Guillaume Soro : « Les réseaux sociaux m’évitent d’être un politicien proche du peuple qu’en période d’élection »

Article : Guillaume Soro : « Les réseaux sociaux m’évitent d’être un politicien proche du peuple qu’en période d’élection »
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27 septembre 2012

Guillaume Soro : « Les réseaux sociaux m’évitent d’être un politicien proche du peuple qu’en période d’élection »

Le président de l’Assemblée Nationale ivoirienne Guillaume Soro présent à Ouagadougou à l’occasion de la 2ème assemblée générale parlementaire du Burkina a profité de l’occasion pour rencontrer ses amis facebook et aussi les technophiles burkinabè. Il a témoigné de son expérience dans l’utilisation des réseaux sociaux devant près de 300 jeunes et adeptes des réseaux sociaux.

Guillaume Soro au centre a livré son expérience sur l’utilisation des réseaux sociaux (ph. Boukari Ouedraogo)

Guillaume Soro est l’un des hommes politiques ivoiriens adeptes des réseaux sociaux et des nouvelles technologies même s’il s’y est mis assez tardivement. Bien que certains de ses proches l’ont conseillé de se créer un page facebook, l’ancien secrétaire générale des Forces Nouvelles (FN) avait toujours refusé dans l’objectif de rester discret : « Cela a commencé au mois de mars 2012, quand j’étais au gouvernement et que j’étais au chômage. Sidiki Konaté un de mes collaborateurs était très actif sur facebook. Il est venu un jour me voir et il avait toujours sa tablette en main sur lequel il était concentré. Je lui ai demandé ce qu’il faisait et il m’a montré sa tablette. J’ai constaté qu’il publiait des postes et que les gens répondaient instantanément.». Guillaume Soro sera encore surpris par l’effet facebook lorsqu’il se présenta comme candidat pour l’élection à la présidence de l’Assemblée Nationale. « Sidiki Konaté a fait une publication sur facebook et j’ai pu voir comment les gens réagissaient en direct à l’annonce de ma candidature. Pendant l’élection à l’assemblée nationale ivoirienne, quand les résultats sont tombés il l’a publié sur facebook. Donc au moment même où nous étions dans la salle, les gens étaient informés et j’ai pu voir leurs réactions. C’est à partir de là que j’ai été convaincu » a expliqué Guillaume Soro. Les débuts n’ont pas été faciles pour lui. Après son premier post sur tweeter, la violente réaction d’un internaute va le décourager au point qu’il se demande s’il aura la force pour continuer.  

Après cela, Guillaume Soro va se constituer une équipe pour exploiter efficacement les réseaux sociaux. Il s’inscrit sur facebook et tweeter et se crée un site internet pour être en contact permanent avec les citoyens. Le 6ème président de l’Assemblée Nationale ivoirienne reconnait que les réseaux sociaux ont beaucoup d’avantages. Ils permettent d’être proches du peuple, de savoir ce qui se passe sur le terrain, de recevoir des critiques et des suggestions selon ses affirmations. « C’est vrai que j’ai un conseillé mais lorsqu’on je lui demande ce se passe, il me dit que tout va bien et moi aussi je crois que tout va bien. Mais depuis que je suis sur facebook, je vois des réactions qui me montrent qu’il y a des problèmes à resoudre ». C’est ainsi que Guillaume Soro affirment que les réseaux sociaux lui permettent de ne pas être un homme politique près de son peuple qu’à l’approche des élections. Il souligne que certains problèmes ont été résolus grâce à l’interpellation des internautes. Le ministre Alain Lobognon très actif sur tweeter a egalement influcné Guillaume Soro. Bien avant, son équipe de communication, Marc Antoine Odonou et Moussa Bamba, a présenté ses différentes pages sur le net. D’après elle, le Magazine Jeune Afrique classe Guillaume Soro parmi les 10 hommes politiques africains les plus influents sur tweeter. Elle a assuré le public que les comptes facebook et tweeter sont gérés par Guillaume Soro lui-même. C’est pourquoi, ils ont encouragé les jeunes à réagir sur les différences interfaces de discussion. Il leur répondra quand son temps lui permettra, rassurent Moussa Bamba.

Le ministre burkinabè des transports et de l’économie numérique Gilbert Noel Ouédraogo qui a accompagné Guillaume Soro a saisi cette tribune pour parler de la politique burkinabè sur les nouvelles technologies. Elles sont un facteur pour l’impulsion du progrès et du développement selon les affirmations de Gilbert Noël Ouédraogo. Les TIC seront développés dans les secteurs de l’emploi, de la gouvernance avec un la tenue du conseil des ministres par internet à partir de janvier 2013, de l’éducation avec le développement des formations en ligne, des universités virtuelles pour décongestionner les amphis. La santé est concernée avec le développement de la télémédecine, la santé éducative etc. L’e-service sera également mis en valeur pour le développement du monde rurale, la mise à disposition de l’information sur les mobiles, dans le développement de l’agriculture etc. Le commerce n’est pas oublié selon Gilbert Noel Ouédraogo. Il s’agira dans ce cas, de permettre le renforcement des capacités des entreprises. Tout cela a pour ambition de développer une culture numérique au Burkina Faso. Dans ce cas, les informations seront disponibles sur internet en langues locales.

Sur le plan personnel, Gilbert Noël Ouédraogo note que facebook à changer son image :  « il y a des gens qui sont surpris des échanges que nous avons sur facebook. On me l’a dit à plusieurs reprises car certains pensaient que j’étais un homme gonflé ». Il ajoute que facebook est une opportunité pour les hommes politiques car il les rapproche des citoyens, leurs permet de connaitre les reproches qui leurs sont faites et aussi il leur permet de pouvoir s’expliquer. « C’est le déficit de Communication qui fait qu’on se comprend pas souvent » précise t-il.

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Commentaires

Fofana Baba Idriss
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Super ton article... Boukari