Souké (Bobodioufs) : de videur de fosses sceptiques à star de télé

Article : Souké (Bobodioufs) : de videur de fosses sceptiques à star de télé
Crédit:
27 octobre 2011

Souké (Bobodioufs) : de videur de fosses sceptiques à star de télé

Souké est un comédien révélé grâce à la série télévisée les Bobodioufs. Avec son compère Sidiki, ils ont égaillé les téléspectateurs africains. Avant de devenir star du petit écran et du cinéma, Souké a d’abord été vidangeur, danseur etc., avant d’être aujourd’hui adulé par presque tous les téléspectateurs africains.

Souké (à droite) dans le film Clara (ph. Film Dromadaire)

Tout laissait bien penser que Souké, de son vrai nom Mahamoudou Tiendrebeogo deviendrait un grand humoriste. Depuis son enfance, il a toujours su égailler ses amis. C’est naturellement qu’il intègre la troupe théâtrale de son école primaire lorsqu’il était élève dans une école ivoirienne. Son humour décapant et son esprit de créativité séduisaient toujours pendant les représentations Comme il aime le raconter : « Une fois, j’étais au champ avec mon père et j’ai raconté une blague qui lui a fait pleurer de rire ».

C’est dans une cafète sur l’Avenue Kwame N’Khruma de Ouagadougou que nous rencontrons l’ancien comédien de la série Les Bobodioufs le compagnon de Sidiki. On ne sent pas le temps passé quand on est avec cet homme capable de vous faire rire aux larmes même quand il se met au sérieux. C’est tout naturellement que nous avons passé près de trois heures ensemble à bavarder. Avant de le rencontrer, il a d’abord pris son temps pour saluer tout ce qu’il rencontrait plaisantant avec certains. « C’est comme ça tous les jours » lance t-il. La rançon ou le devoir de la popularité. Ses débuts dans le cinéma remontent au début des années 2000 dans la série télévisée africaine « Au royaume d’Abou ». Mais c’est avec la série télévisée les Bobodioufs que le public francophone africain va découvrir ce comédien au talent incommensurable, né le 10 mai 1971 à Abidjan en Côte d’Ivoire. Avec son compère Sidiki, son cousin dans la série, les deux acteurs jouent le rôle de deux bouffons, naïfs vivants aux cheveux de leur oncle.qui à d’ailleurs du mal à les prendre en charge ces deux gloutons. Ils incarnent le rôle de deux villageois avec Souké qui pose généralement des lapins à son compère Sidiki. L’humour dégagé par ces deux acteurs va séduire les téléspectateurs africains. « Le réalisateur de la série les Bobodioufs s’est inspiré des plaisanteries entre moi et Sidiki sur le plateau de tournage du feuilleton « Au royaume d’Abou » pour réaliser ce film. Je taquinais beaucoup Sidiki et lorsque nous sommes arrivés sur le plateau, c’était tout à fait naturel » explique t-il. Souké a réussi à s’adapter facilement à ce rôle et à amuser les téléspectateurs parce qu’il jouait déjà le rôle de naïf dans sa troupe théâtrale. Parlant de troupe théâtrale, Souké n’a pas eu une vraie. Certains bobalais  (habitants de Bobo Dioulasso, deuxième ville du Burkina) qui le connaissait bien, contactait souvent le comédien pour jouer une pièce lors de certaines cérémonies. C’est à ce moment là qu’il réunissait des comédiens pour ses créations. Souké était également un bon danseur et pour ces qualités, il était invité à participer à des soirées d’ambiance.

L’entretien est ponctué d’anecdotes car le parcours de l’artiste n’a pas été si facile. « J’ai du gravir des échelons avant d’atteindre ce stade. Une fois, une femme m’a demandé de vider ses toilettes et je serai payé 4000 francs C FA ( soit 6 euros). Mais lorsque j’ai fini, elle a refusé de me remettre cet argent sous prétexte qu’elle que ce n’était pas la somme qu’elle m’avait proposé. Elle m’a remis  2000 C FA (3 euros)» raconte Souké se moquant presque de lui-même.

Souké précise qu’il s’est servi uniquement d’un sceau pour vider les fosses d’aisance

Accueilli comme un chef d’Etat

S’il est bien un comédien, Souké n’a pas fait de longues études. « J’ai quitté l’école en classe de CM2. Je n’ai donc pas le Certificat d’études Primaires ». Ce qui ne l’empêche pas d’écrire des scénarios pour ses prochains films. Le succès de Bobodiouf a permis à Souké et Sidiki de faire des voyages à l’extérieur :

« nous sommes allés au Congo après l’atterrissage, on a demandé aux passagers de descendre et aux Bobodioufs (Suké et Sidiki) de rester. J’avais peur mais lorsque nous avons quitté l’avion, j’ai été surpris du monde qui nous attendait dehors. Il  y avait des gardes de corps avec des Talkies-walkies qui dégageaient les lieux pour nous permettre de passer. Ce jour là, c’est le chauffeur personnel de Denis Sassou N’Guesso qui est venu nous chercher avec sa voiture personnel en lieu et place de l’immatriculation, il y avait le nom du chef d’Etat. Je croyais que c’est lui voyageait avant de me rendre compte que c’est nous qu’on accueillait en pompe » se souvient le comédien burkinabè. Il ajoute d’ailleurs : « même pour aller faire pipi, nous écoutions escortés. Je pense que si nos gardes de corps pouvaient le faire en notre place il l’aurait fait. Un jour, nous circulions lorsque nous avons été arrêtés par la police. Nous avons été obligés de demander pardon car des militaires s’étaient mis à déshabiller ces policiers ».

Photo souvenir avec Souké (droite)

Souké  est apprécié par tous ceux qui le connaissent personne parce qu’il accepte tout le monde. Voilà pourquoi certains le surnomment « Poubelle ». Une qualité dont il est fier.

La filmographie de Souké est riche. Il a participé a plusieurs longs métrages parmi lesquels « Quand les éléphants se battent » Abdoulaye Dao (2005), « Super flics »  de Aminata Diallo/Glez (2009), Omar et Charly (2010) et « Julie et Roméo » (2011) de Boubacar Diallo etc.,

Les téléspectateurs africains attendent toujours la série les Bobodioufs. Malheureusement, après un désaccord entre les comédiens et le réalisateur, cette série ne devrait plus voir le jour. Souké compte créer une série avec le même esprit intitulé « Les Gnafs Gnafs » toujours en compagnie de Sidiki. En plus de cela, il a déjà réalisé des films qui ne sont encore passé sur le petit écran. Il s’agit de « c’est pas toi, c’est moi » un film sur le maraboutage, « le prix à payer » qui traite de football, « le jardin d’Eden » une histoire d’amour etc.

Après près de 3 heures passées aux côtés de ce comédien, nous avons pu constater qu’il s’est aussi faire rire les gens hors des caméras.

 

Partagez

Commentaires

diop marie
Répondre

salut je mes permai
de vous dire que j'aime bienne votre fason de faire vs comedis et je vs felisite et je salut tout la familles bobodouf

marie

oyamb nguemba
Répondre

quel beau parcours...cela est une preuve de plus que rien est impossible aux yeux de Dieu...juste persèverer sans jamais lâcher prise et tout ira comme sur des roulettes. COURAGE SOUKE....

abdoul aziz hamaseo
Répondre

Je n'ai jamais aimé une film africaine comme le bobodouf, quand j'ai entendu la mort des tonton brahma -tonton drissa -tantine abie, je pleuré comme ci nous sommes dans une même maison, mais je compte un jour je vais rencontrer les stars, surtout siriki es souké,,, longue vie pour eux les restes
Exp: aboul aziz keita 00237695118226(benin 0022960023238

Christ DOVE
Répondre

Mon cousin je vous kiffe grave les bobodioufs