Décès du journaliste Michel Congo : 10 ans après, les assassins se cachent toujours

21 octobre 2011

Décès du journaliste Michel Congo : 10 ans après, les assassins se cachent toujours

21 octobre 2001-21 octobre 2011. 10 ans que le jeune étudiant en journalisme au département de communication et journalisme ancien Arts et Communication et également journaliste au défunt quotidien 24 heures a été assassiné sauvagement.

Michel Congo assassiné à 23 ans

Qui a tué Michel Congo? Pourquoi ? Voici des questions que se posent les promotionnaires, la famille, les journalistes et les étudiants 10 ans après l’assassinat sauvage de cet étudiant en journalisme en fin de cycle et précédemment journaliste au quotidien 24 heures qui n’existe plus. Le mystère reste entier. Rien ne pouvait laisser imaginer l’assassinat de ce jeune de 23 ans « sympathique, serviable, sociable etc.) Le 21 octobre 2001, le corps de Michel Congo est découvert dans sa chambre égorgé, le visage défiguré. L’horreur de ce crime odieux a ébranlé la famille de la presse burkinabè, de la victime et de tous ceux qui le connaissaient au département de communication et journalisme. Qui pouvait en vouloir à un jeune garçon si sympathique, serviable, toujours disponible pour les autres ? Une question qui torture jusqu’au aujourd’hui ceux qui ont connu Michel Congo.

Des enquêtes ont été menées sans que la justice ne puisse mettre la main sur les auteurs de ce crime abominable. Même le jugement de cette affaire a porté sur des affaires de mœurs et l’inculpé a été relâché. Certains de ses promotionnaires comme Hervé Taoko (Michel était son ainé au département de Communication et Journalisme de l’Université de Ouagadougou), rédacteur en chef du journal « Le Reporter » et ayant travaillé avec lui au quotidien 24 heures pense que l’enquête a été bâclée. D’après, lui certains prisonniers comme Hyacinthe Kafando se seraient confiés au père Celestino sur l’assassinat de Thomas Sankara, Norbert Zongo etc. Le père Celestino qui était un ami de Michel Congo fervent chrétien, auraient pu livrer des secrets à Michel Congo. Taoko relève que deux de ses carnets de notes auraient disparus.Un prisonnier avait été assassiné le père Celestino à la Maison d’Arrêt et de Correction de Ouagadougou (MACO) à l’aide d’une hache . En plus, le jeune journaliste du journal « 24 heures » a été l’objet de menace après la publication d’un compte rendu sur l’éviction du président de l’Union Nationale des Étudiants du Faso (UNEF) à l’époque. Interpelés, Les signataires ne se reconnaissaient pas dans la lettre envoyée au journal. Mystère! Pour Hervé Taoko, si l’enquête avait été bien menée, les coupables d’un crime aussi odieux auraient déjà été arrêtés. Certains comparent l’assassinat de Michel Congo à celui de Norbert Zongo, journaliste du journal l’Indépendant tué le 13 décembre 1998.

Michel Congo était le benjamin d’une famille de trois enfants. Né au Sénégal le 17 août 1978, Michel Congo a d’abord fait ses études primaires à l’école catholique Saint Pierre de Dakar avant d’obtenir son baccalauréat série A au Lycée Demba Diop de Mbour (Sénégal). Il décide de rejoindre son pays le Burkina Faso après l’obtention de son BAC sur proposition de sa sœur afin passer le test de journalisme au département de Communication et Journalisme à l’époque appelé Arts et Communication. Il est admis au test d’entrée lors de l’année universitaire 1996-1997. Ce département proposant trois options à savoir « Communication pour le développement », « Relations publiques et communication d’entreprise », « journalisme », Michel Congo choisi sans hésiter pour la dernière option à sa troisième année. L’année universitaire 1999-2000 étant invalidée, le benjamin de la promotion, effectue des stages pratiques à la télévision nationale du Burkina et à l’hebdomadaire « Journal du Jeudi (J.J) » avant d’intégrer l’équipe du quotidien « 24 heures » un journal du groupe JJ. La rigueur de sa plume, son dévouement au travail font de lui, un talent montant du journalisme burkinabè avant que des assassins attentent à sa vie le 21 octobre 2001. Aujourd’hui, les coupables courent toujours. Pourtant, la consolation des parents aujourd’hui est de savoir qui a tué Michel Congo et pour quelle raisons. Mais comme on le dit souvent « Dieu a Donné, Dieu a repris, que son âme repose en paix ».

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Commentaires

Sawadogo
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Dix ans déjà. Je me rappelle qu'à l'époque, il y avait une série de crime au Burkin Faso. Après m'assassinat de Norbert Zongo, il y a celui du père Celestino, les assassinats à Pièla, à Garango, les opérations coups de points. Vraiment, il faut que justice soit faite pour ce jeune homme. Que ses parents sèchent leur larmes tard ou tôt, les assassins de ce crimes seront decouverts.