Rentrée scolaire au Burkina : Des élèves resteront à la maison faute de « places disponibles »

Article : Rentrée scolaire au Burkina : Des élèves resteront à la maison faute de « places disponibles »
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1 octobre 2012

Rentrée scolaire au Burkina : Des élèves resteront à la maison faute de « places disponibles »

Ce lundi 1er octobre est la date officielle de la rentrée scolaire au Burkina Faso pour le compte de l’année 2012. Si beaucoup de jeunes retrouveront leurs camarades et leurs professeurs dans les lycées et collèges, au primaire et même dans les écoles maternelles, d’autres par contre resteront à la maison à garder les troupeaux ou faire de petits commerces. La faute à l’insuffisance des établissements scolaires et des places dans les écoles.

Pourtant dans les discours, le gouvernement burkinabè prône l’éducation pour tous et vante les nombreuses réalisations pour faciliter l’accès des enfants aux différentes structures d’éducations,d’enseignement et de formations. Malheureusement, j’ai fait l’amer expérience de constater que ces discours  sont vides. A deux semaines de la rentrée scolaire, le 19 septembre 2012, je suis allé dans un lycée pour m’informer des modalités d’inscription dans cet établissement lorsque j’ai vu l’affiche ci-dessus. Le lycée en question ne recrute pas d’élèves dans certaines filières faute de places disponibles. J’ai été choqué par cette note du directeur . De nombreux élèves dandinaient pourtant dans l’établissement espérant s’inscrire. Beaucoup d’entre eux ont été confrontés au manque de place dans les établissements d’enseignement générale. D’habitude, les élèves qui n’ont pu s’inscrire dans ces établissements d’enseignement général se tournent par défaut vers les lycées techniques . Mais ce jour là, j’ai pu constater avec ces pauvres enfants, que même les écoles techniques (publiques)  leur ferme la porte désormais.

Cette histoire me rappelle celle de deux enfants que j’ai croisés il y a deux ans. Après leur admission au Certificat d’étude primaire, leurs parents n’avaient pas réussi à les inscrire au collège faute de moyens financiers et de places disponibles dans les écoles dans lesquelles ils voulaient les inscrire. Ironie du sort, ces mêmes enfants se sont transformés en vendeurs de fournitures scolaires. Ils essaieront de faire les cours du soir pour espérer décrocher un jour le Brevet d’étude du premier cycle (BEPC). Vous pouvez retrouver cet article avec ce titre De la scolarité à l’informel, il n’y a qu’un pas

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Commentaires

Adink
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Vraiment, c'est la Honte