Propreté de la ville de Ouagadougou, une affaire de « la brigade verte »
Afin d’assurer la propreté de la ville de Ouagadougou, le bourgmestre de la capitale, Simon Compaoré a organisé un groupe de femmes en une compagnie de propreté chargée de balayer les rues de Ouagadougou. Il s’agit de « la brigade verte » crée en 1995 et reconnue en 1998 fait la fierté du maire de la capitale. Un sujet également abordé par un blogueur ivoirien sur le blog « La Côte d’Ivoire au jour le jour ».
« Les femmes de Simon ». C’est par ce nom que les Ouagalais appellent affectueusement ces dames qui deux fois par semaine, les lundis et les jeudis, balaient les rues de Ouagadougou levées à partir de 4 heures du matin et parfois bien avant. Constituées en groupes, ces femmes se sont vues affectées des zones qu’elles doivent balayer avant 7 heures et les heures de pointe. Elles sont pour la plupart d’un âge avancé même si parfois, on retrouve quelques jeunes filles. Même si leur principale tâche est de balayer les voies, ces femmes sont souvent appelées à désherber des terrains. « Les femmes de Simon » sont reconnaissables grâce à leurs blouses vertes d’où leur nom « la brigade verte ».
Pour ce travail, la mairie leur fourni le matériel nécessaire : les balaies, les seaux, les pelles etc. Chaque balayeuse gagne la modique somme de 20 000 francs CFA par mois à raison de 1250 francs par journée de travail. Leur employeur organise souvent des séances de visite médicale pour s’assurer de leur état de santé. 20 au départ, « la brigade verte » est constituée aujourd’hui d’environs 400 femmes.
Les efforts de « la brigade verte » ont été reconnus hors du Burkina Faso avec de nombreuses récompenses au plan international. Elle a remporté le prix « Africités » en 2003 à Yaoundé au Cameroun, sur environs 700 prétendants, le Prix Dubaï international des meilleures pratiques pour l’amélioration du cadre de vie » en 2006, Prix du Premier ministre de Bahreïn » obtenu le 4 novembre 2008. Des récompenses qui font la fierté de ces femmes et de « mari » Simon Compaoré. Chaque année, le maire de Ouagadougou organise une journée dédiée à ces femmes. Pendant cette journée, les plus assidues au travail reçoivent des vélos, des sacs de riz etc.
Avec le peu qu’elles gagnent, « les femmes de Simon » soutiennent leurs maris et payent souvent les frais de scolarité de leurs enfants.
Malgré les efforts pour mettre ces femmes à l’aise, elles manquent de certains matériels. Travaillant souvent dans la poussière, elles n’ont souvent pas de cache-nez pour se protéger. Elles se lèvent tôt et parcourent de longues pour rejoindre leur lieu de travail. Ces femmes font face souvent à l’impolitesse de certains usagers de la route en supportant les injures et leurs imprudences. Elles sont souvent victimes de vols parce que travaillant souvent à des heures pendant lesquelles beaucoup de personnes dorment encore. Mais tout cela ne décourage pas ces femmes qui s’adonnent avec ardeur à leur travail. En plus, elles passent de longues heures courbés. Ce qui est très fatiguant. En plus, la somme de 1250 francs de travail par jour est insuffisant compte tenu des nombreuses difficultés que rencontrent ces dames. « Les femmes de Simon » doivent bénéficier d’une meilleure prise en charge pour l’amélioration de leur condition de travail. La ville de Ouagadougou récolte les bénéfices issus des efforts de ces femmes, car Ouagadougou est classé parmi les villes les plus propres d’Afrique.
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