ce qui me concerne, j’ai envie d’arrêter. J’ai envie d’arrêter parce que c’est contraignant. Ce n’est pas si facile. J’ai 37 ans de carrière dans le football. C’est beaucoup. En plus, je suis à la FIFA, je suis au CIO. C’est très contraignant de faire ces déplacements. On est tout le temps dans des avions. On est tout le temps stressé. Tout cela repose sur les épaules du président. Vous voyez les stress avec lesquels j’aborde chaque matin les problèmes du football africain. Pour le moment, j’ai 65 ans, je crois qu’il est temps et je pense à raccrocher et partir. Mais ceci dit, je ne sais pas ce que les africains penseront de ça. Mais moi personnellement je pense à partir. Je vous le dis en toute sincérité ». Ces déclarations sont bien de Issa Ayatou le président de la confédération africaine de football. Le chef suprême de la CAF semble avalé avec de bonnes bananes plantains ce qu’il a dit lui-même lors de la finale du championnat d’Afrique des Nations, il y a deux ans  au Soudan sur les antennes de la Radio France International (RFI).

A petit pas donc, Issa Ayatou met en place son plan sadique qui est d’éliminer toute concurrence et créer sa secte au sein de la CAF. Il est le seul candidat à sa succession après avoir éliminé la candidature de l’Ivoirien Jacques Anouma, un concurrent qu’il redoute. La mise en place de ce plan a d’abord commencé par la limitation des prétendants. Ainsi, seuls les membres élus du comité exécutif sont éligibles. Une mesure taillée sur mesure contre Anouma mais aussi contre toutes ces compétences africaines qui voudraient un jour diriger cette structure. Si l’âge de 65 ans constituait un handicap, aujourd’hui  celui de 67 ans n’en ait pas un pour Ayatou. A moins qu’il ne dise  retrouvé sa vigueur passée pour vaincre, le stress, les voyages fatigants etc.

Une attitude cautionnée par 45 fédérations

Les présidents de fédérations africaines ont fait preuve de lâcheté en acceptant de voter cette loi honteuse. Car, à bien y voir claire, elles sont en majorité opposées. Mais le vote se faisant à main levée, les dirigeants de fédération ont eu peur et ont préféré par pusillanimité d’instaurer une monarchie. Car comment comprendre que ces derniers acceptent de voter une loi qui les élimine eux-mêmes ? La lâcheté bien sûr ! Je ne comprends pas pourquoi Kalusha Bwalya a voté en faveur de cette loi, lui qui l’avait critiqué tout comme le président de la fédération sud-africaine de football. Ce ne sont pas les seuls. Didier Drogba, Samuel Eto’o, Patrick M’Boma, Joseph Antoine Bell, Jay Jay Okocha, Ossama Hassan etc. ne pourront jamais diriger la CAF comme l’a fait Michel Platini à l’UEFA, avec un tel comportement. L’actuel monarque de la CAF traine surement de vielles casseroles derrière lui. Ayatou pourrait donc avoir peur que Jacques Anouma mette de l’ordre fouille dans de vieux dossiers et mettre de l’ordre dans la maison. Issa Ayatou voudrait pour sa part peut-être mettre de l’ordre. Il s’est rendu compte peut-être qu’il n’a pas préparé sa succession. Avec quelques conflits qui l’a opposé à Jacques Anouma de part le passé, il ne souhaiterait pas qu’après lui, son ennemi d’hier viennent prendre sa succession. On se rappelle bien que  Ayatou a vu les choses venir quand Anouma dirigeait l’Union des Fédérations Ouest Africaines (UFOA). C’est pourquoi il a tout fait pour diviser cette institution avant de créer un semblant de réconciliation à travers l’organisation du premier championnat d’Afrique des Nations (CHAN) confié à la Côte d’Ivoire dont la fédération était dirigée par Anouma.

Pour l’Africain que je suis, je constate avec amertume que Ayatou marche sur les pas des dirigeants africains assoiffés du pouvoir. Avec de des attitudes réfractaires au changement, l’évolution du football africain prendra encore du temps. Si cela continue, les mêmes règles pourront être instaurées au sein des fédérations.

Monsieur Ayatou, la CAF a besoin de sang neuf !

 

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Commentaires

etiennebilly
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Le football africain a évolué et pour tous les services rendues nous vous en sommes reconnaissants mais il faut Monsieur le Président de la CAF penser à passer le flambeau à la jeune génération.