Les syndicats burkinabè appellent à marcher sur l’ensemble du territoire le 8 avril 2011

19 mars 2011

Les syndicats burkinabè appellent à marcher sur l’ensemble du territoire le 8 avril 2011

Après la fermeture des établissements publics au Burkina Faso, la suspension des œuvres sociales à l’Université de Ouagadougou, la coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et les libertés (CCVA) une structure dont est membre l’Union National des étudiants du Burkina (UGEB), a organisé un meeting le samedi 19 mars 2011 à la bourse du travail de Ouagadougou. A l’issue de ce rassemblement, les organisations syndicales du Burkina ont décidé d’une marche le vendredi 8 avril 2011. 

 

 

 

Tous les syndicats se sont retrouvés au cours du meeting du 19 mars 2011

 

 

Sécurité renforcée au niveau du premier ministère, de la télévision nationale du Burkina, au Conseil économique et social , au gouvernorat située à une trentaine de mètres de la bourse du travail où devait se tenir le meeting organisé par la coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et les libertés (CCVA), les autorités burkinabè avaient tout mis en œuvre au cas où la situation devaient dégénérer. Rassemblés depuis 7 heures à la bourse du travail, les participants au meeting en majorité des étudiants scandaient des slogans :

 « L’impunité au Burkina Faso, ça suffit !

 

L’assassinat des élèves et étudiants ça suffit !

La fermeture intempestive des classes ça suffit ! » etc.

L’objectif de ce meeting selon le président du CCVA Tolé Sagnon est de protester contre la répression en cours dans le milieu scolaire et universitaire consécutive aux affrontements et manifestations suite à la mort de l’élève Justin Zongo. A cette préoccupation des étudiants, s’ajoutent des protestations contre les résultats de la dernière rencontre annuelle gouvernement-syndicats.  Tolé Sagnon a appelé tous les travailleurs du secteur public et du privé à une grève de 72 heures sur toute l’étendue du territoire nationale le vendredi 8 avril 2011. A Ouagadougou, la marche sera suivi d’un meeting à la bourse du travail. Il a appelé les étudiants et les travailleurs à faire en sorte que cette marche se déroule dans le calme.

Tolé Sagnon

La Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) a voulu témoigner son soutien à la lutte engagée par les élèves et étudiants depuis la mort « suspect » de l’élève Justin Zongo « ainsi que leurs camarades tués au cours de la répression sanglante de leurs mouvements ». Tolé Sagnon, le président de la CCVC a condamné la répression des scolaires ainsi que la « campagne d’intoxication » et de « diabolisation » de leur lutte en plus des « fermetures intempestives des établissements d’enseignements ainsi que les suspensions abusives des œuvres universitaires ».

Il a exigé que la lumière soit faite sur ces assassinats et la punition des auteurs de ces actes. Pour Tolé Sagnon  « les tueries de Koudougou sont donc constitutives d’un système de gouvernement, un système dans lequel l’impunité a toujours constitué la règle d’or et dans lequel les libertés sont constamment bafouées et foulées au pied. » il ajoute aussi que « cinquante ans après les indépendances, les commissariats de police et les hommes en tenue inspirent toujours une peur bleue au citoyen, la même qu’il éprouvait vis-à-vis de l’administration coloniale ».

L’Union générale des étudiants du Burkina (UGEB) présidée par Moumouni Derra qui est la structure mère des associations nationales des étudiants du Burkina (ANEB) reçoit ainsi un soutien important de presque tous les syndicats du Burkina Faso.

Après la fermeture des établissements publics, la suspension des œuvres sociales, Tolé Sagnon a souhaité un soutien « sous quelle que forme que se soit, aux étudiants déguerpis des cités universitaires de Ouagadougou, Bobo Dioulasso, Koudougou qui se sont vu refuser l’accès aux restaurants et aux autres œuvres sociales. Chants, slogan etc. ont poncuté ce meeting qui a même pris des allures d’un mini-concert.

Pour ce qui concerne le dossier Justin Zongo, le gouvernement a annoncé que deux policiers ont été inculpés et devront passer devant le juge bientôt.

Les sept disparus consécutifs aux évènements de Koudougou

Justin Zongo, élève de 3ème au lycée municipal de Koudougou

Wendkuni Kissou, étudiant en 1ère année de Sciences économiques et Gestion

Michel Bouda élève en classe de 5ème au CEG de Kindi

Amed Zougba élève de l’école centre de Poa

Issa Bado apprenti mécanicien dans un garage à Koudougou

André Dabiré, policier

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