Services sociaux suspendus, les étudiants chassés des cités universitaires

16 mars 2011

Services sociaux suspendus, les étudiants chassés des cités universitaires

Les étudiants de l’université de Ouagadougou sont dehors. Après les manifestations nées de la mort « suspecte » de l’élève Justin Zongo, les autorités ont décidé de la fermeture des établissements d’enseignement public. Tous les services sociaux dont bénéficiaient les étudiants sont suspendus. Obligés de libérer leur chambre des cités universitaires, ils sont des réfugiés…


Ce que redoutaient les étudiants après l’annonce de la fermeture des établissements d’enseignements publics est effective. Toutes les cités universitaires ont été fermées et les étudiants priés de libérer les chambres le jour même où le gouvernement publiait son communiqué. Abattus et ne sachant pas où aller pour la plupart, ils quittés leur chambre sous l’œil vigilant de la gendarmerie comme l’affirmait certains. En plus de cela, tous les restaurants universitaires sont fermés et l’aide (150.000 francs CFA) et le prêt (200.000 francs CFA) octroyés aux  étudiants non boursiers sont suspendus. Les bourses aussi. Une situation difficile. Presque personne n’avait eu le temps de se préparer à une telle éventualité. Les congés ont été anticipés et la reprise des cours est prévu normalement pour le 26 mars.

En réalité, ce n’est pas la première fois que es étudiants vivent une situation pareille. En 2008, ils avaient connu le même sort après les manifestations du 17 juin 2008 qui avaient conduit à une course poursuite entre étudiants et forces de l’ordre.

Cette décision va-t-elle mettre fin à la crise ? Pas vraiment sûr. Des marches seraient prévus à la reprise des cours pour réclamer justice pour Justin Zongo décédé le 20 février 2011 dans des conditions non encore élucidées (deux policiers ont été inculpés) mais également pour Flavien Nébié, un autre élève abattu par un policier à Boussé une ville situé à une centaine de kilomètres de Ouagadougou. Les étudiants réclament également la reouverture du dossier Norbert Zongo et que la lumière soit faite sur la disparition  en 1990 de Boukary Dabo étudiant en 7ème année de médecine.

Le mardi 15 mars 2011, des affrontements avaient déjà eu lieu entre gendarmes et étudiants dans le quartier Zogona qui abrite l’Université de Ouagadougou.

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Commentaires

digbeu
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etudiants laissés tombé lé marche et reprenés le chemain 2 l ecole'(conseil d amis)

rosemari
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Reprendre le 26 mars
et marcher le 8 avril
-ne pas céder
si la marche peut être bien encadrée et pacifique ??