La femme, moteur du développement au Burkina
Quelle est la place de la femme dans la société africaine ? Faire des enfants et garder la maison. C’est ce que pensent beaucoup d’hommes. Elles sont le moteur du développement.
Assise non loin de l’avenue Charles de Gaulle de Ouagadougou, Yaaba fait frire chaque matin des beignets à cet endroit. A plus de soixante ans, elle se réveille chaque matin à 4 heures du matin ou bien avant. Yaaba s’occupe en premier lieu de la maisonnée : préparer de la bouillie pour ses petits fils. Ensuite, elle emprunte le chemin de son « bureau » avec un petit fagot de bois, de la farine de petit mil, de l’eau, et tous les ustensiles pour la préparation de ses beignets. Pendant ce temps, beaucoup de personnes dorment encore les poignets fermés.
La rigueur du froid de l’harmattan, la chaleur du mois d’avril, les pluies du mois de juillet ne l’empêcheront de s’installer au bord du goudron. Le poids de l’âge ne constitue pas non plus un handicap pour Yaaba. Son objectif : ne jamais rater ce rendez-vous matinal avec ses clients. Il s’agit des élèves, des étudiants, des jeunes du secteur informel etc. Certains fonctionnaires même font escale chez Yaaba pour s’acheter des galettes qu’ils pourront discuter au bureau avant l’heure de l’ouverture officiel.
Luttant contre la fumée et la chaleur qui se dégage du foyer, elle met tout son cœur, tout son amour dans la cuisson de ce mets. Yaaba est comme le boulanger de Dassasgho, ce quartier de la ville de Ouagadougou. Ses beignets sont comme le pain.
Cette femme n’est pas la seule à obéir à ce qui est devenu un rituel pour elle. De nombreuses femmes font comme elle, Installées aux quatre coins de la capitale burkinabè, proposent chaque matin des beignets et/ou des galettes, de la bouillie etc.
Ces petites activités leur permettre de venir en aide à leurs familles, généralement pauvres.
Grâce aux bénéfices, elles soutiennent leurs enfants et leurs petits fils en achetant les fournitures scolaires ou en assurant les frais de scolarité. Les femmes sont le moteur du développement du Burkina Faso et de l’Afrique en générale.
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