Nouveau défi de l’armée au Burkina Faso : anticiper afin de contrer les futures attaques terroristes

Article : Nouveau défi de l’armée au Burkina Faso : anticiper afin de contrer les futures attaques terroristes
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5 janvier 2017

Nouveau défi de l’armée au Burkina Faso : anticiper afin de contrer les futures attaques terroristes

L’armée burkinabè a été fortement secouée après l’attaque du camp de Nassoumbou par des terroristes. Cette attaque, perpétrée le 16 décembre dernier dans la province du Soum (nord du pays), a fait douze morts, douze militaires. Ce n’est pas la première fois que l’armée est attaquée dans cette zone, cette nouvelle défaite met à nue, une nouvelle fois, l’une des faiblesses de l’armée burkinabè. Si on savait déjà que les militaires manquaient de matériel, on a appris à cette occasion que les gradés, ventripotents, envoient les jeunes mourir au front tandis qu’eux restent en sécurité à déguster du champagne, vin ou whisky…

Oumarou Sadou a désormais pour principale mission de traquer les terroristes.  Ph. @rochkaborepf

Le nouveau chef d’état-major général des armées du Burkina Faso s’appelle Oumarou Sadou, c’est un ex colonel-major, devenu général de brigade par décret. Oumarou Sadou a pris les commandes de l’armée au cours d’une cérémonie organisée sur la place de la Nation mercredi. Cette nouvelle nomination confirme l’incompétence et l’impuissance de l’ancien chef d’Etat-major général, Pingrenoma Zagré, trop « merca », c’est à dire trop religieux, complaisant et manquant de dynamisme. Face aux terroristes, il ne faut pas être tendre.

Par contre, Oumarou Sadou semble avoir l’approbation des militaires burkinabè qui le trouvent dynamique, entreprenant, à l’écoute de ses hommes etc. En tout cas, pour sa prise de commandement, il a tenu un discours fort, particulièrement adressé aux hauts gradés. Cependant, dans la situation actuelle, les discours ne suffissent pas. On ne mange pas ça comme on le dirait au Burkina. Il faut des actions concrètes. Le Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, est conscient que le costume de ministre de la défense cumulé à celui de chef de l’Etat est trop lourd à porter.

Il faut dénoncer le manque de moyens et les conditions de travail déplorables des soldats burkinabès. Le matériel disponible est soit défectueux soit inadapté. Cette fois, on imagine que le gouvernement burkinabè fera tout pour doter ses forces armées du matériel nécessaire pour lutter contre le terrorisme. L’armée devra aussi avoir une nouvelle stratégie pour faire face aux attaques. On entend dire qu’un nouveau mouvement terroriste armé se crée… Le défi sécuritaire risque d’être encore plus difficile qu’avant.

La meilleure défense, c’est l’attaque

La hiérarchie militaire burkinabèe doit désormais être dans une position d’anticipation, il ne faut pas laisser des événements douloureux subvenir. Il faut agir plutôt que réagir, quitte à opérer une offensive à outrance. Et ce, en coordination avec les forces armées de la sous-région. Un travail d’équipe si l’on veut gagner la bataille contre le terrorisme. Pour le moment, les assaillants mènent au score. Mais mener ne signifie pas gagner. Il faut donc maintenant réagir… et agir !

Il faut donc anticiper les actes terroristes car c’est à ce jeu qu’ils ont réussi, jusqu’à prendre le dessus. Ce n’est plus forcément dans un hôtel que qu’ils sèmeront la terreur. Ils ont montré qu’ils pouvaient frapper là où on s’y s’attend le moins, et mieux encore, là où ça fait le plus mal. Désormais, les attaques se font sur un marché, dans un village perdu quelque part ou au contraire en pleine circulation dans la ville de Ouagadougou… Ce qui intéresse le plus les terroristes c’est la communication, faire en sorte que cela se sache afin de semer la terreur. Il est tellement facile à Ouagadougou de se promener avec des armes et des explosifs sans que personnes ne s’en rende compte.

Dans la guerre asymétrique que les terroristes mènent jusqu’à présent, le Burkina Faso et ses partenaires de la région Ouest africaine doivent être les premiers à attaquer. Mieux, le gouvernement doit prendre des mesures pour décourager tous ceux qui veulent rejoindre ces cellules terroristes. Il faut lutter contre la misère et l’ignorance de nos populations car c’est toujours sur ces deux points que ces satanés terroristes misent pour leur recrutement. Face au gain facile, dans un pays où le banditisme est en plein essor, il est très facile de trouver des proies prêtes à être embobinées. Le dialogue inter-religieux doit être renforcé, car toutes les religions révélées recommande d’aimer son prochain.

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