Le peuple esclave du Burkina
Les Gourmantchés, vous connaissez ? Il s’agit d’un groupe ethnique de l’Est du Burkina Faso. Ce peuple est constitué de sous hommes situé à l’est du Burkina Faso. Ils se retrouvent dans des villes comme Fada N’Gourma, Bogandé etc. Méfiez vous des Gourmantché. Ce sont de véritables sauvages. Pour savoir pourquoi je les traite ainsi, lisez tout le billet.
Si vous ne lisez pas tout ce billet, vous ne comprendrez pas pourquoi j’écris tout ce qui suit sur les Gourmantché. Ces sauvages qui ne devraient pas faire partie intégrante de notre société. Si vous avez un ami Gourmantché, méfiez vous. Il est mauvais d’office. Comment les reconnaitre ? Facile. Ils ont toujours la tête d’un Gourmantché. Ils ont pour noms Thiombiano, Lompo, Tindano, Tankouano, Nadinga Ouoba (ou Woba) etc. Ces gens remplissent tous les défauts que renferme l’humanité. Mais Ouédraogo de Ouahigouya (ville au nord du Burkina), c’est toujours un bon nom.
Comme je le disais plus haut, les Gourmantché sont des sauvages. Ce qui rend leur intégration très compliquée. Figurez vous, ce peuple ne mange pas avec la main comme le font généralement les africains. Croyez vous qu’ils mangent avec les cuillères ou des fourchettes, ou des bâtons comme les Chinois ? Non, ils mangent avec leurs pieds ! Et pourtant, ils ne portent jamais de chaussures. Comme on aime le dire, plus gaou qu’un Gourmantché, tu meurs. Le gouvernement burkinabè a fait des efforts en voulant moderniser la ville de Fada N’gourma, considéré comme la capitale de ce peuple à l’occasion des festivités de l’indépendance du pays en 2008. Des feux tricolores, des panneaux de signalisations routières ont été installés. Les Gourmantché sont sortis, tous en familles, pour faire des photos de souvenir avec des panneaux de stop et les feux tricolores. Pourquoi ? Ils n’en avaient jamais vu de toute leur vie.
Les Gourmantchés sont des sorciers. Soyez prudent, si vous vous rendez dans la région de l’Est du Burkina. Tout le monde est sorcier la bas. On les appelle « les tapeurs de sable » parce qu’ils prétendent lire l’avenir grâce au sable. Voila pourquoi aucun touriste n’ose aller dans cette région du Burkina. Les Gourmantché sont le seul peuple à manger alors que leurs enfants meurent de faim.
Les Gourmantché sont des esclaves. Plus précisément, esclaves des Yadsé, un autre groupe ethnique du nord Burkina dont je suis membre. Les Yadsé sont des hommes policés épris de justice et de paix. Ils ont pour esclaves les Gourmantché. Si ces derniers sont acceptés dans la société burkinabè, c’est grâce aux Yadsé, un sous groupe des Mossi. Ils sont incapables de rien. Tenez-vous, l’un de leur ancêtre, Diaba Lompo leur chef, de retour d’une guerre, est a grimpé sur un baobab pour se cacher en laissant ses sujets à la merci de ses ennemies. En voulant trafiquer l’histoire, les Gourmantché parlent de prouesse de leur chef Diaba Lompo qui serait monté sur le baobab avec son cheval. N’importe quoi.
Je sais que certains sont choqués par tout ce que je viens de débiter sur ces lignes. En réalité, il n’y a rien de sérieux à travers ces mots. Il s’agit d’une parenté à plaisanterie un moyen de « s’insulter », de se railler, se moquer sans conséquence. Rakiré chez les Mossi, sinankunya dans la région de Bobo Dioulasso, la parenté à plaisanterie est un facteur d’union, de consolidation de la société burkinabè.
« La parenté à plaisanterie, qu’est ce que c’est ?
La parenté à plaisanterie est un concept d’origine africaine (Burkina Faso, Mali, etc.) permettant d’éviter les conflits entre ethnies voisines. Le fonctionnement est le suivant : si une ethnie A a un lien de parenté à plaisanterie avec une ethnie B, les membres de l’ethnie A peuvent faire passer leurs griefs et reproches envers ceux de l’ethnie B par le biais de la plaisanterie. En revanche, ceux de l’ethnie B se doivent de les accueillir par le rire. Bien entendu, ce lien est à double sens.
La parenté à plaisanterie a par la suite été étendue à d’autres cas que le simple lien entre ethnies voisines. » Source https://goddess-gate.com/dc2/index.php/post/166
La parenté à plaisanterie est un jeu verbal où les différents acteurs s’invectivent parfois avec violence. Souvent, on peut croire que les deux parents vont en venir aux mains. Jamais. Il s’agit d’une mise en scène. Il y a tout de même des limites dans ce jeu. Interdit de faire référence aux défauts physiques d’un parent à plaisanterie par exemple.
La parenté à plaisanterie est un ciment pour la société burkinabè. Selon certaines informations, un procès a été interrompu parce que l’un des plaignants s’était rendu compte que celui qu’il accusait d’avoir détourné son terrain était un parent à plaisanterie. Voila ce qu’il aurait affirmé « Je ne savais pas que j’avais à faire à un esclave. Je ne peux pas me rabaisser pour discuter d’égale avec une telle personne ». L’affaire était close. Les Gourmantché resteront d’éternels esclaves des Yadsé.
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