Florence Bazoum : meilleure (2011) pratiquante de kung fu au Burkina

29 novembre 2011

Florence Bazoum : meilleure (2011) pratiquante de kung fu au Burkina

Chaque année, les journalistes sportifs burkinabè réunis au sein de l’association des journalistes sportifs du Burkina (AJSB) élisent les meilleurs dans leur discipline respective. Cette année, le titre de meilleure pratiquante de kung fu wushu est revenu Florence Bazoum. Cette demoiselle a survolé le championnat national. Elle est également la première fille ceinture noire de cet art martial au Burkina Faso.

Florence Bazoum

Lorsqu’on parle du kung fu wushu, on pense d’abord aux films chinois mettant en scène des acteurs tels que Jet Li, Jackie Chan, Bruce Lee etc. Cet art martial s’est exporté et trouve des pratiquants au Burkina Faso. De jeunes burkinabè ont adopté le kung fu wushu. Florence Bazoum, élève en classe de 3ème s’est faite mordre par le virus de cet art martial au point de devenir l’une des meilleurs pratiquants dans son pays. Cette année (2011), elle a été désignée meilleure pratiquante du kung fu wushu par les journalistes sportifs.

Né en 1986, Florence Bazoum a commencé les arts martiaux lors d’une causerie : « j’étais avec un ami qui me disait que j’étais assez forte. Il m’a donc proposé de faire du sport pour diminuer mon poids. Je lui ai dit que je voulais faire des arts martiaux. C’est lui qui m’a informé que sa sœur faisait du kung fu à l’Université de Ouagadougou. J’ai donc décidé de faire comme elle » se souvient Florence. C’était en 2004. Dès ses premiers pas, Florence est séduite par cet art martial : « je suis d’abord allée voir comment cela se passait et la posture basse m’a plu tout de suite. C’est ainsi que j’ai décidé de pratiquer le kung fu wushu ». Elle intègre donc l’Unversité Club de Ouagadougou. Grâce à son abnégation et sa combativité, Florence Bazoum deviendra l’une des meilleurs ou plutôt la meilleure dans cette discipline.

Premier championnat, premières médailles d’or

Depuis, la jeune fille n’a cessé d’engranger des lauriers en remportant de nombreuses médailles d’or pendant les compétitions nationales. Lors du championnat 2011, Florence Bazoum s’est illustrée en arrachant trois médailles d’or en Taï chi chuan, (une sorte de gymnastique du kung fu wushu), en arme courte et en technique moderne. En combat, elle se contente d’une médaille de bronze. « Je ne suis pas déçue pour la médaille d’argent en combat. En principe, je ne devais pas combattre avec mon adversaire car nous n’étions pas de la même catégorie de poids» fait-elle savoir. Florence est de la catégorie des 52 kg tandis que son adversaire est issue de celle des 75 kg. Obligée de combattre, elle perdra tout naturellement la médaille d’or pour se contenter du bronze. Mais ses performances ont retenu l’attention des spécialistes du kung fu wushu d’où d’ailleurs, le titre de meilleure pratiquante de l’année.

En 2008, Florence participe pour la première fois au championnat national de kung fu wushu. La jeune shaolin collectionne les médailles. Elle remporte deux médailles d’or, une en technique moderne et une autre en taï chi chuan en plus d’une médaille d’argent en démonstration par équipe. L’année suivante, Florence est championne en taï chi chuan et en armes mais perd le titre en technique moderne, se classant comme vice-championne. Elle se rachète l’année suivante (2010) et rafle trois médailles d’or (en taï chu chuan, en armes et techniques modernes) avant de confirmer son talent cette année. Florence a engrangé en tous, une quinzaine de médailles depuis le début de sa carrière.

Première dame ceinture noire du Burkina

Le succès de Florence Bazoum s’explique par son talent mais aussi par sa passion et sa détermination. Hormis les jours d’entrainements, la shaolin s’exerce avec des amis à « La forêt », un espace situé non loin de son quartier. Au delà de ses titres, de championne du Burkina, Florence Bazoum est devenue depuis août 2011, la première femme ceinture noire en kung fu wushu au Burkina Faso. Mais cela ne lui monte pas à la tête. Réservée, elle confie que la plupart de ses camarades de classes ne sait pas qu’elle pratique cet art martial.

La championne burkinabè dépense beaucoup en énergie et en argent pour pratiquer son sport préférer. « Dans le championnat burkinabè, une médaille d’or ne rapporte que 7000 francs CFA. Même si tu remportes trois médailles, tu ne gagnes pas grand-chose par rapport à tes dépenses ». Mais, ce n’est pas cet aspect qui l’intéresse : « je suis venu au kung fu wushu par passion. Donc, je ne me pose pas de questions sur ce que je gagne comme argent » confie Florence. Son rêve est de participer est un jour aux compétitions africains afin se mesurer aux meilleurs du continent et représenter valablement son pays. C’est ce qui lui manque pour encore progresser. Avec sa détermination, Florence Bazoum pourra un jour se mesurer aux meilleurs. La balle est dans le camp de la fédération burkinabè de kung fu wushu qui devrait songer à l’engager aux compétitions africaines et internationales.

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Commentaires

Boubasso
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Salut le kung-fu burkinabe mérite être encourage
Florence Bazoum le mérite

bassila
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salut c'est une discipline qui m'a toujours impréssionné et j"aimerai bien en ètre un diciple