Arrêtez les propagandes, réparez nos routes

29 août 2012

Arrêtez les propagandes, réparez nos routes

Il y a quelques semaines, je suivais le journal de 13 heures de la télévision nationale du Burkina. Elle diffusait une image sur la réfection d’une route par les autorités communales. A la fin, le présentateur saluait la réaction des autorités. Quand je fis la remarque, mes amis me firent comprendre que la veille, la télévision nationale avait diffusé un élément dans lequel, elle dénonçait l’état de cette route.

Depuis quand faut-il féliciter quelqu’un parce qu’il a fait ce qu’il devait faire ? Je me suis demandé pourquoi un si petit problème a eu besoin d’une telle médiatisation. La réponse, je n’ai pas tardé à la trouver. A l’approche des élections municipales du 2 décembre 2012, toute occasion est bien trouvée pour faire de la propagande. Sinon, plutôt que de se préoccuper d’un petit trou sur la chaussé,  il était plus indiqué que l’équipe de reportage fasse un élément sur ces nids de poules qui pullulent dans la ville de Ouagadougou provoquant des accidents. Car, l’image que j’ai vue n’est qu’un détail par rapport à la réalité. Les nids de poules ont envahis les routes. Pour en témoigner, nous avons pris l’exemple de l’avenue de la croix rouge situé dans le quartier luxueux de la zone du bois. La chaussée est tellement dégradée qu’il est presqu’impossible d’y circuler. Ceux qui n’habitent pas le quartier et qui fréquentent cette voie la nuit l’apprennent à leur dépend car pour circuler sur cette voie, il faut la connaitre par cœur. Ces nids de poules ont constitués par endroit de petits marigots. Et là, il ne s’agit que d’un quartier huppé de la ville de Ouagadougou.

Que dire alors de ces quartiers pauvres de Ouagadougou où les riverains sont obligés de patauger dans la boue pour gagner leurs bureaux (pour ceux qui en ont). Que dire de ces chaussés où le goudron a laissé place à la terre battue? Que dire des routes cabossées qui nous font danser sur nos motos ? Que dire de ces voies exigües, rendant difficile une fluidité de la circulation, où les piétons n’ont pas peur place sinon de se faire écraser?

Au lieu de se faire de la fausse publicité à l’approche des élections, il est mieux de se pencher sur la question des routes burkinabè. Le réseau routier est insuffisant malgré les promesses ou les projets de construction d’échangeur alors que dans certains quartiers, les pistes sont en de piteux état.

Si les routes au Burkina sont si dégradées, c’est parce qu’elles ont été construites sans une vision prospective. La mauvaise qualité du goudron utilisée expliquent aussi cette  dégradation de nos routes.

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